Présentation de l'éditeur :
LE CIEL DE BAY CITY. Dans cette ville du Michigan où elle est née, entre supermarché, autoroute et lycée, tout destine Amy à l'adolescence sans histoire d'une jeune Américaine type. Tel est bien le souhait de sa mère, juive polonaise venue sur ce continent tout neuf pour tenter de fuir le passé familial. Mais dans la maison de tôle de Veronica Lane, les fantômes ne se laissent pas oublier. Les nuits d'Amy sont hantées par d'horribles cauchemars, où ressurgissent étrangement les suppliciés de la Deuxième Guerre mondiale, comme aussi le visage de sa soeur aînée morte à la naissance. Ses jours eux sont habités par de sourdes obsessions, qui peu à peu se matérialisent dans une course contre la montre pour échapper à la malédiction familiale, dont le ciel toxique de Bay City se fait l'écho.
Le roman détaille les jours cruciaux de 1979, pendant lesquels le destin de la narratrice va basculer : le 4 juillet, fête de l'Indépendance et jour de ses dix-huit ans, la maison de tôle prend feu. La famille entière part en fumée, dans un saisissant retour de l'histoire, laissant Amy face à son présent.
Tout l'enjeu de ce livre puissant et inspiré est bien dans la volonté désespérée de son héroïne d'en finir avec le passé. Devenue pilote de ligne pour échapper enfin à la poussière et à la cendre, elle n'aura de cesse d'interroger le ciel serein et indifférent...
Grand roman américain en ce qu'il ne cesse de croire possible l'avenir de ses personnages, Le Ciel de Bay City interroge avec une effrayante justesse la capacité d'un peuple à oublier son histoire.
CATHERINE MAVRIKAKIS est née à Chicago en 1961, d'un père grec et d'une mère française. Elle enseigne la littérature à l'Université de Montréal. Ses livres précédents, romans et essais, ont été publiés au Québec.
Revue de presse :
Psalmodié avec fureur, construit comme un labyrinthe pernicieux, Le Ciel de Bay City plonge dans un bourbier qui a pour nom l'Histoire, et remue des émotions contradictoires - désirs de mort, désirs de vie. Au fil des pages, au rythme des bouillonnements émotionnels d'Amy et de Catherine Mavrikakis, le ciel de Bay City vire, tantôt «mauve», tantôt «turquoise», «pervenche» ou «violet». En finale, toutes deux le désignent «bleu, saignant». Le Ciel de Bay City, fiction qui ne craint ni l'horreur ni la beauté, ni l'indécence ni la douceur, est le roman de l'indicible enfin écrit. (Martine Laval - Télérama du 19 août 2009 )
Avec Le Ciel de Bay City, la Québécoise Catherine Mavrikakis livre une pénétrante variation sur la mémoire et l'Holocauste...
Pénétrante métaphore sur la mémoire et l'oubli, l'Ancien et le Nouveau Monde, Le Ciel de Bay City illumine cette rentrée de son ton bigarré - entre le noir et le mauve - et de ses éclairs de cruelle poésie. (Marianne Payot - L'Express du 17 septembre 2009 )
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