Seule dans la nuit
OÙ SUIS-JE ?
Tout est noir. Je suis dans le noir. Un noir total, sans la moindre nuance, sans la moindre lueur. Un noir terrifiant ou rassurant, je ne sais. C'est le même que celui de mon enfance, lorsque je m'enfermais dans un placard pour me sentir en sécurité en même temps qu'effrayée...
J'ai beau regarder de toutes mes forces, je ne vois rien. Rien que ce noir profond. Ai-je les yeux ouverts ou fermés ? Je l'ignore. Que s'est-il passé ? Je l'ignore également. Je sais simplement que je ne suis pas seule : j'entends quelqu'un à côté de moi. Il a une respiration rapide, comme un chien après l'effort.
Est-ce un homme ? Un animal ?
Mais surtout, je me sens oppressée. Je ressens une pression si forte sur ma poitrine que je dois résister pour respirer. Alors, je gonfle ma cage thoracique, et je produis un effort si grand que j'entends mes côtes craquer... Je m'arrête, effrayée. Mais ce poids me comprime, et je ne peux quand même pas me laisser écraser...
Je dois lutter pour respirer, dans ce noir absolu. Que s'est-il passé ? Quelle est l'explication de tout ceci ? Un événement grave a dû se produire, c'est évident. Je dois le découvrir. Je dois me calmer, et réfléchir.
Je suis venue aux urgences, je m'en souviens très bien : j'avais mal à la tête, un mal de tête si terrible que je me suis rendue à l'hôpital. Quel endroit plus sûr qu'un hôpital ? Et me voici désormais dans l'obscurité. Où sont-ils, les médecins ? Où sont-elles, les infirmières ? Où est Ray ? Où sont mes proches ? Qu'est-ce qui m'écrase ainsi ? Je résiste, mes côtes craquent, et je n'ose plus ni abdiquer, ni résister...
En fait, c'est comme si l'hôpital m'était tombé dessus.
C'est cela : comme s'il y avait eu un tremblement de terre, et que j'étais ensevelie sous des tonnes de décombres. Il y a cette respiration rapide à côté, celle d'un autre être vivant pris au piège, lui aussi, dans l'écroulement soudain du monde. Mais à part ça, tout est calme. Est-ce toujours aussi tranquille après un séisme ? Est-ce le même silence qui succède au vacarme des catastrophes ?
Transportée aux urgences de l’hôpital de Strasbourg pour un malaise, Angèle Lieby commence à avoir des difficultés à s’exprimer, puis perd connaissance. On la plonge dans un coma artificiel pour l’intuber. Le quatrième jour, elle ne se réveille pas. Or Angèle est consciente et souffre sans pouvoir réagir. Pour le personnel médical, elle est très vite considérée comme morte. Le miracle : une larme. Le 25 juillet, jour de l’anniversaire de son mariage, sa fille aperçoit une larme au coin de son œil. Elle avertit le personnel médical qui rétorque que c’est impossible. Puis Angèle bouge le petit doigt. Commence alors une longue période de rééducation qui va durer presque un an. Un cas exceptionnel pour la science. La maladie d’Angèle est le syndrome de Bickerstaff. Il peut se déclencher après une infection aussi commune qu’une rhinopharyngite… Son histoire fait aujourd'hui l’objet de présentations dans divers congrès de médecine et de recherches.
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