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Maalouf, Amin Les désorientés - Tome 2 ISBN 13 : 9782848684512

Les désorientés - Tome 2 - Couverture souple

 
9782848684512: Les désorientés - Tome 2
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Revue de presse :
"Naître, c'est venir au monde, pas dans tel ou tel pays, pas dans telle ou telle maison ", écrit Adam, le personnage central des Désorientés, d'Amin Maalouf, au début du carnet qu'il a commencé à tenir dans l'avion pour son pays natal, délaissé des décennies auparavant. Pourtant, rien ne peut faire qu'il n'y soit né, qu'il n'ait vécu dans cette maison qu'il s'apprête à revoir, auprès de ces gens qu'il est parti retrouver. Quel que soit son besoin de justifier son abandon, il est de cette terre du Levant, de ce Liban que Maalouf ne nomme jamais, comme s'il s'estompait, perdu au loin dans le souvenir, et pourtant obsédant, sans cesse réveillé par la nostalgie ou le remords. Le monde n'est la patrie d'Adam que lorsqu'il veut oublier sa hantise pour sa patrie réelle. Mais sa hantise, c'est lui-même. (Florent Georgesco - Le Monde du 30 août 2012)

Amin Maalouf a eu raison d'abandonner provisoirement la rédaction d'essais pour revenir au roman. Avec Les Désorientés, il démontre qu'il n'a pas perdu la main du conteur franco-oriental, et que les sentiments et les idées qui agitent son coeur et sa tête d'exilé libanais s'incarnent parfaitement dans des personnages puisés dans sa mémoire, revus et augmentés par son imagination. (Bernard Pivot - Le Journal du Dimanche du 9 septembre 2012)

Il y a des romans qui continuent de résonner fort en vous longtemps après que vous les ayez fermé. Les Désorientés d'Amin Maalouf est de ces livres-là. On garde à l'esprit des phrases entières...
Dans les 520 pages du roman, le mot Liban n'est jamais prononcé, ni Beyrouth, car là n'est pas l'essentiel, et c'est l'universalité de ces destins qui prédomine. Les Désorientés, superbe titre, est un projet de vaste ampleur - brosser le portrait d'une génération de désenchantés. Depuis Léon l'Africain ou Le Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993) ou ses essais Les Identités meurtrières ou Le Dérèglement du monde, on savait Amin Maalouf habitué à mener ce genre de projet en grand conteur. (Mohammed Aïssaoui - Le Figaro du 18 octobre 2012)

En puisant dans sa propre histoire, il parvient à capter ce qui se déroule dans la tête d'un exilé, qui songe constamment à ses origines, à ceux qu'il a connus et laisse très souvent (parfois très inconsciemment) son passé le hanter. Même la notion de «chez-soi» ne fait pas pleinement sens pour un exilé. La seule chose qui demeure, au fond, c'est la nostalgie pour un moment indéniablement disparu, pour un territoire dont on s'est éloigné. Amin Maalouf, qui vit en France tout en regardant constamment vers le Liban pour y trouver son inspiration, a été reçu en juin dernier à l'Académie française. Par un beau hasard, il l'a été au fauteuil qu'occupait Claude Lévi-Strauss, qui aura lui aussi passé une grande partie de sa vie à regarder vers l'étranger pour écrire ses livres et tenter de comprendre le monde. (Joseph Ghosn - Le Nouvel Observateur du 4 octobre 2012)

A travers une histoire simple, Amin Maalouf explore le drame du retour sur sa terre natale...
La grande vertu de ce beau roman est de donner à la guerre une fibre humaine, de découdre le tapis libanais pour en démonter les noeuds et en détacher les fils. Oeuvre douloureuse, où des fragments de douceur de vivre se mêlent à une amertume infinie. Entre le Stefan Zweig du Monde d'hier et le Maurice Barrès des Déracinés, notre académicien levantin nous entraîne dans les méandres de l'exil, du repentir et du retour impossible. Aucun répit pour l'âme de celui qui a perdu son pays, sauf le repos éternel. (Christian Makarian - L'Express, novembre 2012)
Extrait :
Jeudi, en s'endormant, Adam ne pensait pas que le lendemain même il s'envolerait vers le pays de ses origines, après des lustres d'éloignement volontaire, et pour se rendre auprès d'un homme à qui il s'était promis de ne plus adresser la parole.
Mais l'épouse de Mourad avait su trouver les mots imparables :
"Ton ami va mourir. Il demande à te voir."

La sonnerie avait retenti à cinq heures. Adam avait saisi son téléphone à l'aveuglette, appuyé sur l'une des touches éclairées, répondu "Non, je t'assure, je ne dormais pas", ou quelque autre mensonge de cet ordre.
Son interlocutrice lui avait dit ensuite : "Je te le passe."
Il avait dû retenir son souffle pour écouter celui du mourant. Et, même ainsi, il avait deviné ses paroles plus qu'il ne les avait entendues. La voix lointaine était comme un bruissement d'étoffes. Adam avait dû répéter deux ou trois fois "Bien sûr" et "Je comprends", sans rien comprendre ni être sûr de rien. Quand l'autre s'était tu, il lui avait adressé un prudent "Au revoir !" ; il avait prêté l'oreille quelques secondes de plus pour vérifier que l'épouse n'avait pas repris l'appareil ; puis il avait raccroché.
Il s'était tourné alors vers Dolorès, sa compagne, qui avait allumé la lumière et s'était assise dans le lit, adossée au mur. Elle donnait l'impression de peser le pour et le contre, mais son opinion était faite.
"Ton ami va mourir, il t'appelle, tu ne peux pas hésiter, tu y vas."
"Mon ami ? Quel ami ? Cela fait vingt ans qu'on ne se parle plus !"
De fait, depuis tant d'années, chaque fois qu'on mentionnait devant lui le nom de Mourad et qu'on lui demandait s'il le connaissait, il répondait invariablement : "C'est un ancien ami." Souvent ses interlocuteurs supposaient qu'il avait voulu dire un "vieil ami". Mais Adam ne choisissait pas ses mots à la légère. Mourad et lui avaient été amis, puis avaient cessé de l'être. "Ancien ami" était donc, de son point de vue, la seule formulation adéquate.
D'ordinaire, lorsqu'il employait cette tournure devant elle, Dolorès se contentait d'un sourire compatissant. Mais ce matin-là, elle n'avait pas souri.
"Si je me brouillais demain avec ma soeur, est-ce qu'elle deviendrait mon 'ancienne' soeur ? Et mon frère, mon ancien frère ?
Avec la famille, c'est différent, on n'a pas le choix..."
"Là non plus tu n'as pas le choix. Un ami de jeunesse, c'est un frère adoptif. Tu peux regretter de l'avoir adopté, mais tu ne peux plus le désadopter."

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  • ÉditeurEditions De La Loupe
  • Date d'édition2012
  • ISBN 10 2848684518
  • ISBN 13 9782848684512
  • ReliureBroché
  • Numéro d'édition2
  • Nombre de pages324
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Maalouf, Amin
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