Extrait :
Extrait de l'introduction :
Mentionnée dès l'Antiquité, la ville de Roanne est située au débouché de la dernière gorge épigénique de la Loire que marquent en amont les sauts du Pinay et du Perron, au point où ce fleuve, devenu enfin navigable, croise d'importantes voies antiques et profite à cette ville, de tout temps centre de trafics importants.
Siège d'un archiprêtré qui, en 1225, s'étendait sur 47 paroisses, Roanne est alors l'une de treize villes vocables du Forez. La mémoire des archives écrites nous informe qu'au Moyen Age y existe un prieuré dédié à saint Etienne, peut-être fondé dès le XIe siècle et devenu plus tard simple église séculière. On trouve, en effet, à Roanne une église Saint-Etienne indiquée en 1386 par un testament qui y mentionne également l'église paroissiale Saint-Julien, dont la collation appartenait en 1225 à l'archevêque de Lyon et qui passa dès le début du XIVe siècle au chapitre de Saint-Nizier de Lyon. Un texte de 1312 signale quatre églises à Roanne. Il rappelle, outre les églises ci-dessus, deux chapelles situées au château, que le chroniqueur La Mure dit dédiées à saint Pierre et saint Jean-Baptiste (les ruines de cette dernière sont-elles celles des fouilles récentes de la place du Château ?) Seule encore visible de ces temps, l'église Saint-Etienne ne conserve pourtant que quelques parties du XVIe siècle, époque de sa réédification, et il ne reste de même qu'un donjon carré avec guette du château fort dont Dalmace de Roanne rendait hommage au comte de Forez en 1260...
Présentation de l'éditeur :
Pierre Troton et Jérôme Sagnard nous proposent de découvrir en images la mémoire de Roanne entre 1880 et 1918. Dynamisée par le Second Empire et les conséquences de la guerre de 1870, Roanne apparaît au tournant du XXe siècle comme une métropole régionale, une ville carrefour transformée par la révolution industrielle en un foyer actif de filature, tissage puis bonneterie textile que confortent nombre d'équipements et services publics.
Roanne connaît alors une croissance démographique forte. La nouvelle ville cotonnière, agrandie par des faubourgs populaires, contraste avec l'atonie rurale voisine et sa mémoire de cité commerciale fluviale, administrative et aristocratique.
Au fil des pages, Roanne dévoile ainsi ses transformations industrielles et urbaines à travers une succession de cartes postales anciennes. Nous revivons alors son essor récent et ses évolutions prudentes entre tradition et innovation, ainsi que la vie quotidienne de ses habitants, entre bourgeoisie manufacturière et républicanisme social et libéral.
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