Présentation de l'éditeur :
DU POIVRE DE MALABAR au pétrole saoudien, de l'or du Nouveau Monde au gaz sibérien, c'est à un formidable voyage autour du monde que nous convie Philippe Chalmin avec Des épices à l'or noir. Premier album retraçant l'histoire des matières premières, ce livre richement illustré nous fait découvrir cette épopée où se côtoient chercheurs d'or californiens, dynasties de marchands chinois, et oligarques russes. L'on y croise des personnages aussi colorés que Jacob Fugger, l'homme d'affaires le plus puissant de l'Europe du XVIe siècle, Thomas Lipton, épicier de Glasgow qui fera fortune dans le thé, ou John Rockefeller, fondateur de la célèbre Standard Oil... Cette fascinante histoire se poursuit aujourd'hui. Elle permet à quelques-uns d'amasser des fortunes colossales et précipite encore des populations entières dans la misère. La «malédiction des matières premières» semble bien réelle : ces denrées si convoitées sont l'enjeu de rivalités extraordinaires et de conflits sanglants et restent plus que jamais la cause de relations internationales compliquées ou menaçantes pour l'avenir.
Philippe Chalmin est professeur d'histoire économique à l'université Paris-Dauphine. Diplômé de HEC, agrégé d'histoire, docteur es lettres et sciences humaines, il est l'auteur ou le directeur d'une quarantaine d'ouvrages dont le rapport Cyclope des marchées mondiaux, publié chaque année depuis 1986, Le siècle de toutes les espérance (Belin 2005), Du rare à l'infini, panorama mondial des déchets (Economica 2006), Le poivre et l'or noir (Bourin 2007). Il intervient dans l'émission Y'a pas que le CAC sur I-Télé et signe de nombreuses chroniques dans la presse.
«Un tour du monde aussi agréable que passionnant.»
Les Echos
«...le lecteur ne s'ennuie jamais à suivre les hauts et les bas des épices, de l'or... ou des déchets, c'est qu'en fait, Monsieur Chalmin lui narre des histoires d'hommes en quête d'Eldorado.»
Le Monde
«[Une] saga passionnante faite de bruit et de fureur.»
La Tribune
Extrait :
Extrait de l'introduction :
Les matières premières, miroir du monde
DANS LES ANNÉES CINQUANTE DU SIÈCLE DERNIER, existait parmi les jeux de société, à côté de l'inusable Monopoly, un autre jeu appelé le «Long cours». Les joueurs avaient devant eux une carte du monde et chacun disposait d'un navire : à coups de dés, ils allaient de port en port, chargeant des marchandises, de l'or à Arkhangelsk, de la laine à Sydney... qu'ils devaient aller revendre à l'autre bout de la planète si du moins un redoutable navire corsaire ne les arraisonnait point. Combien d'enfants ont alors découvert la mondialisation sans le savoir et - surtout - ont rêvé à cet univers fascinant des matières premières que s'échangent les hommes. Ainsi, peut-être, naissent les vocations, celle de l'auteur de ces lignes en tout cas. Il peut pourtant paraître anachronique de s'intéresser aux matières premières en ces temps de révolution technologique, de développement des réseaux, de triomphe de l'économie du virtuel. La part des matières premières dans le processus de création de richesses à l'échelle mondiale ne cesse-t-elle pas de diminuer au profit notamment des services ? Que les matières premières puissent passionner l'historien qui peut y trouver une clé de lecture de maintes guerres et conquêtes, cela peut se comprendre mais aujourd'hui les conflits ne sont-ils pas d'une tout autre nature ? Quelle surprise alors de constater qu'en ces premières années du XXIe siècle, les matières premières ont plus que jamais fait la une de l'actualité, leurs marchés faisant l'objet d'un choc d'une rare intensité, leur disponibilité étant à l'origine de crises graves, qu'il s'agisse de l'énergie, des métaux ou de l'agriculture.
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