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AMERIQUE LATINE. ETAT DES RESISTANCES - Couverture souple

 
9782849503294: AMERIQUE LATINE. ETAT DES RESISTANCES
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Extrait :
Éditorial

Toujours rebelle l'Amérique latine ?
Mouvements sociaux, contestations et pouvoirs de Tijuana à Ushuaïa

Bernard Duterme

Le «virage à gauche» latino-américain de cette dernière décennie peut être analysé dans son unicité («une même lame de fond»), dans sa dualité («deux gauches distinctes») ou dans sa multiplicité («diversité des situations»). En amont, en cours, en aval et même à rebours de ce «virage», les mouvements sociaux jouent un rôle crucial dans la volonté de démocratisation et de transformation sociale inégalement à l'oeuvre sur le continent.

Continent de forte croissance économique, de démocraties fragiles et d'inégalités extrêmes, l'Amérique latine est aussi traversée d'une dynamique soutenue de rébellions et de contestations sociales, aux formes, aux identités et aux revendications renouvelées. Pour autant, les mouvements sociaux de la région ont fort à faire aujourd'hui pour continuer à exister, à peser sur le politique. Menacés de dilution, de fragmentation ou de répression dans les pays où les gouvernements sont restés ou revenus dans les courants dominants du néolibéralisme et du «consensus de Washington» ; guettés par l'instrumentalisation, la cooptation ou l'institutionnalisation dans ceux où les pouvoirs se sont attelés, peu ou prou, à récupérer en souveraineté et à redistribuer les dividendes des richesses exportées, les protestataires et leurs pressions émancipatrices offrent un visage pluriel.
Un double clivage prévaut d'ailleurs au sein de la «gauche sociale» latino-américaine. Celui - de fond - qui divise tenants et opposants du neo-desarrollismo, nationalisme populaire d'un côté, écosocialisme de l'autre. Et celui - plus stratégique - qui oppose les partisans d'un aboutissement politique des mobilisations aux apôtres de voies plus autonomistes, basistes ou localistes du changement social. Reste que, du Chili au Mexique, du Brésil au Venezuela, de l'Uruguay au Guatemala, de la Bolivie au Honduras et dans le reste de l'Amérique latine, les mouvements sociaux - paysans, urbains, indigènes, étudiants, etc. - influent à leur mesure, bon gré mal gré, sur la redéfinition de la participation démocratique et de la citoyenneté politique.
Mais revenons, dans l'ordre, sur ce qui sans conteste aura marqué l'actualité sociopolitique latino-américaine de cette première décennie du 21e siècle, à savoir «le virage à gauche». Virage à géométrie variable certes, partiel aussi, atypique, multiple, conjoncturel, limité, réversible..., mais virage effectif tout de même et inédit : jamais dans l'histoire, le continent n'aura connu autant de partis de gauche avec autant de pouvoir dans autant d'endroits. Et les mouvements contestataires n'y auront pas été pour rien bien sûr. En amont, en cours, en aval et même à rebours de ce «virage», ils occupent une place centrale dans la volonté de transformation sociale et de démocratisation, inégalement à l'oeuvre de Tijuana à Ushuaïa.

Trois lectures du «virage à gauche»

Parmi les observateurs, trois grilles de lecture ont prévalu ces dernières années pour qualifier la tendance. Une première qui insiste sur son unicité («une même lame de fond»); une deuxième qui se focalise sur sa dualité («deux gauches distinctes»); une dernière qui l'aborde par sa multiplicité («diversité des situations nationales»).
Dans ses grandes lignes, la première lecture s'est appuyée sur un triple constat à portée continentale : un contexte favorable à la montée d'un ras-le-bol social et politique, l'émergence de nouveaux acteurs populaires de gauche et un même «air de famille» partagé par les nouveaux pouvoirs. Et de fait, le bilan désastreux du processus, plus ou moins concomitant, de libéralisation politique et de libéralisation économique qu'a entamé l'Amérique latine à partir des années 1980 - pluripartisme et élections libres, généralisation des politiques néolibérales, dépendance financière et technologique accrue, volatilité de la croissance, hausse des inégalités, pauvreté... - a nourri une forte désillusion démocratique, dans pratiquement tous les pays (Alternatives Sud, 2005).

(...)
Présentation de l'éditeur :
Continent de forte croissance économique, de démocraties fragiles et d'inégalités extrêmes, l'Amérique latine est aussi traversée d'une dynamique soutenue de rébellions et de contestations sociales, aux formes, aux identités et aux revendications renouvelées.
Et pourtant, les mouvements sociaux de la région ont fort à faire aujourd'hui pour continuer à exister, à peser sur le politique. Menacée de dilution, de fragmentation ou de répression dans les pays où les gouvernements sont restés ou revenus dans les courants dominants du néolibéralisme et du «consensus de Washington» : menacée d'instrumentalisation, de cooptation ou d'institutionnalisation dans ceux où les pouvoirs se sont attelés, peu ou prou, à récupérer en souveraineté et à redistribuer les dividendes des richesses exportées, la protestation émancipatrice offre un visage pluriel. Un double clivage prévaut d'ailleurs au sein de la «gauche sociale» latino-américaine. Celui - de fond - qui divise tenants et opposants du neo-desarrollismo, nationalisme populaire d'un côté, écosocialisme de l'autre. Et celui - plus stratégique - qui oppose les partisans d'un aboutissement politique des mobilisations aux apôtres de voies plus autonomistes, basistes ou localistes du changement social.
Reste que, du Chili au Mexique, du Brésil au Venezuela, de l'Uruguay au Guatemala, de la Bolivie au Honduras et dans le reste de l'Amérique latine, les mouvements sociaux - paysans, urbains, indigènes, étudiants, etc - influent tant bien que mal sur la redéfinition de la participation démocratique et de la citoyenneté politique.

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  • ÉditeurSYLLEPSE
  • Date d'édition2012
  • ISBN 10 2849503290
  • ISBN 13 9782849503294
  • ReliureBroché
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