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Extrait :
LA PULSION VERS L'AUTODESTRUCTION
Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a û vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis qu'elle a libéré les puissances du noyau atomique, l'humanité doit vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'espèce. C'est une perspective radicalement nouvelle ; mais bien que cette nouveauté doive s'effacer, la perspective, elle, ne s'effacera pas ; elle est devenu un trait fondamental et permanent de la condition humaine.
On pourrait même suggérer que durant les vingt-cinq ans écoulés depuis sa naissance, la nouveauté s'est déjà usée -usée avant d'avoir pénétré la conscience. «Hiroshima» est devenu un cliché historique comme la bataille d'Hastings ou la prise de la Bastille. En fait, les explosions ont produit une sorte de rupture psycho-active qui travaille inconsciemment et indirectement, créant des phénomènes aussi bizarres que les hippies, les laissés-pour-compte et les croisés sans croix aux pieds nus. Ils semblent être les produits d'une maladie mentale des radiations qui provoque une intense et angoissante expérience du non-sens, du vide existentiel, une quête pour la place de la valeur dans un monde de faits. Mais dans un monde qui refuse de regarder les faits en face, cette place n'existe pas.
Ces symptômes, aussi, s'useront. Nous retournerons à un état de pseudonormalité.
Présentation de l'éditeur :
Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a û vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis qu'elle a libéré les puissances du noyau atomique, l'humanité doit vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'espèce. C'est une perspective radicalement nouvelle ; mais bien que cette nouveauté doive s'effacer, la perspective, elle, ne s'effacera pas ; elle est devenu un trait fondamental et permanent de la condition humaine.
On pourrait même suggérer que durant les vingt-cinq ans écoulés depuis sa naissance, la nouveauté s'est déjà usée -usée avant d'avoir pénétré la conscience. «Hiroshima» est devenu un cliché historique comme la bataille d'Hastings ou la prise de la Bastille. En fait, les explosions ont produit une sorte de rupture psycho-active qui travaille inconsciemment et indirectement, créant des phénomènes aussi bizarres que les hippies, les laissés-pour-compte et les croisés sans croix aux pieds nus. Ils semblent être les produits d'une maladie mentale des radiations qui provoque une intense et angoissante expérience du non-sens, du vide existentiel, une quête pour la place de la valeur dans un monde de faits. Mais dans un monde qui refuse de regarder les faits en face, cette place n'existe pas.
Ces symptômes, aussi, s'useront. Nous retournerons à un état de pseudonormalité.
Arthur Koestler
La pulsion vers l'autodestruction
«Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a dû vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis qu'elle a libéré les puissances du noyau atomique, l'humanité doit vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'espèce...» Ainsi commence La pulsion vers l'autodestruction où l'auteur se penche sur ce trait propre à l'espèce humaine et notamment, le sacrifice humain, le meurtre ou les persécutions de masse.
Suivent les textes de Koestler sur ses lectures de jeunesse, des extraits inédits des Temps héroïques, écrits en français en 1948, charges à la fois féroces et bouffonnes des milieux littéraires d'extrême-gauche après la Libération où les noms d'importants personnages sont à peine transposés. Dans sa Préface à l'Accusé d'Alexandre Weissberg, Koestler parle de l'ouvrage de ce scientifique emprisonné au cours de la grande Purge de 1937, témoignage des conditions de détention et des méthodes employées par les «purificateurs» du régime stalinien.
La pulsion vers l'autodestruction
«Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a dû vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis qu'elle a libéré les puissances du noyau atomique, l'humanité doit vivre dans la perspective de sa mort en tant qu'espèce...» Ainsi commence La pulsion vers l'autodestruction où l'auteur se penche sur ce trait propre à l'espèce humaine et notamment, le sacrifice humain, le meurtre ou les persécutions de masse.
Suivent les textes de Koestler sur ses lectures de jeunesse, des extraits inédits des Temps héroïques, écrits en français en 1948, charges à la fois féroces et bouffonnes des milieux littéraires d'extrême-gauche après la Libération où les noms d'importants personnages sont à peine transposés. Dans sa Préface à l'Accusé d'Alexandre Weissberg, Koestler parle de l'ouvrage de ce scientifique emprisonné au cours de la grande Purge de 1937, témoignage des conditions de détention et des méthodes employées par les «purificateurs» du régime stalinien.
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- ÉditeurL'HERNE
- Date d'édition2006
- ISBN 10 2851976516
- ISBN 13 9782851976512
- ReliureBroché
- Nombre de pages150
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La pulsion vers l'autodestruction.
Edité par
L Herne
(2006)
ISBN 10 : 2851976516
ISBN 13 : 9782851976512
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kl. 8°, kartoniert
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Description du livre kl. 8°, kartoniert. Etat : Gut. Eratauflage, EA. 150 Seiten guter Zustand Sprache: Französisch Gewicht in Gramm: 1100. N° de réf. du vendeur 429146
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