Quatrième de couverture :
Film-évènement, VIRIDIANA, en son temps, a défrayé la chronique par son audace, sa verdeur, la puissance destructrice de son humour, dans le plus pur esprit surréaliste auquel son auteur est constamment demeuré fidèle. Mettant en pièces avec une joie féroce quelques valeurs établies, le film de Luis Buñuel faisait d'autant plus scandale qu'il avait été réalisé, et produit, très officiellement, dans l'Espagne rigoriste de Franco. Son tournage marquait les premières retrouvailles du cinéaste et de son pays natal, après vingt-cinq ans d'éloignement : elles allaient s'avérer explosives.
Le grand Prix du Festival de Cannes décerné à VIRIDIANA ne soulignait pas seulement l'importance de ce film. Il allait en même temps donner une dimension internationale au scandale et aux polémiques que ses stupéfiantes images venaient de déclencher - au sein même du gouvernement espagnol, et jusqu'au Vatican.
Aujourd'hui, les polémiques sont éteintes, le monde a changé, l'Espagne aussi. Et le cinéma. Reste VIRIDIANA, avec la force intacte des grandes oeuvres dont la signification, et l'impact, survivent aux circonstances où elles sont nées. L'un des filins majeurs de Buñuel, et l'un des plus "buñueliens", qui soient, c'est aussi l'un de ceux où il a le plus livré de lui-même et le plus proche sans doute de ses racine.
Présentation de l'éditeur :
Recuerdos de Luis Buñuel sobre "Viridiana" Aunque haya quien lo ha dicho, "Viridiana" no es una película surrealista, porque la escritura surrealista es una escritura automática, y "Viridiana" tiene un argumento lógico, un encadenado de los hechos… Julio Alejandro y yo le dimos una arquitectura dramática, y verosimilitud a los personajes. Lo que sí hay es un espíritu surrealista en el significado de la película, y también en su humor. (…) La verdad es que yo sabía que "Viridiana" no sería una película del gusto del régimen franquista, pero tampoco pensé que fuera una especie de bomba cinematográfica, ni que llegaría a estar tanto tiempo prohibida en España, donde no se estrenó hasta abril de 1977. El dominico, que fue el primero en tocar las campanas a escándalo, fue el que hizo de "Viridiana" una película maldita, y le procuró una publicidad que no hubiera podido pagarse ni con millones de pesetas. Así que Alatriste ganó su dinero con ella, y se lo merecía, porque cuando quiso hacer esta película conmigo me dijo que me daba libertad total para hacerla a mi gusto.
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