Articles liés à Marseille : Nouveau portrait
L'édition de cet ISBN n'est malheureusement plus disponible.
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
Extrait :
LA VILLE
Qui évoque Marseille ne peut que se souvenir de la merveilleuse légende de sa fondation, en 600 avant l'ère chrétienne. Ici, pas de lutte entre dieux comme à Athènes, pas de princesse en fuite comme à Carthage, pas de meurtre fratricide comme à Rome, encore moins de conquérant parvenu comme à Alexandrie... mais simplement une histoire d'amour, d'alliance entre la mer et la terre, entre Tailleurs et L-ici. Plus qu'une légende, une vocation. Imaginez un jeune marin grec, Protis, parti de Phocée, avec quelques compagnons et une statue de leur déesse mère, l'Artémis d'Éphèse, pour chercher un lieu où établir un comptoir commercial. Enthousiasmé par la beauté et la ressemblance du site avec sa mère patrie, il décide de s'installer en ces lieux qui allaient devenir Massalia. Là, il fut choisi comme époux par la jeune princesse celte, Gyptis, dont le père offrit en dot les terrains de ce nouveau comptoir. Certains diront que ce mariage est affaire de gros sous et non d'amour, mais peu importe, le mythe est là. Cette jolie histoire fait de Marseille la première ville (pardon... la plus ancienne) de ce qui est devenu depuis la France. Bien plus qu'une ville mais un état, une république, qui ne perdra son indépendance (sans y avoir jamais renoncé vraiment d'ailleurs) qu'avec son annexion à Rome. Dès lors, la Cité phocéenne va se développer sur la rive nord du port, l'actuel quartier du Panier, et rester cantonnée dans ce périmètre jusqu'à l'agrandissement de la ville par Louis XIV, qui la fera passer d'environ 60 hectares à plus de 200, en la projetant à l'est et sur la rive sud de l'actuel Vieux Port. Cependant, c'est le XIXe siècle qui apportera les plus grands changements à Marseille. La Ville voit sa population sans cesse augmenter, son port de commerce devient l'un des plus importants de la Méditerranée avec le développement de l'empire colonial. Marseille, porte de l'Orient se donne les outils de sa réussite : un nouveau port avec des docks immenses, le chemin de fer, le canal qui amène l'eau de la Durance, de nouvelles avenues qui prolongent l'agrandissement du Grand Siècle à l'est et au sud. Sur La Canebière, alors centre du monde (connue dans chaque hémisphère...), les grands hôtels, les théâtres, cafés-concerts, commerces de luxe fleurissent. L'armement, le haut négoce, la banque et l'industrie vivent leurs plus belles heures. Mais surtout, la Ville se dote d'une parure monumentale inégalée dans sa longue histoire : le palais de la Bourse, le palais Longchamp qui célèbre l'arrivée du canal, le palais des Arts, un palais impérial au Pharo, une des plus belles préfectures de France, un palais de justice, une myriade d'églises, une majestueuse nouvelle cathédrale... Et, le symbole même de la ville, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Depuis, la Bonne Mère veille sur tous ses enfants. L'époque se termine en grande pompe lors de l'exposition coloniale de 1906 où se pressent plus d'un million de visiteurs. Le XXe siècle, quant à lui, sera celui de tous les contrastes. La Ville voit encore sa population augmenter au gré des immigrations successives : Italiens, Arméniens, Espagnols, Maghrébins, Comoriens... Le cosmopolitisme y devient plus qu'une réalité. La seconde guerre mondiale n'épargnera pas la Ville, le Vieux Port sera en partie dévasté. Mais l'après-guerre signe le temps de la reconstruction, sous l'impulsion de Gaston Defferre, qui restera plus de trente ans maire de la Ville. Pouillon, Le Corbusier... donnent un nouveau visage à Marseille, les pôles universitaires et de recherche se développent, la médecine y est de pointe, l'industrie pétrochimique, autour de l'étang de Berre, permet au port de renouer avec la prospérité et ce malgré une paupérisation de certains quartiers de la ville et les crises économiques successives. Parallèlement, la culture devient un enjeu pour Marseille qui ouvre de nouveaux équipements, avec comme emblèmes du moment le Théâtre national de La Criée et la Vieille Charité, réhabilitée en centre muséal. Cette amorce de renouveau s'est confirmée à la toute fin du siècle dernier avec l'un des chantiers de rénovation urbaine les plus ambitieux d'Europe : le projet Euroméditerrannée, qui, sur 480 hectares, propose une métamorphose grandiose de Marseille. Sur un périmètre allant des ports jusqu'à la Belle de Mai, on assiste à la naissance et à la croissance d'un quartier d'affaires. La nouvelle tour CMA-CGM, pensée par Zaha Hadid, en est le signal urbain le plus haut. Euroméditerranée, c'est aussi un programme de logements, de réhabilitation : pensons à la rue de la République, aux anciens Docks, au Silo transformé en salle de spectacle, à l'Intendance sanitaire avec le Musée Regards de Provence, à la Friche de la Belle de Mai avec son pôle culturel regroupant le Centre interrégional de Restauration du Patrimoine (CICRP), les Archives de la Ville, un pôle médias avec ses plateaux de télévision et ses studios où sont tournés les épisodes de la série Plus belle la vie, et le Système Friche regroupant 60 compagnies et associations liées aux arts visuels, au spectacle vivant et aux médias. Enfin, Euroméditerranée poursuit sa mutation en se dotant d'équipements culturels de première importance, véritables gestes architecturaux, avec la virtuose villa Méditerranée de Stefano Boeri, le FRAC PACA de Kengo Kuma et l'époustouflant MuCEM [Musée des Civilisations d'Europe et de la Méditerranée] de Rudy Ricciotti. Les plus grands architectes se donnent rendez-vous à Marseille. La rénovation du Vieux Port, devenu l'une des plus vastes places d'Europe, dont l'un des concepteurs, Sir Norman Foster, assure la renommée internationale du projet, permet de revenir où tout a commencé... Mais pour toujours mieux recommencer.
Présentation de l'éditeur :
Qui évoque Marseille ne peut que se souvenir de la merveilleuse légende de sa fondation, en 600 avant l'ère chrétienne. Ici, pas de lutte entre dieux comme à Athènes, pas de princesse en fuite comme à Carthage, pas de meurtre fratricide comme à Rome, encore moins de conquérant parvenu comme à Alexandrie... mais simplement une histoire d'amour, d'alliance entre la mer et la terre, entre Tailleurs et L-ici. Plus qu'une légende, une vocation. Imaginez un jeune marin grec, Protis, parti de Phocée, avec quelques compagnons et une statue de leur déesse mère, l'Artémis d'Éphèse, pour chercher un lieu où établir un comptoir commercial. Enthousiasmé par la beauté et la ressemblance du site avec sa mère patrie, il décide de s'installer en ces lieux qui allaient devenir Massalia. Là, il fut choisi comme époux par la jeune princesse celte, Gyptis, dont le père offrit en dot les terrains de ce nouveau comptoir. Certains diront que ce mariage est affaire de gros sous et non d'amour, mais peu importe, le mythe est là. Cette jolie histoire fait de Marseille la première ville (pardon... la plus ancienne) de ce qui est devenu depuis la France. Bien plus qu'une ville mais un état, une république, qui ne perdra son indépendance (sans y avoir jamais renoncé vraiment d'ailleurs) qu'avec son annexion à Rome. Dès lors, la Cité phocéenne va se développer sur la rive nord du port, l'actuel quartier du Panier, et rester cantonnée dans ce périmètre jusqu'à l'agrandissement de la ville par Louis XIV, qui la fera passer d'environ 60 hectares à plus de 200, en la projetant à l'est et sur la rive sud de l'actuel Vieux Port. Cependant, c'est le XIXe siècle qui apportera les plus grands changements à Marseille. La Ville voit sa population sans cesse augmenter, son port de commerce devient l'un des plus importants de la Méditerranée avec le développement de l'empire colonial. Marseille, porte de l'Orient se donne les outils de sa réussite : un nouveau port avec des docks immenses, le chemin de fer, le canal qui amène l'eau de la Durance, de nouvelles avenues qui prolongent l'agrandissement du Grand Siècle à l'est et au sud. Sur La Canebière, alors centre du monde (connue dans chaque hémisphère...), les grands hôtels, les théâtres, cafés-concerts, commerces de luxe fleurissent. L'armement, le haut négoce, la banque et l'industrie vivent leurs plus belles heures. Mais surtout, la Ville se dote d'une parure monumentale inégalée dans sa longue histoire : le palais de la Bourse, le palais Longchamp qui célèbre l'arrivée du canal, le palais des Arts, un palais impérial au Pharo, une des plus belles préfectures de France, un palais de justice, une myriade d'églises, une majestueuse nouvelle cathédrale... Et, le symbole même de la ville, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. Depuis, la Bonne Mère veille sur tous ses enfants. L'époque se termine en grande pompe lors de l'exposition coloniale de 1906 où se pressent plus d'un million de visiteurs. Le XXe siècle, quant à lui, sera celui de tous les contrastes. La Ville voit encore sa population augmenter au gré des immigrations successives : Italiens, Arméniens, Espagnols, Maghrébins, Comoriens... Le cosmopolitisme y devient plus qu'une réalité. La seconde guerre mondiale n'épargnera pas la Ville, le Vieux Port sera en partie dévasté. Mais l'après-guerre signe le temps de la reconstruction, sous l'impulsion de Gaston Defferre, qui restera plus de trente ans maire de la Ville. Pouillon, Le Corbusier... donnent un nouveau visage à Marseille, les pôles universitaires et de recherche se développent, la médecine y est de pointe, l'industrie pétrochimique, autour de l'étang de Berre, permet au port de renouer avec la prospérité et ce malgré une paupérisation de certains quartiers de la ville et les crises économiques successives. Parallèlement, la culture devient un enjeu pour Marseille qui ouvre de nouveaux équipements, avec comme emblèmes du moment le Théâtre national de La Criée et la Vieille Charité, réhabilitée en centre muséal. Cette amorce de renouveau s'est confirmée à la toute fin du siècle dernier avec l'un des chantiers de rénovation urbaine les plus ambitieux d'Europe : le projet Euroméditerrannée, qui, sur 480 hectares, propose une métamorphose grandiose de Marseille. Sur un périmètre allant des ports jusqu'à la Belle de Mai, on assiste à la naissance et à la croissance d'un quartier d'affaires. La nouvelle tour CMA-CGM, pensée par Zaha Hadid, en est le signal urbain le plus haut. Euroméditerranée, c'est aussi un programme de logements, de réhabilitation : pensons à la rue de la République, aux anciens Docks, au Silo transformé en salle de spectacle, à l'Intendance sanitaire avec le Musée Regards de Provence, à la Friche de la Belle de Mai avec son pôle culturel regroupant le Centre interrégional de Restauration du Patrimoine (CICRP), les Archives de la Ville, un pôle médias avec ses plateaux de télévision et ses studios où sont tournés les épisodes de la série Plus belle la vie, et le Système Friche regroupant 60 compagnies et associations liées aux arts visuels, au spectacle vivant et aux médias. Enfin, Euroméditerranée poursuit sa mutation en se dotant d'équipements culturels de première importance, véritables gestes architecturaux, avec la virtuose villa Méditerranée de Stefano Boeri, le FRAC PACA de Kengo Kuma et l'époustouflant MuCEM [Musée des Civilisations d'Europe et de la Méditerranée] de Rudy Ricciotti. Les plus grands architectes se donnent rendez-vous à Marseille. La rénovation du Vieux Port, devenu l'une des plus vastes places d'Europe, dont l'un des concepteurs, Sir Norman Foster, assure la renommée internationale du projet, permet de revenir où tout a commencé... Mais pour toujours mieux recommencer.
Toutes les capitales européennes de la culture ont bénéficié de l'arrivée ô combien attendue d'aménagements culturels et de manifestations urbaines qui les ont magnifiées. Marseille n'échappe pas à ce constat et mérite de nouvelles images pour son nouveau portrait. Certes, les équipements ne sont pas tous terminés. L'aménagement du Vieux Port non plus mais dés-à-présent c'est avec Camille Moirenc que cette promenade dans Marseille vous est livrée avec un texte de Rémy Kertenian, en français et en anglais pour que les visiteurs puissent emporter dans leur pays d'origine ce souvenir de la ville la plus ancienne de l'hexagone.
Edition bilingue français-anglais
Edition bilingue français-anglais
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
- ÉditeurJeanne Laffitte (Editions)
- Date d'édition2013
- ISBN 10 2862765066
- ISBN 13 9782862765068
- ReliureRelié
- Nombre de pages224
Acheter neuf
En savoir plus sur cette édition
EUR 20
Frais de port :
EUR 45
De France vers Etats-Unis
Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks
Image d'archives
Marseille Nouveau Portrait
Edité par
JEANNE LAFFITTE
(2013)
ISBN 10 : 2862765066
ISBN 13 : 9782862765068
Neuf
Paperback
Quantité disponible : > 20
Vendeur :
Evaluation vendeur
Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Moirenc, Camille (illustrateur). Marseille Nouveau Portrait - Nombre de page(s) : - Poids : 850g - Genre : Photo Vidéo. N° de réf. du vendeur N9782862765068
Acheter neuf
EUR 20
Autre devise