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Explorer l'exposé: S'informer et écrire pour prendre la parole en classe, de la fin du primaire à la fin du secondaire - Couverture souple

 
9782870377635: Explorer l'exposé: S'informer et écrire pour prendre la parole en classe, de la fin du primaire à la fin du secondaire
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Extrait :
Posons d'entrée de jeu quelques questions cruciales pour le déroulement de notre propos : 1°) qu'est-ce qui caractérise le genre scolaire de l'exposé : à quelle pratique sociale s'apparente-t-il et par quels traits s'en distingue-t-il ? 2°) en dotant les élèves d'un «savoir dire» propre à l'acte d'exposer, contribue-t-on à la réalisation des missions de l'école et respecte-t-on le prescrit des référentiels de compétences ? 3°) de quels contenus disciplinaires (mais exportables dans bien d'autres disciplines scolaires que celle dite chez nous «français» ou «français langue première») s'agit-il de rendre possible l'acquisition grâce aux pratiques de classe concernant l'exposé ? 4°) qu'en est-il de l'état actuel de ces pratiques ?

1. Le genre scolaire de l'exposé

1.1. Le genre discursif extrascolaire auquel l'exposé, en tant que genre discursif scolaire, ressemble le plus est sans doute la conférence.

«Une conférence, écrit Erving Goffman dans Façons de parler (1987), consiste en une occupation officielle d'une scène, au cours de laquelle un locuteur fait part de ses vues sur un certain sujet, pensées qui constituent ce que l'on peut appeler son "texte". Le style est ordinairement sérieux et un peu impersonnel, l'intention dominante étant de produire une compréhension réfléchie, et non pas une simple distraction, ou un effet émotif, ou encore une action immédiate.» (1987 : 171-172)

Avant de faire état des traits par lesquels le sociologue américain complète la sommaire définition ci-dessus, épinglons quatre caractéristiques qu'ont en commun la conférence et l'exposé scolaire, a) La prise de parole est officielle (non spontanée, soumise à des règles institutionnelles, cantonnée dans un espace-temps dévolu à la performance) et l'orateur se trouve mis en évidence, b) Il énonce ce qu'il sait ou ce qu'il pense d'un sujet de cette manière sérieuse qui convient lorsqu'on prétend dire la vérité, c) Il n'a pas pour objectif de distraire mais de faire réfléchir, d) Il fonde sa prise de parole sur un «texte», au sens ordinaire du terme, c'est-à-dire sur un écrit, qui matérialise ce qu'il veut dire et qui concrétise ce qu'il veut faire en le disant.

1.2. Face à un auditoire relativement nombreux et généralement assis, le conférencier, ajoute Goffman, doit faire preuve de certaines «capacités scéniques» et accepter que ces dernières soient jugées par des personnes qui ne seront pas obligées elles-mêmes de s'exposer à un tel jugement (1987 : 172).

L'élève qui fait un exposé doit lui aussi manifester ce que Goffman nomme des «capacités scéniques» et le maitre comme ses condisciples apprécient une performance dont les composantes paraverbales et non verbales interviennent dans le résultat, plus ou moins heureux, de l'acte de communication.
Présentation de l'éditeur :
Une très modeste enquête sur l'exposé, menée en CFWB auprès d'enseignants du primaire et du secondaire supérieur, nous a permis de dresser ces deux constats. 1° Lors des activités scolaires d'exposé, l'attention est focalisée sur la performance : le plus souvent, ce qui devrait se faire en amont et en aval de celle-ci est passé sous silence ou négligé et, à tout le moins, ne donne pas lieu à des tâches préparatoires. 2° Les ressources à mobiliser avant, pendant et après la présentation d'un exposé font très rarement l'objet d'une programmation. Principalement adressé aux enseignants, à leurs formateurs et conseillers, le présent ouvrage peut apparaître comme une réaction à ces deux constats. Trois parties le constituent : une réflexion théorique sur le genre de l'exposé, des propositions d'activités destinées aux élèves du dernier degré de l'enseignement primaire et des trois degrés de l'enseignement secondaire et, enfin, une proposition de programmation relative à l'exposé, qui couvre ces mêmes étapes de la scolarité.

Jean-Louis Dumortier est professeur ordinaire à l'ULg et chef du Service de Didactique du Français.

Micheline Dispy est inspectrice de l'Enseignement et collaboratrice scientifique attachée au Service de Didactique du Français de l'ULg.

Julien Van Beveren est assistant à l'ULg, au Service de Didactique du Français.

Éditée sous la responsabilité du Cedocef de l'Université de Namur, la collection Tactiques a pour but d'aider les enseignants à déployer, sur le terrain, les composantes d'une pédagogie efficace du français : quels objectifs d'apprentissage ? Quelle progression ? Quels exercices ? Quelle évolution ? Cette perspective, éminemment pratique, ne peut se concevoir qu'à la lumière des recherches contemporaines dans les domaines de la littérature et de la linguistique. Cette dimension didactique très concrète fait de la présente collection un complément nécessaire de la revue déformation continuée Enjeux ainsi que de la collection Diptyque centrée sur des études thématiques.

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  • ÉditeurPU de Namur
  • Date d'édition2012
  • ISBN 10 2870377630
  • ISBN 13 9782870377635
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages182

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DUMORTIER DISPY VEN
Edité par PU NAMUR (2012)
ISBN 10 : 2870377630 ISBN 13 : 9782870377635
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
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Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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