Présentation de l'éditeur :
Emile Verhaeren a tenu à séparer nettement Les Villages illusoires (et son célèbre " Passeur d'eau ") de la trilogie sociale, à peu près contemporaine, en leur conférant le statut de symbole. Porté par une
philosophie, au sens où l'entendait Verhaeren, idée centrale et totalisante, le recueil prend son départ dans le refus du fétichisme de l'individu et mène le lecteur de l'individualisme moral et social à la vie
collective et à l'appel du divin, c'est-à-dire à l'avenir de l'humanité. De " Celui de l'horizon " à " La Disparue " en passant par " Dans ma plaine ", Les Apparus dans mes chemins suivent, eux, de près le troisième volet de la trilogie noire et en prolongent la veine pessimiste, mais pour l'inverser en cours de route. La première partie (huit premiers poèmes) renoue avec l'univers de désespérance de la trilogie, tandis que les cinq poèmes suivants dévoilent un horizon nouveau en professant l'adhésion de l'esprit et du cœur aux valeurs de bonté et d'amour. Verhaeren y procède à une relecture du message évangélique, mais en marge de l'Eglise, voire contre elle. Son " Saint Georges " réconcilie ainsi l'homme avec le monde. L'amour des pauvres et la charité doivent légitimer la révolte sociale et le refus des vérités du passé.
Biographie de l'auteur :
Edition établie par Michel Otten, professeur émérite de l'Université catholique de Louvain, où il a enseigné la littérature française moderne et la littérature francophone de Belgique, qu'il défend aujourd'hui en Roumanie à l'Université de Iasi. Il a renouvelé l'approche du symbolisme belge et a dirigé avec Joseph Hanse les travaux des étudiants qui servent de base à la présente édition critique. Introduction de Christian Angelet, professeur émérite des Universités de Gand et de Leuven,
spécialiste de Tristan Corbière, de Gide et de Maeterlinck.
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