Présentation de l'éditeur :
Marie-François Goron a dirigé la Sûreté parisienne de 1887 à 1894. Ayant enquêté sur la plupart des grandes affaires criminelles qui fascinèrent les lecteurs d'une presse alors en pleine expansion, il a, comme nombre de ses prédécesseurs - notamment le célèbre Vidocq -, beaucoup écrit après sa démission de la Préfecture de police. Ses mémoires, très fiables quand on les compare aux archives officielles, permettent une plongée originale dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Portraits de criminels et de " limiers " hauts en couleur, évocation du service de la Sûreté, de ses méthodes et de son personnel, récits de crimes spectaculaires et sanglants, chroniques minutieuses d'enquêtes à rebondissements alternent avec des considérations psychologiques, professionnelles et morales, le tout formant un tableau pittoresque d'une Belle Époque peinte de couleurs inattendues. Dans L'Amour criminel, l'ancien chef de la Sûreté évoque plusieurs affaires dont la passion constitue le ressort. Parmi celles-ci, l'affaire dite de " la malle à Gouffé ", qui éclata à Paris pendant l'Exposition universelle de 1899, passionna le monde entier. Une femme fatale, un guet-apens, une mystérieuse disparition, une malle sanglante, une chasse à l'homme jusqu'en Amérique, un mobile introuvable : tous les ingrédients du meilleur des romans policiers y sont rassemblés.
Extrait :
S'il est aujourd'hui difficile, tant son directeur excellait dans l'autopromotion, de se faire une idée précise des activités et de l'importance de l'«agence Goron», on peut, en revanche, mesurer la prolixité de l'«ancien chef de la Sûreté» dans le domaine littéraire et éditorial.
Mettant à profit les souvenirs très vivants conservés des enquêtes et des crimes qu'il avait connus comme policier et traités comme chef de la Sûreté, bien aidé par les dossiers et le «musée criminel» qu'il avait constitués, servi par son sens aigu de la réclame, les excellentes relations qu'il entretint constamment avec la presse et les journalistes, Goron, plus encore que Macé, l'un de ses prédécesseurs et confrère en littérature, va produire une oeuvre dont l'abondance tout comme la fidélité de son éditeur, Ernest Flammarion, démontrent le succès constant. (Extrait de la préface de Jean-Marc Berlière)
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