Présentation de l'éditeur :
L'ouvrage fait suite au premier publié, L'Éloge du quotidien, (Essai sur la peinture hollandaise au XVIIe siècle) publié en « Points Essais », en 1997. Il s'agit de retracer la découverte de l'individu et de sa représentation. À partir du XVe siècle, les hommes considèrent que non seulement la vie sur terre vaut la peine d'être vécue mais aussi d'être représentée et peinte. Il s'agit donc de donner à voir le monde tel qu'il est, dans son individualité, et surtout au travers de ses individus. La représentation de l'humain est donc de moins en moins codifiée et ce sont des hommes et des femmes tels qu'on les rencontre en sortant de chez soi qui sont dorénavant représentés. En même temps, le divin s'humanise : Jésus et les saints ressemblent à des hommes ordinaires.
C'est l'idée de la beauté qui se trouve modifiée sous le coup de cette individualisation de la représentation : le beau n'est plus un concept universel mais il s'incarne en chaque homme et chaque chose, dans leur indépassable singularité.
Le texte est stimulant et immédiatement accessible et permet de comprendre comment l'idée de l'individu s'est peu à peu construite, en parcourant l'époque et les tableaux les plus connus de la peinture flamande.
Présentation de l'éditeur :
La peinture flamande du XVe siècle est témoin d'une révolution dans les esprits : les peintres de ce temps découvrent que la vie sur terre mérite d'être observée et représentée. Or, montrer le monde tel qu'on le voit, c'est le peindre dans son individualité : celle des objets, des paysages, des animaux et - plus que tout - des êtres humains. Les personnages des tableaux ne sont plus réductibles à des schémas, agissant à la manière des signes, ce sont des hommes et des femmes qu'on pourrait rencontrer en sortant de chez soi. Les êtres sont peints pour eux-mêmes et non pour illustrer une leçon pieuse. Nous entrons dans l'ère de l'individu. Tzvetan Todorov situe cette révolution dans l'histoire de l'image, il reconstitue le contexte théologique, philosophique et social dans lequel ont été peints ces tableaux. Il analyse l'art des grands pionniers Robert Campin et Jan van Eyck, celui de leurs disciples comme celui de leurs contemporains italiens : pensée et image marchent ici d'un même pas.
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