Amazon.fr :
Une visite dans un temple abandonné à l'occasion d'un voyage de noces, un accident de la circulation en plein centre-ville qui voit un cycliste écrasé violemment par un bus, une crampe qui saisit un nageur, une conversation dans un parc, une canne à pêche composée de dix éléments en fibre de verre que voudrait offrir un narrateur à son grand-père. Ce sont là cinq nouvelles (dont la dernière donne le titre au recueil) auxquelles s'ajoutent des Instantanés, images furtives et oniriques extirpées de la caboche de l'écrivain. Autant de nouvelles sur lesquelles flotte un évident relent de nostalgie. Prix Nobel de littérature en 2000 pour l'ensemble de son œuvre (dont La Montagne de l'âme se placerait aisément en haut d'une pyramide), Gao Xingjian revient ici sur ses terres d'origine, en quête d'une lointaine enfance, de certaines odeurs, de certains bruits, de quelques sensations, de douces relations familiales. La tendresse dispensée par les grands-parents, une nature ravagée par la modernité, où les bâtiments ont remplacé la flore, une atmosphère propre à la Chine, où le rêve se mêle à la réflexion. Exilé en France depuis 1988, l'auteur signe là un recueil doux amer, triste, drôle et tragique à la fois, en une langue où la simplicité se gagne au fil des mots, au fil des phrases. --Céline Darner
Présentation de l'éditeur :
" Gao Xingjian n'hésite pas à s'inspirer du nouveau
roman lorsqu'il cherche à aseptiser la forme du récit, à adopter une écriture dénotative, débarrassée de métaphores, comme dans ce recueil, notamment
"Instantanés", l'un de ses plus beaux textes. " (Alain Peyraube, Le Monde.)
" Quête des souvenirs d'enfance dans une nature
méconnaissable, nostalgie d'une tendresse prodiguée
par des êtres disparus : quand l'auteur laisse filtrer une parcelle de sa sensibilité, habilement dissimulée
entre rêve et réalité, on en goûte toute la poésie et
l'émotion. Là l'écriture devient tout à fait séduisante. " (Notes bibliographiques.)
" Pour Gao Xingjian, la rééducation idéologique qu'il a subie lui a fait prendre conscience de son identité d'écrivain au moment où précisément écrire
équivalait à braver l'interdit. Denis Bourgeois trouve
dans sa pratique d'écrivain un potentiel de vie
inépuisable, l'obligation d'une sincérité avec lui-même, même si - et Gao Xingjian en est d'accord - l'écriture constitue une manière de fuite, devant soi comme devant les autres. La motivation essentielle inhérente à cette nécessité d'écrire reste bien le souci de serrer "au plus près du réel". "
(Alain Helissen, Le Mensuel littéraire et poétique.)
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.