" Ecrit dans une langue musicale (et joliment traduit), ce "roman oriental" revendique une forme moderniste, mélodique en diable, libre de toute règle, désintoxiquée de toute langue de bois, et une fidélité aux romans chinois qui brassaient les contes fantastiques et les souvenirs des bonzes, les chants et romances populaires, les épisodes des dynasties Han et Wei, les exploits des Ming et des Qing. " Jean-Luc Douin, Télérama. " Ce livre fascinant est l'oeuvre d'un peintre, d'un poète et d'un philosophe : de ses mille facettes, il éblouit tel un kaléidoscope d'une Chine éternelle, une Chine cruelle, parfois superbe, déchirée entre destructions et renaissances. " Diane de Margerie, Le Figaro. " Un grand roman. La littérature chinoise des années 90, plutôt frappée de nécrose, devra désormais compter avec la force créatrice et les audaces de Gao Xingjian. " Alain Peyraube, Le Monde. " L'intrépide Gao Xingjian vient d'écrire le plus déboussolant des romans : un guide du routard céleste dont les pages se dispersent sous les vents du large, comme des cerfs-volants. C'est un enchantement. " André Clavel, L'Express.
"Toi qui as bien appris tout ce qu'il te faut apprendre, que vas-tu encore rechercher ?" Ce roman est avant tout un conte initiatique. Le héros, dont les médecins ont diagnostiqué à tort un cancer du poumon, renaît à la vie après avoir pactisé un temps avec la mort. Après une telle épreuve, il se met en quête de son Graal intérieur, symbolisé par la mystérieuse "Montagne de l'âme". Dans ce but, il sillonne sans fin son pays, une Chine post-révolution culturelle, qui n'en demeure pas moins enracinée dans son passé. À preuve, les récits fantastiques ou populaires, inspirés du patrimoine traditionnel chinois, que le narrateur égrène sur son chemin, à l'intention, le plus souvent, de la jeune femme dont il s'éprend. Chacun des personnages, désigné par un simple pronom personnel (et donc impersonnel !), apporte une couleur universelle à cet insolite roman picaresque.
Gao Xingjian est peintre, dramaturge, essayiste, metteur en scène et traducteur (les surréalistes, Ionesco et Beckett). Il vit en Seine-Saint-Denis depuis les événements de Tiennamen. La Montagne de l'âme est son premier roman et le premier prix Nobel chinois. --Laure Anciel