Quatrième de couverture :
Le Cercle de feu se déroule dans l'Autriche de l'après-guerre. Le héros, un autrichien antifasciste engagé dans l'armée anglaise, retourne dans une petite ville du Tyrol dont il est originaire et retrouve sa jeune demi-sueur, farouche adepte, en partie par tradition familiale, de l'idéologie nazie. Son père fut d'ailleurs massacré à la chute du IIIe Reich. La jeune femme après avoir fait de la prison, travaille comme fille de ferme et habite toujours la maison familiale. Il s'attend à ce qu'elle soit repentante mais, à sa grande surprise, c'est elle qui lui reproche d'avoir été un traître : c'est à cause de gens comme lui que l'Autriche a perdu la guerre. Le dialogue qui va se poursuivre entre eux sera long et difficile, et s'il parvient à lui faire avouer ses crimes - elle était kapo dans un camp où elle a tué des femmes -, il ne pourra vaincre une fidélité au passé qui est, selon ses dires, la seule dignité qui lui reste. Malgré le décor somptueux des Alpes, où une nature omniprésente joue son rôle dans les sentiments des personnages, nous assistons à une sorte de huis-clos non exempt de trouble et d'ambiguïté. Car le héros ressent bientôt une attirance, dont il se défend, pour cette belle femme qui supporte avec courage une vie désormais sans espoir. C'est cette ambiguïté qui sauve le livre du manichéisme, les frontières du bien et du mal devenant facilement poreuses une fois la paix retrouvée.
Présentation de l'éditeur :
En 1947, Gottfried, autrichien, devenu officier anglais pour combattre le nazisme, retourne en Styrie dans le petit village de son enfance et retrouve Hinge, sa demi-sœur enrôlée très jeune dans la jeunesse hitlérienne. Devenue simple fille de ferme, déchue mais pas abattue pour autant, celle-ci refuse de renier son passé et traite son frère de traître. Le dialogue qui va se poursuivre entre eux, tout au long d'un hiver, sera long et difficile. La fière guerrière qui s'identifie aux héroïnes wagnériennes se défendra longtemps d'appeler crimes les actes odieux qu'elle a commis. Dans le décor oppressant des Hautes Alpes, comme dans leur chalet rongé par un champignon pestilentiel, nous assistons à un huit-clos où tous les coups sont permis, y compris les tentatives de séduction incestueuses. Les frontières du bien et du mal, une fois la guerre finie sont devenues poreuses.
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