Présentation de l'éditeur :
Dans un appartement cossu du centre ville, une jeune fille fume cigarette sur cigarette et essaye de chasser la tristesse qui l'envahit. Quelqu'un sonne à la porte... Masque et collants pas de doutes, c'est le fameux vengeur masqué dont toute la ville parle ! Des souvenirs qu'elle croyait enfouis à jamais refont alors surface : la tristesse disparaît, la vie - la vraie, celle faite d'émotions et de sentiments - commence à nouveau.... Particulièrement attiré par le «genre» super héros, qu'il considère comme le seul qui a été crée par et pour la bande dessinée, Rubín s'amuse à le démonter et en étudier le mode de fonctionnement. S'il a parfaitement intégré la leçon de Frank Miller, l'auteur remonte pourtant ce mécanisme en y ajoutant une touche poétique tout à fait personnelle. Rubín dissèque l'icône du personnage en cape et combinaison moulante en le mettant en scène tout de suite avant ou après son combat avec le méchant de service. Car, c'est à ce moment que le super héros devient, forcement, vulnérable et en ce sens on ne peut plus «normal». Cette «super normalité» est donc le point de départ utilisé par David Rubín pour raconter le mal de vivre avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité et nous livrer son récit très personnel sur la condition humaine. En ce sens, l'oeuvre de Rubín se détache nettement de celle de l'auteur de Sin City pour s'approcher peut-être plus d'autres lectures de l'icône du super héros (il est presque inévitable de penser à Ramarro, le super héros masochiste de l'Italien Giuseppe Palumbo). Dans sa démarche de déstructuration du genre, l'auteur galicien se nourrit du travail d'auteurs comme Frederick Peeters, Blutch, David B. (références ouvertement revendiquées) pour les hybrider dans une oeuvre qui se présente comme une des plus prometteuses de la jeune bande dessinée espagnole.
David Rubín est né en Galice en 1977. Après des études à l'école de beaux-arts Antonio Failde d'Ourense, il a commencé à travailler dans des maisons de production de dessins animés espagnoles. Parallèlement, il a commencé à s'intéresser à la bande dessinée et il a été co-fondateur du collectif d'auteurs Polaquia en 2001 tout en commençant à collaborer avec les principales revues galiciennes, BD Banda (2001) et Barsowia (2003). Il a publié dans plusieurs revues de bande dessinée espagnoles (Tos, Huevo, Humo, Ex-Abrupto). Ces histoires ont été recueillies en 2005 dans le volume El circo del desaliento, dans lequel a également été publié Hors d'atteinte.
David Rubín a reçu plusieurs prix pour ses oeuvres, dont notamment le Prix Castelao de BD (décerné par la Diputacion Provincial da Coruña) pour Hors d'atteinte.
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