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Corps sanglants, souffrants et macabres: La violence faite au corps en Europe aux XVIe et XVIIe siècles - Couverture souple

 
9782878544893: Corps sanglants, souffrants et macabres: La violence faite au corps en Europe aux XVIe et XVIIe siècles
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Présentation de l'éditeur :
La violence faite aux corps dans les lettres et les arts européens des XVIe et XVIIe siècles peut nous sembler obsédante. L'exposition de corps martyrisés semble en effet susciter une véritable jubilation, exacerbée par un souci du détail et de la description né des progrès contemporains de la science anatomique, au moment où le déferlement de violences provoqué par les Guerres de religion attise encore la fascination pour la représentation de sévices. Cet attrait morbide ne va pas sans poser la question de sa séduction et donc de son immoralité ; mais la représentation de la souffrance apparaît aussi comme le plus sûr témoin du lien entre corps et esprit, où l'exhibition du corps meurtri se donne comme image de la rédemption.
D'un genre à l'autre, d'un pays à l'autre, ces représentations sont loin d'être identiques, mais interrogent toujours la limite entre ce qui est tolérable et ce qui, aux yeux des contemporains, tient de l'excès. Le corps sanglant, souffrant et macabre prend alors une dimension politique ou religieuse pour devenir un objet symbolique.
Cet ouvrage, qui croise littérature, arts visuels, mais aussi histoire, droit, religion et médecine, interroge les risques éthiques de la figuration du corps violenté. Il étudie aussi les usages idéologiques de la sidération toujours vivace que provoque le spectacle sanglant.

Charlotte Bouteille-Meister, ancienne élève de l'École normale supérieure, agrégée de lettres modernes, prépare mie thèse de doctorat sur le théâtre d'actualité pendant les guerres de religion.
Kjerstin Aukrust est docteure en littérature française de l'université d'Oslo. Sa thèse de doctorat s'intitule «Violences du corps. Une étude du macabre chez Ronsard. Aubigné et Chassignet».
Extrait :
Extrait de l'introduction de Charlotte BOUTEILLE-MEISTER - Université Paris Ouest Nanterre

«Je n'ay plus que les os, un Schelette je semble,
Décharné, denervé, démuselé, depoulpé
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble.»
Ronsard, Derniers Vers

L'ostentation des corps sanglants, souffrants et macabres semble constituer l'une des caractéristiques de la littérature et des arts européens du XVIe siècle et du XVIIe siècle, et ce au point de devenir, à tort ou à raison, un élément constitutif du «baroque». Durant cette période, la violence à l'encontre des corps se trouve représentée tant dans les arts visuels que dans l'ensemble des genres littéraires : en matière de corps violenté, le «Schelette [...] Décharné» des Derniers Vers de Ronsard, les histoires tragiques de «coeurs mangés» ou encore les corps sanglants exposés sur les scènes du théâtre élisabéthain ne le cèdent en rien aux gisants convulsés étudiés par Erwin Panofsky ou aux corps éventrés des gravures du Théâtre des cruautés des hérétiques de ce temps de Richard Verstegan. L'ouverture des corps et des tombeaux, dont parle notamment Gisèle Mathieu-Castellani, semble ainsi répondre à «une curiosité de voir, de voir ce qui ne doit pas être vu».

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  • ÉditeurSORBONNE PSN
  • Date d'édition2010
  • ISBN 10 2878544897
  • ISBN 13 9782878544893
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages280

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