Extrait :
Il était une fois...
L'histoire d'un vieux château n'est pas sans rappeler celle des plus belles légendes, mais des légendes incarnées dans les pierres, témoins hiératiques des grandeurs et des misères d'une foule de petites gens et de grands seigneurs.
À Hautefort, le rideau se lève avec le souvenir imprécis d'un camp romain. Ce point culminant, «haut et fort», au centre d'un vaste cirque, avait sans doute attiré par sa position stratégique à des époques antérieures, mais nulle trace ne nous en est parvenue.
Au Moyen Âge
Le nom de Hautefort apparaît dans d'anciennes chroniques, dont certaines antérieures à l'an mille. Le chanoine Goumet, qui a longuement étudié l'histoire de toute la région, a relevé plusieurs orthographes de ce nom : Alefortis (latin), Autafort, Autefort, Aultefort, Autifortet, plus tardivement, Hautefort.
Il est toutefois certain qu'au XIe siècle, une forteresse féodale s'élevait à l'emplacement du château actuel.
Au nombre des premiers possesseurs du lieu, on cite Guy de Lastours, dit le Noir, dont l'un des descendants, Gouffier ou Golfier, fut parmi les trente premiers chevaliers qui entrèrent en 1099 dans Jérusalem aux côtés de Godefroy de Bouillon.
Hautefort va ensuite passer dans la maison de Born par le mariage de la fille d'Olivier de Lastours, Agnès, avec Constantin de Born. Le frère de Constantin, Bertran, qui n'est autre que le fameux troubadour guerrier, épouse la soeur d'Olivier, Hermangarde. Voici donc les deux frères devenus par leur mariage oncle et neveu, et surtout co-seigneurs de Hautefort.
Présentation de l'éditeur :
Hautefort est l'un des plus prestigieux châteaux du Sud-Ouest. Au nord-est de la Dordogne, limitrophe de la Corrèze et de la Haute-Vienne, cet imposant édifice se trouve au coeur d'une magnifique région, à la charnière du Limousin et de l'Aquitaine. Il occupe une position dominante à l'emplacement d'un ancien camp romain. Cette ancienne forteresse mêle défenses médiévales et un corps de logis classique édifié de 1630 à 1670. Si les passionnés d'histoire sont séduits par la puissance architecturale de l'édifice, les amateurs de jardins admirent les jardins à la française qui se déploient tout autour du château, en surplomb du village, ainsi que le parc à l'anglaise, tous deux classés monuments historiques.
Dominique Audrerie est avocat au barreau de Paris et maître de conférences associé à l'université Montesquieu-Bordeaux IV. Il est l'auteur de livres et d'articles sur le droit et l'histoire, et a notamment publié aux Éditions Sud Ouest Connaître les châteaux du Périgord, Connaître le Périgord, Tout le Périgord, Visiter Puyguilhem, Visiter Bourdeilles, Visiter la cathédrale Saint-Front...
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