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Extrait :
Extrait de l'avant-propos
En présentant au public ces vieux contes birmans, venus de l'Inde, je tiens à dire d'abord que je ne prétends pas faire oeuvre d'orientaliste : si tel avait été mon but, une traduction littérale, avec gloses, notes et le reste, s'imposait. Sous cette forme, qui eût lu mon livre ? Une douzaine de spécialistes, et encore ? Aussi, ai-je préféré mettre simplement et sans apprêt, sous les yeux du lecteur, une poignée de contes, pris au hasard, et où il retrouvera, avec une philosophie encore très près de la nature, le charme des légendes primitives, et toute la tendresse des dogmes bouddhiques.Le titre de l'ouvrage birman, dont la libre adaptation des présents contes est extraite, est le Thoudamma Sâri Dammazat, ou «Recueil des décisions de Thoudamma Sâri».Sous l'ancienne monarchie birmane, renversée en 1885 par «notre cher ami, notre ennemi», Lord Dufferrin, la justice était rendue d'après le Code de Manou, modifié, çà et là, par les Birmans, en vue d'une adaptation plus étroite à leurs usages et à leur état social, différents de ceux des Indiens. Mais, en dehors de ces lois qui formaient en quelque sorte le code civil et criminel de la Birmanie, il existait au moins une vingtaine de petits recueils de décisions, plus ou moins fabuleuses, attribuées à des rois, des juges ou des princesses du temps passé.
Le Thoudamma Sâri Dammazat était le plus populaire de ces recueils. Évidemment, ces décisions n'avaient aucune valeur légale au sens pratique du mot : elles marquaient, simplement, l'esprit dans lequel les juges devaient s'acquitter de leur mission de justice, dont la sublimité n'avait pas d'égale aux yeux des populations de l'Inde.
C'est ce qu'expriment bien les premières lignes du recueil : «La parole des rois, des sages et des juges, y est-il dit, doit être semblable à un coup de tonnerre, à un sabre à deux tranchants coupant une feuille de bananier, à un vent violent qui secoue les branches d'un arbre. Les juges, qui ont à coeur leur bonheur dans les existences ultérieures qui les attendent, doivent continuellement étudier la loi dans toutes ses parties, et leurs décisions doivent s'inspirer de la plus pure équité.»
Ce Dammazat est un livre de lecture courant en Birmanie : on le retrouve dans les monastères, dans les écoles et dans les familles. La moitié des jeunes Birmans y apprennent à lire couramment, comme chez nous les enfants dans les fables de La Fontaine.
Présentation de l'éditeur :
En présentant au public ces vieux contes birmans, venus de l'Inde, je tiens à dire d'abord que je ne prétends pas faire oeuvre d'orientaliste : si tel avait été mon but, une traduction littérale, avec gloses, notes et le reste, s'imposait. Sous cette forme, qui eût lu mon livre ? Une douzaine de spécialistes, et encore ? Aussi, ai-je préféré mettre simplement et sans apprêt, sous les yeux du lecteur, une poignée de contes, pris au hasard, et où il retrouvera, avec une philosophie encore très près de la nature, le charme des légendes primitives, et toute la tendresse des dogmes bouddhiques.Le titre de l'ouvrage birman, dont la libre adaptation des présents contes est extraite, est le Thoudamma Sâri Dammazat, ou «Recueil des décisions de Thoudamma Sâri».Sous l'ancienne monarchie birmane, renversée en 1885 par «notre cher ami, notre ennemi», Lord Dufferrin, la justice était rendue d'après le Code de Manou, modifié, çà et là, par les Birmans, en vue d'une adaptation plus étroite à leurs usages et à leur état social, différents de ceux des Indiens. Mais, en dehors de ces lois qui formaient en quelque sorte le code civil et criminel de la Birmanie, il existait au moins une vingtaine de petits recueils de décisions, plus ou moins fabuleuses, attribuées à des rois, des juges ou des princesses du temps passé.
Le Thoudamma Sâri Dammazat était le plus populaire de ces recueils. Évidemment, ces décisions n'avaient aucune valeur légale au sens pratique du mot : elles marquaient, simplement, l'esprit dans lequel les juges devaient s'acquitter de leur mission de justice, dont la sublimité n'avait pas d'égale aux yeux des populations de l'Inde.
C'est ce qu'expriment bien les premières lignes du recueil : «La parole des rois, des sages et des juges, y est-il dit, doit être semblable à un coup de tonnerre, à un sabre à deux tranchants coupant une feuille de bananier, à un vent violent qui secoue les branches d'un arbre. Les juges, qui ont à coeur leur bonheur dans les existences ultérieures qui les attendent, doivent continuellement étudier la loi dans toutes ses parties, et leurs décisions doivent s'inspirer de la plus pure équité.»
Ce Dammazat est un livre de lecture courant en Birmanie : on le retrouve dans les monastères, dans les écoles et dans les familles. La moitié des jeunes Birmans y apprennent à lire couramment, comme chez nous les enfants dans les fables de La Fontaine.
Recueil de contes birmans tirés du Thoudamma Sâri Dammazat, ou «Recueil des décisions de Thoudamma Sâri», ouvrage très populaire dans la Birmanie d'autrefois. On y rencontre quelques thèmes archétypiques que l'on retrouve aussi dans d'autres régions du monde. D'autres contes, liés aux traditions religieuses locales, tant bouddhistes qu'animistes, sont profondément birmans et sans équivalent ailleurs.
Chaque conte est illustré par un dessin original d Amélie Strobino, une très jeune dessinatrice genevoise dont c'est la première publication.
Chaque conte est illustré par un dessin original d Amélie Strobino, une très jeune dessinatrice genevoise dont c'est la première publication.
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- ÉditeurOLIZANE
- Date d'édition2012
- ISBN 10 2880863996
- ISBN 13 9782880863999
- ReliureBroché
- Nombre de pages144
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CONTES DE BIRMANIE
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OLIZANE
(2012)
ISBN 10 : 2880863996
ISBN 13 : 9782880863999
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Description du livre Etat : Neuf. STROBINO, Amélie (illustrateur). N° de réf. du vendeur 9782880863999
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