Articles liés à L'histoire suisse en un clin d'oeil
L'édition de cet ISBN n'est malheureusement plus disponible.
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
186pages. 17x12x1cm. Broché.
Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Extrait :
Extrait de l'introduction :
Expliquer un pays nécessite de travailler à l'envers : partir du résultat, que l'on connaît puisqu'on l'a sous les yeux - territoire, population, institutions, produit national brut -, et remonter dans l'échelle du temps, jusqu'aux causes, mais avec prudence car elles sont souvent invérifiables et presque toujours équivoques. Les causes s'ajustent, faute d'être absolument justes. La déesse de l'histoire est aussi poète. Il lui arrive d'être moins attachée à dire des choses définitivement vraies que des choses utiles à l'orientation et au rassemblement des siens. La succession des événements ne fournit pas toujours matière à compréhension mais matière à récit, un récit changeant qui s'adapte aux besoins. Ainsi, la Suisse se raconte plus qu'elle ne s'explique, elle se construit par sa propre légende tout au long de ses grands moments, bornes au fil du temps sur lesquelles s'accroche l'imagination collective.
Le présent opuscule renseignera les voyageurs sur la «fabrication» de la Suisse par les Suisses, sous l'influence incessante et prépondérante de leurs voisins et des étrangers plus lointains qui ont été tour à tour des ennemis, des alliés, des pourfendeurs ou des admirateurs. Aucun pays n'existe solitairement, fût-il, comme la Suisse, un petit pays solitaire.
Dans le contexte mondial, la Confédération helvétique est un objet d'étonnement : sept millions d'habitants parlant quatre langues différentes (l'allemand, le français, l'italien et le romanche, langue rhéto-romane parlée dans les Grisons), inscrites dans les deux grandes traditions culturelles européennes, la latine et la germanique, vivent sous le même toit étatique. Leur drapeau rouge à croix blanche est leur seul prince. Ils lui confient le droit de flotter sur le Palais fédéral, à Berne, pour affirmer leurs libertés nationales, c'est-à-dire surtout communales et cantonales. Dans ce Palais néoclassique construit avec les lourdes pierres de la molasse bernoise, 200 députés représentant la population des cantons et 46 autres représentant les États cantonaux et demi-cantonaux travaillent à l'oeuvre exclusive de cette nation pas comme les autres : le compromis fédéral, c'est-à-dire la gestion laborieuse, infinie et autosuffisante de leurs désaccords.
Qu'il s'agisse de la création ou de la redistribution des richesses, de la gestion sociale et culturelle, de la politique territoriale ou internationale, les délégués du peuple s'acharnent à trouver des compromis entre leurs cinq partis politiques, leurs trois grandes régions linguistiques, leurs 26 cantons ou demi-cantons, eux-mêmes obligés devant 3000 communes. Et cela fait, il faut encore que le peuple soit d'accord, car il a le dernier mot sur presque tout, grâce au référendum (le droit populaire de se prononcer sur les lois adoptées par le Parlement).
Le gouvernement lui-même, qui ne gouverne pas mais «conseille» - on l'appelle d'ailleurs «Conseil fédéral» -, est déjà un compromis : il est composé de sept «conseillers» égaux en droit, représentant dans un subtil équilibre les appartenances politiques, les régions, les religions, les langues et maintenant les genres : la première femme à accéder à cette coalition aussi prestigieuse que modeste a été, pour une brève période, la Zurichoise Elisabeth Kopp, suivie en 1993 d'une Genevoise, Ruth Dreifuss. Celle-ci a pu devenir «Présidente de la Confédération» pour une durée de douze mois quand est arrivé son tour de présider les séances du Conseil et de représenter le pays à l'étranger, rôle fort en symbole mais dépourvu de pouvoir institutionnel.
Présentation de l'éditeur :
Expliquer un pays nécessite de travailler à l'envers : partir du résultat, que l'on connaît puisqu'on l'a sous les yeux - territoire, population, institutions, produit national brut -, et remonter dans l'échelle du temps, jusqu'aux causes, mais avec prudence car elles sont souvent invérifiables et presque toujours équivoques. Les causes s'ajustent, faute d'être absolument justes. La déesse de l'histoire est aussi poète. Il lui arrive d'être moins attachée à dire des choses définitivement vraies que des choses utiles à l'orientation et au rassemblement des siens. La succession des événements ne fournit pas toujours matière à compréhension mais matière à récit, un récit changeant qui s'adapte aux besoins. Ainsi, la Suisse se raconte plus qu'elle ne s'explique, elle se construit par sa propre légende tout au long de ses grands moments, bornes au fil du temps sur lesquelles s'accroche l'imagination collective.
Le présent opuscule renseignera les voyageurs sur la «fabrication» de la Suisse par les Suisses, sous l'influence incessante et prépondérante de leurs voisins et des étrangers plus lointains qui ont été tour à tour des ennemis, des alliés, des pourfendeurs ou des admirateurs. Aucun pays n'existe solitairement, fût-il, comme la Suisse, un petit pays solitaire.
Dans le contexte mondial, la Confédération helvétique est un objet d'étonnement : sept millions d'habitants parlant quatre langues différentes (l'allemand, le français, l'italien et le romanche, langue rhéto-romane parlée dans les Grisons), inscrites dans les deux grandes traditions culturelles européennes, la latine et la germanique, vivent sous le même toit étatique. Leur drapeau rouge à croix blanche est leur seul prince. Ils lui confient le droit de flotter sur le Palais fédéral, à Berne, pour affirmer leurs libertés nationales, c'est-à-dire surtout communales et cantonales. Dans ce Palais néoclassique construit avec les lourdes pierres de la molasse bernoise, 200 députés représentant la population des cantons et 46 autres représentant les États cantonaux et demi-cantonaux travaillent à l'oeuvre exclusive de cette nation pas comme les autres : le compromis fédéral, c'est-à-dire la gestion laborieuse, infinie et autosuffisante de leurs désaccords.
Qu'il s'agisse de la création ou de la redistribution des richesses, de la gestion sociale et culturelle, de la politique territoriale ou internationale, les délégués du peuple s'acharnent à trouver des compromis entre leurs cinq partis politiques, leurs trois grandes régions linguistiques, leurs 26 cantons ou demi-cantons, eux-mêmes obligés devant 3000 communes. Et cela fait, il faut encore que le peuple soit d'accord, car il a le dernier mot sur presque tout, grâce au référendum (le droit populaire de se prononcer sur les lois adoptées par le Parlement).
Le gouvernement lui-même, qui ne gouverne pas mais «conseille» - on l'appelle d'ailleurs «Conseil fédéral» -, est déjà un compromis : il est composé de sept «conseillers» égaux en droit, représentant dans un subtil équilibre les appartenances politiques, les régions, les religions, les langues et maintenant les genres : la première femme à accéder à cette coalition aussi prestigieuse que modeste a été, pour une brève période, la Zurichoise Elisabeth Kopp, suivie en 1993 d'une Genevoise, Ruth Dreifuss. Celle-ci a pu devenir «Présidente de la Confédération» pour une durée de douze mois quand est arrivé son tour de présider les séances du Conseil et de représenter le pays à l'étranger, rôle fort en symbole mais dépourvu de pouvoir institutionnel.
«Ce petit livre est écrit par une journaliste de talent, soucieuse de faire comprendre la Suisse, ce pays petit, mais si compliqué, à ceux qui viennent la visiter. De l'expliquer à travers les étapes de sa construction, c'est-à-dire son histoire. De montrer comment ce pays s'est forgé une âme, des cultures politiques, une prospérité qui doivent beaucoup à ses voisins mais qui lui confèrent son identité singulière. La journaliste a fait confiance aux historiens en s'entourant de leurs livres. Et l'historien que je suis est séduit par la lecture qu'elle en a faite, ingénieuse, libre et volontiers provocante.»
Jean-François Bergier, préface
Joëlle Kuntz est journaliste et éditorialiste au quotidien suisse romand édité à Genève, Le Temps. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages dont notamment : Terminus. Réflexions sur les frontières d'un monde globalisé, Hachette-Littérature, 2004.
Jean-François Bergier, préface
Joëlle Kuntz est journaliste et éditorialiste au quotidien suisse romand édité à Genève, Le Temps. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages dont notamment : Terminus. Réflexions sur les frontières d'un monde globalisé, Hachette-Littérature, 2004.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
- ÉditeurEditions Zoé
- Date d'édition2007
- ISBN 10 288182580X
- ISBN 13 9782881825804
- ReliureBroché
- Nombre de pages186
- Evaluation vendeur
Acheter neuf
En savoir plus sur cette édition
EUR 21,43
Frais de port :
EUR 11,69
De Royaume-Uni vers Etats-Unis
Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks
Image d'archives
L'histoire suisse en un clin d'oeil
Edité par
Editions Zoé
(2007)
ISBN 10 : 288182580X
ISBN 13 : 9782881825804
Neuf
Paperback
Quantité disponible : 1
Vendeur :
Evaluation vendeur
Description du livre Paperback. Etat : Brand New. 186 pages. French language. 6.85x4.72x0.55 inches. In Stock. N° de réf. du vendeur zk288182580X
Acheter neuf
EUR 21,43
Autre devise
Image d'archives
L'HISTOIRE SUISSE EN UN CLIN D'OEIL
Edité par
ZOE
(2007)
ISBN 10 : 288182580X
ISBN 13 : 9782881825804
Neuf
Couverture souple
Quantité disponible : 4
Vendeur :
Evaluation vendeur
Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782881825804
Acheter neuf
EUR 17,20
Autre devise