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Extrait :
Extrait de l'avant-propos
Lecteur, ce que vous allez lire n'est pas un travail d'historien de métier. D'une part, je n'en ai pas les compétences et, d'autre part, le sujet que je veux aborder, «Henri Plantaz et l'activité de la Résistance dans la vallée du Giffre entre 1941 et 1944», a laissé sur place peu de traces matérielles vraiment tangibles.
Les faits ont déjà plus de soixante-cinq années au moment où j'écris. Ceux qui ont vécu cette période et ses événements en direct, ne sont plus très nombreux et passablement âgés. Ceux qui savaient, qui connaissaient l'organisation, les cadres de la Résistance en cette vallée ont bien souvent été décimés les premiers. J'ai pourtant recherché des témoignages auprès de ceux qui se souviennent. A ce stade, je ne peux que redire ce qui m'a été dit, reproduire ce qui a été écrit. Ce n'est pas un gage de vérité. Je serai humble, je n'ai pas les moyens de vérifier, de contrôler.
Pendant trois années consécutives, j'ai rencontré de nombreuses personnes dans ce secteur de la Haute-Savoie, en forme de losange, compris grossièrement entre Marignier, Saint-Jeoire, Mégevette, Saint-Jean-de-Tholome et Taninges. Ce territoire correspond, peu ou prou, au terrain d'opération principal couvert par Henri Plantaz et ses camarades. Par facilité, je l'ai nommé vallée du Giffre, ce qui n'est pas tout à fait exact géographiquement, voire non plus historiquement, me disait Robert Amoudruz. Considérons simplement que l'usine du Giffre en est le point de départ affectif.
J'ai lu, je crois, la plupart des livres traitant de la Résistance dans ce département, en prêtant une attention particulière à tout ce qui concernait cette zone-là, de vallées et de montagnes. J'ai pu ainsi constater que ce qui a été écrit comporte parfois des contradictions. Alors que ce territoire a été l'un des premiers à se lever et à s'organiser contre l'oppresseur et ses valets, rien de global, aucune synthèse n'a jamais été écrite sur le sujet. Je me suis vite rendu compte que cette vallée a été un creuset important pour l'action et qu'elle avait vécu des événements extraordinaires sur le plan humain et, bien évidemment, sur le plan historique.
J'ai donc entrepris la démarche de relever patiemment des informations éparses, tant orales qu'écrites, de les rassembler et de tenter d'en retrouver la cohérence. A l'origine, cette aventure ressemble donc plus à une enquête qu'à une étude historique. Parce qu'elles risquaient d'être perdues à tout jamais, j'ai voulu collecter et rendre publiques ces petites tranches d'histoire orale encore accessibles aujourd'hui pour les confronter à ce qui a été écrit. Elles ont souvent donné du sens à mes lectures. Je suis malheureusement arrivé bien tard.
Présentation de l'éditeur :
Lecteur, ce que vous allez lire n'est pas un travail d'historien de métier. D'une part, je n'en ai pas les compétences et, d'autre part, le sujet que je veux aborder, «Henri Plantaz et l'activité de la Résistance dans la vallée du Giffre entre 1941 et 1944», a laissé sur place peu de traces matérielles vraiment tangibles.
Les faits ont déjà plus de soixante-cinq années au moment où j'écris. Ceux qui ont vécu cette période et ses événements en direct, ne sont plus très nombreux et passablement âgés. Ceux qui savaient, qui connaissaient l'organisation, les cadres de la Résistance en cette vallée ont bien souvent été décimés les premiers. J'ai pourtant recherché des témoignages auprès de ceux qui se souviennent. A ce stade, je ne peux que redire ce qui m'a été dit, reproduire ce qui a été écrit. Ce n'est pas un gage de vérité. Je serai humble, je n'ai pas les moyens de vérifier, de contrôler.
Pendant trois années consécutives, j'ai rencontré de nombreuses personnes dans ce secteur de la Haute-Savoie, en forme de losange, compris grossièrement entre Marignier, Saint-Jeoire, Mégevette, Saint-Jean-de-Tholome et Taninges. Ce territoire correspond, peu ou prou, au terrain d'opération principal couvert par Henri Plantaz et ses camarades. Par facilité, je l'ai nommé vallée du Giffre, ce qui n'est pas tout à fait exact géographiquement, voire non plus historiquement, me disait Robert Amoudruz. Considérons simplement que l'usine du Giffre en est le point de départ affectif.
J'ai lu, je crois, la plupart des livres traitant de la Résistance dans ce département, en prêtant une attention particulière à tout ce qui concernait cette zone-là, de vallées et de montagnes. J'ai pu ainsi constater que ce qui a été écrit comporte parfois des contradictions. Alors que ce territoire a été l'un des premiers à se lever et à s'organiser contre l'oppresseur et ses valets, rien de global, aucune synthèse n'a jamais été écrite sur le sujet. Je me suis vite rendu compte que cette vallée a été un creuset important pour l'action et qu'elle avait vécu des événements extraordinaires sur le plan humain et, bien évidemment, sur le plan historique.
J'ai donc entrepris la démarche de relever patiemment des informations éparses, tant orales qu'écrites, de les rassembler et de tenter d'en retrouver la cohérence. A l'origine, cette aventure ressemble donc plus à une enquête qu'à une étude historique. Parce qu'elles risquaient d'être perdues à tout jamais, j'ai voulu collecter et rendre publiques ces petites tranches d'histoire orale encore accessibles aujourd'hui pour les confronter à ce qui a été écrit. Elles ont souvent donné du sens à mes lectures. Je suis malheureusement arrivé bien tard.
Au printemps 1944, les Allemands ne se présentaient plus qu'en nombre dans la vallée du Giffre. L'action de la Résistance s'y révèle implacable et les entraîne à rechercher tout particulièrement Henri Plantaz, l'un des derniers cadres de l'Armée secrète dans le secteur.
Le samedi 1er avril, les soldats de la Wehrmacht envahissent l'usine du Giffre et les hameaux alentours. Au cours de cette rafle qui coûtera cher à la Résistance, Henri Plantaz, 23 ans, dans un ultime geste qui fera de lui un héros, tombe sous les balles allemandes.
Le samedi 1er avril, les soldats de la Wehrmacht envahissent l'usine du Giffre et les hameaux alentours. Au cours de cette rafle qui coûtera cher à la Résistance, Henri Plantaz, 23 ans, dans un ultime geste qui fera de lui un héros, tombe sous les balles allemandes.
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- ÉditeurCABEDITA
- Date d'édition2012
- ISBN 10 288295624X
- ISBN 13 9782882956248
- ReliureBroché
- Nombre de pages96
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