Présentation de l'éditeur :
Depuis plusieurs semaines, Lewis ne vit plus que pour une chose : entrer en contact avec Julia, lui parler, apprendre à la connaître.
Pourtant, ce n'est pas l'amour qui l'anime.
Lewis vit dans une profonde révolte.
Sa mère s'est mise en ménage avec Eric, un type gentil mais simplet, amateur d'armes. Lewis ne supporte pas que sa mère cherche à combler le vide laissé par son père. Celui-ci, cadre dans l'agence de téléphonie Violet Telecom, a craqué lorsque sa hiérarchie l'a poussé à la démission et s'est suicidé. Depuis, Lewis vit dans l'obsession de se venger du directeur de l'agence. Pour l'atteindre, il cherche à se rapprocher de Julia, la fille du directeur, au physique et à la personnalité peu avenants. Il parvient à se faire inviter dans la grande propriété appartenant à la famille de Julia. S'étant procuré une arme appartenant au compagnon de sa mère, Lewis se retrouve face à sa cible et dégaine...
Avec sa verve habituelle, Christophe Léon arrive à nous glisser dans la peau de cet adolescent écorché vif. En toile de fond le rapport au père et une critique de notre société glorifiant profit et consommation. Du Christophe Léon comme on l'aime...
L'AUTEUR
Christophe Léon est né en 1959, il vit actuellement en Dordogne et se consacre à l'écriture.
À la frontière entre les genres, il se construit un parcours littéraire singulier, avec des romans jeunesse, une pièce de théâtre et des fictions contemporaines.
Il a publié à L'École des loisirs, aux éditions du Rouergue, Thierry Magnier, Alice et Oskar éditions.
Site personnel : http ://www.christophe-leon.fr/
Extrait :
Je faisais mes courses chez l'épicier quand j'ai vu l'homme qui enjambait une fenêtre du quatrième étage. Il est resté un instant assis sur le rebord, comme s'il jouissait du panorama.
*
Je pénétrais dans l'immeuble. J'avais ouvert la porte principale quand j'ai entendu un cri. Je me suis retourné et j'ai aperçu une femme qui tendait un bras dans une direction. Elle désignait d'un doigt un point précis. J'ai reculé de quelques mètres pour regarder l'endroit qu'elle indiquait.
*
J'étais arrêté au feu rouge. Une femme criait, un bras tendu au-dessus d'elle. J'ai ouvert ma vitre et passé la tête dehors pour voir de quoi il retournait. Au quatrième étage d'un immeuble, un homme était assis dans l'encadrement d'une fenêtre, les jambes à l'extérieur.
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J'étais absorbé par l'écran de mon ordinateur. Je travaillais sur un projet et je devais le présenter à la direction en milieu d'après-midi. Quelqu'un a hurlé dans le bureau voisin. J'ai hésité, mais quand le hurlement s'est répété, je me suis précipité.
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Il s'est levé. Nous nous sommes regardés. Il a pris une enveloppe et me l'a montrée, puis il l'a reposée sur sa table de travail. Il n'avait pas encore allumé son ordinateur, ce qui m'a paru bizarre, parce que c'était la première chose qu'il faisait en arrivant le matin. Il s'est dirigé vers la fenêtre et l'a ouverte.
*
Quand le téléphone a sonné, j'analysais les derniers résultats de productivité. Tous les mois je remets un rapport détaillé aux différents chefs de projets. Cadre par cadre, je détermine l'avancement de leurs travaux et donne une appréciation sur chacun. Je dois ensuite faire mes recommandations. J'ai décroché. J'avais pourtant demandé à ma secrétaire qu'on ne me passe personne.
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