Présentation de l'éditeur :
C'est l'ouverture de la Maison du Québec à Paris en 1961 et l'énoncé de la doctrine Gérin-Lajoie en 1965 qui marquent véritablement les débuts de la politique internationale du Québec, même si, dans les faits, le Québec entretenait des relations extérieures bien avant la Révolution tranquille. Dans son discours historique devant le corps consulaire à Montréal, Paul Gérin-Lajoie affirmait «la détermination du Québec de prendre dans le monde contemporain la place qui lui revient». Depuis, tous les gouvernements du Québec, fédéralistes comme souverainistes, n'ont cessé d'approfondir cette dimension internationale de leur action.
Pourquoi le Québec a-t-il senti le besoin de se donner une représentation internationale qui lui soit propre ? Pourquoi la France a-t-elle été si réceptive à cette volonté du Québec ? Comment le Québec en est-il venu à participer aux Sommets de la Francophonie ? Quelle est sa politique étrangère vis-à-vis des États-Unis ? Quelles ont été les réactions d'Ottawa à cette affirmation internationale du Québec ? Quelle était la stratégie internationale du gouvernement du Québec lors du référendum de 1995 ? Quel a été le rôle du Québec dans l'élaboration de la convention de l'Unesco sur la diversité culturelle ? C'est à ces questions, et à plusieurs autres, qu'entendent répondre les nombreux experts réunis ici.
Ont participé à cet ouvrage : Robert Aird, Louis Balthazar, Frédéric Bastien, Louise Beaudoin, Marc-André Bergeron, Jean-Marc Blondeau, Jean-Pierre Charbonneau, Bernard Dorin, Pierre Duchesne, Dominic Dumont, Jacques Frémont, Serge Granger, Jean-François Lisée, Samy Mesli, Nelson Michaud, Stéphane Paquin, Jacques Portes, Philippe Poulin, Stéphane Roussel et Maurice Vaïsse.
Extrait :
Extrait de la préface de Benoît Pelletier Ministre du gouvernement du Québec :
Ce recueil de textes raconte une histoire, celle des relations internationales du Québec. Il a ainsi le mérite d'enrichir de manière durable notre connaissance sur un aspect encore trop méconnu de l'action gouvernementale québécoise des 40 dernières années.
Les auteurs doivent donc tous être remerciés pour leur excellente contribution à l'enrichissement de notre mémoire collective. Chacun participe à dérouler la chronologie de l'action gouvernementale québécoise depuis 1960 et à nous faire comprendre les motivations et les ressorts de l'affirmation internationale du Québec. Cette Histoire nous éclaire aussi sur les défis auxquels le Québec a dû faire face par le passé, et qu'il rencontre encore, sur la scène internationale comme sur la scène canadienne, dans l'exercice de son action internationale. Malgré ces difficultés, et dans une continuité qui transcende les lignes partisanes, le Québec a construit, pas à pas, une action internationale pour répondre aux besoins d'une société qui est bien ancrée dans le temps présent et qui vit à l'heure mondiale.
Dès l'époque de l'internationalisation, c'est-à-dire lorsque l'intensification des rapports internationaux était marquée par le rôle dominant des Etats, le Québec montre des aspirations légitimes à participer à la vie internationale dans les domaines qui relèvent de ses compétences constitutionnelles et qui sont cruciaux pour le développement et l'épanouissement de la société québécoise. Dans les années soixante, il prend conscience que certaines des ressources dont il a besoin peuvent être obtenues grâce à la coopération internationale. L'exemple de la coopération entre la France et le Québec en matière d'éducation est certainement le plus éloquent. Comme le rappelle Stéphane Paquin, c'est d'ailleurs dans un contexte de tensions entre le gouvernement du Québec et le gouvernement 2965 ce qui est devenu le fondement des actions internationales du gouvernement du Québec : la doctrine Gérin-Lajoie ou, de manière générale, le prolongement externe des compétences internes.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.