Présentation de l'éditeur :
Avec ses 10 000 vers éclatants de vie et de majesté, l'Énéide est un modèle absolu de poésie classique. Dans une langue sonore et imagée, Virgile nous projette au coeur d'une aventure humaine d'une formidable intensité : de l'homme guerrier malgré lui, au héros à la sagesse divine, Énée se construit et évolue tout au long du récit.
L'errance du Troyen et de ses compagnons, leur lutte pour une terre où s'établir, les conflits politiques et les guerres, l'amour et l'amitié, le courage, les interrogations religieuses ou métaphysiques face à la souffrance et à la mort, traversent l' oeuvre et la nourrissent. Virgile nous offre avec l'Énéide un véritable miroir de la destinée humaine.
La traduction de Marc Chouet, en alexandrins libres, bouleverse le lecteur d'émotion par son souffle épique et lumineux. Ses élans raciniens, sa musicalité et son rythme exaltent l'esprit du plus grand texte latin de l'humanité, que Marc Chouet traduit avec une grande fidélité. L'Énéide résonne dans toute sa beauté grâce à cette traduction rare, publiée en 1984 aux éditions Alexandre Jullien et repris par Slatkine en 2007 en tirage limité.
Fresques des villas de Pompéi, Boscoreale, Herculanum, mosaïques des provinces romaines d'Italie du Sud, de Sicile, d'Afrique du Nord, d'Arabie ou d'Asie Mineure, les cent-quatre-vingt oeuvres présentées dans ce livre sont pour la première fois mises en relation directe avec un texte littéraire. Au delà de l'émotion, le charme éthéré des fresques et la puissance lumineuse des mosaïques font renaître sous nos yeux un monde aujourd'hui disparu.
Une importante recherche iconographique menée à travers des fonds d'archéologues a permis d'identifier des oeuvres rares, totalement inconnues du grand public.
En fin de premier volume, une carte du voyage d'Énée, une chronologie de la Grèce, Rome et Carthage, une généalogie d'Énée et un glossaire des noms et des lieux cités permettent de replacer le récit dans son contexte mythologique et historique.
Le second volume reproduit le texte intégral de l'Énéide en latin, ainsi que les miniatures d'un des deux plus anciens manuscrits conservés illustrant l'Énéide, le « Vergilius Romanus », codex du Ve siècle qui reproduit les oeuvres complètes de Virgile. La Bibliothèque Apostolique Vaticane a exceptionnellement autorisé la reproduction des onze pages consacrées à l'Énéide. L'intérêt culturel et esthétique de ces miniatures est souligné dans un commentaire de Virginie Lérot, normalienne agrégée de lettres classiques, accompagnant chaque image.
Biographie de l'auteur :
Virgile, maître de Dante et inspirateur des artistes. Publius Vergilius Maro naît le 15 octobre 70 avant Jésus-Christ près de Mantoue en Italie et meurt le 21 septembre de l’an 19 avant Jésus-Christ, à Brindes, au terme d’un séjour en Grèce. Il traverse ainsi un demi-siècle de bouleversements : les conjurations diverses et la guerre civile (49-31 avant Jésus-Christ) signent la fin de la République ; la mort de César, suivie de luttes pour le pouvoir, se solde par l’avènement du jeune Octave, devenu Auguste en 27 avant Jésus-Christ. Virgile connaît donc la fin d’une époque et les débuts d’une nouvelle ère, pleine de promesses. Le jeune Virgile fait ses études à Crémone et Milan et passe sans doute quelques mois à Rome, comme tout Latin cultivé, le temps de se persuader qu’il n’est pas fait pour la politique mais pour la poésie. Vers l’an 40 avant Jésus-Christ, Virgile, touché comme ses compatriotes par des expropriations, quitte la région de Mantoue et s’installe en Campanie. Proche de Pollion, homme politique et poète, il fréquente les milieux politiques et littéraires de Rome. Il voyage également, notamment en compagnie du poète Horace, aux côtés de Mécène, leur protecteur éclairé, et va peut-être jusqu’en Grèce. Vers l’an 37, il publie les Bucoliques, court recueil de dix pièces champêtres, commencées dès les années 40. Entre 31 (date de la bataille d’Actium qui marque la fin des luttes de succession) et 29, Virgile compose les Géorgiques, à la gloire des travaux de la terre, qu’il publie en 29 avant Jésus-Christ. C’est sans doute à la même époque qu’il commence à composer l’Enéide, épopée d’un ton plus élevé inscrite dans la tradition homérique. Son talent lui vaut l’admiration d’Auguste, qui voit en lui un poète capable de louer l’Italie, de vanter les mérites de la vie rustique (que promeut la politique impériale) et de glorifier le passé national romain. Le poète meurt avant d’avoir donné sa forme définitive au poème et c’est donc à une édition posthume que nous avons affaire. Nul ne sait si Virgile avait achevé son œuvre ou s’il entendait encore la modifier. L’Enéide constitue en tout cas un formidable hymne à la gloire d’Auguste, empereur désormais bien installé de l’Empire romain pacifié. Depuis, son œuvre et sa pensée marquent la création artistique. Dante confie à Virgile, qui l’accompagne dans La Divine Comédie : « Tu es mon maître et mon auteur ». Et Virgile inspire encore les poètes et les auteurs (Du Bellay, Racine, Chateaubriand, Baudelaire, Hugo, Claudel, Borgès, Butor...), les peintres (Raphaël, Michel-Ange, Jan Brueghel, Tiepolo, Rubens, El Greco, Boucher, Turner, Burne-Jones...) et les compositeurs (Purcell ou Berlioz).
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