Quatrième de couverture :
Le narrateur de L'homme de neige a une idée fixe : boire du jus d'orange. Venu de l'ex-Yougoslavie, il est invité comme écrivain en résidence dans une université nord-américaine. Mais sa nouvelle vie, confortable et bien réglée, dont il note minutieusement les moindres détails, ne fait tout simplement pas sens pour lui. Ses quelques cours et conférences, ses obligations sociales et ses conversations avec les professeurs et étudiants, tout est envahi par un sentiment d'échec et d'ennui - sentiment dont il s'échappe seulement grâce à l'idée de boire du jus d'orange. Puis, cet équilibre fragile se fissure. Le narrateur a de plus en plus l'impression de flotter, voire de se désagréger. La découverte d'une armoire fermée à clef au sous-sol de son appartement tourne vite à l'obsession, et lorsqu'il cède à la tentation de l'ouvrir pour y trouver des cartes et des plans de toute sorte, il ne peut s'empêcher de les placarder sur les murs de son appartement en pleine nuit. Entouré ainsi de cartes qui illustrent les déchirures de l'Histoire et la fragilité des identités et des frontières, il sent les choses se brouiller de plus en plus autour de lui. Jusqu'à ce que les premières neiges tombent sur la ville...
Présentation de l'éditeur :
Il n'est aucun de nous qui, vivement frappé de certaines situations, ne se soit trouvé plongé dans une de ces étranges rêveries où le moment présent nous apparaît simultanément double, c'est-à-dire reflété dans l'esprit comme un objet dans une glace. On s'imagine qu'on repasse par un chemin déjà parcouru, que l'on se retrouve avec des personnes déjà connues dans une autre phase de la vie, et que l'on recommence en tous points une scène du passé. Cette sorte d'hallucination de la mémoire devint si complète chez Christian, qu'il lui sembla avoir déjà entendu clairement cette langue dalécarlienne, tout à l'heure inintelligible pour lui, et qu'en écoutant machinalement la parole douce et grave du danneruan, il se mit en lui-même à achever ses phrases avant lui et à y attacher un sens. Tout à coup il se leva, un peu comme un somnambule, et, raidissant sa main sur l'épaule du major : Je comprends ! s'écria-t-il avec une émotion extrême ; c'est fort étrange,... mais je comprends !
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