Présentation de l'éditeur :
L'arsenal: - Le 4 décembre 1846, mon bâtiment étant à l'ancre depuis la veille dans la baie de Tunis, je me réveillai vers cinq heures du matin avec une de ces impressions de profonde mélancolie qui font, pour tout un jour, l'œil humide et la poitrine gonflée. Cette impression venait d'un rêve. Je sautai en bas de mon cadre, je passai un pantalon à pieds, je montai sur le pont, et je regardai en face et autour de moi. J'espérais que le merveilleux paysage qui se déroulait sous mes yeux allait distraire mon esprit de cette préoccupation, d'autant plus obstinée qu'elle avait une cause moins réelle. J'avais devant moi, à une portée de fusil, la jetée qui s'étendait du fort de la Goulette au fort de l'Arsenal, laissant un étroit passage aux bâtiments qui veulent pénétrer du golfe dans le lac. Ce lac, aux eaux bleues comme l'azur du ciel qu'elles réfléchissaient, était tout agité, dans certains endroits, par les battements d'ailes d'une troupe de cygnes, tandis que, sur des pieux plantés de distance en distance pour indiquer des bas-fonds, se tenait immobile, pareil à ces oiseaux qu'on sculpte sur les sépulcres, un cormoran qui, tout à coup, se laissait à la surface de l'eau avec un poisson au travers du bec, avalait ce poisson, remontait sur son pieu, et reprenait sa taciturne immobilité jusqu'à ce qu'un nouveau poisson, passant à sa portée, sollicitât son appétit, et, l'emportant sur sa paresse, le fit disparaître de nouveau pour reparaitre encore. Et pendant ce temps, de cinq minutes en cinq minutes, l'air était rayé par une file de flamands dont les ailes de pourpre se détachaient sur le blanc mat de leur plumage, et, formant un dessin carré, semblaient un jeu de cartes composé d'as de carreau seulement, et volant sur une seule ligne. A l'horizon était Tunis.........
Présentation de l'éditeur :
1793, année noire. C'est le règne de la Terreur. L'ombre de l'échafaud plane sur Paris. Et celle du diable n'est pas loin... Il s'appelle Hoffmann. Il a quitté l'Allemagne pour monter à l'assaut de ses rêves. Car il en est convaincu : le monde est un théâtre et Paris est sa scène. Et si le décor avait un envers ? Pire que dans un conte ! Amours vénales et vénéneuses, rencontres magiques et terrifiantes, ivresse et folie du jeu ! A-t-il rencontré Arsène, la danseuse au collier de velours ? A-t-il déversé des flots d'or à ses pieds ? L'a-t-il bien vue dans la nuit, pleurant Danton, son amant guillotiné ? Une chose est sûre : deux fois parjure au serment qu'il avait fait en quittant son pays, Hoffmann a vendu son âme et sacrifié ceux qu'il aime...
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