Présentation de l'éditeur :
Dans l’immense production littéraire de Ramón Gómez de la Serna, la greguería est un genre qu’il n’a cessé de cultiver. De 1910 à 1962, les greguerías seront publiées dans la presse, incrustées dans d’autres livres, maintes fois réunies, inédites pour certaines ; elles sont de véritables petits chefs-d’oeuvre, des notations délicates, de purs joyaux ciselés dans le laboratoire génial de l’auteur. « La greguería est née vers 1910, expliqua-t-il, un jour de fatigue et de scepticisme où je pris tous les ingrédients qui se trouvaient dans mon laboratoire, flacon après flacon, et les mélangeai. De leur précipité, de leur dissolution radicale, surgit la «greguería», qui est «humour + métaphore» ou encore «l’urne de mes cendres quotidiennes», un «oeillet sur le mur»… ».
Biographie de l'auteur :
Madrilène de naissance, Ramón Gómez de la Serna (1891-1963) partit vivre à Buenos Aires au moment où la guerre civile éclate dans son pays. Dans les années 20, il a fréquenté à Madrid le café Pombo, et sa conversation, ses rites, ses jeux et ses proclamations sont aujourd’hui entrés dans l’histoire littéraire, tout comme la tour de marbre emplie d’objets bizarres qu’il habitait au centre de la capitale, variante surréaliste de la tour d’ivoire. « Il sort parfois de son appartement et de sa vie purement intimiste, a-t-il écrit de lui-même, pour donner des conférences en excentricité », juché sur un trapèze, un réverbère à gaz ou un éléphant. Car il parle, ou il écrit, sans arrêt : théâtre, romans, faux romans, nouvelles, critiques, essais, lettres (souvent adressées à lui-même), portraits d’écrivains, de rues et de places, livres d’art, biographies et une autobiographie intitulée Automoribundia (1955).
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