1936, on s'oppose sur l'Espagne. La route des volontaires des Brigades internationales croise celle des républicains espagnols réfugiés. Les uns comme les autres deviennent des "indésirables". A côté plus tard des gitans et des juifs. La Charente est un des départements les plus touchés, notamment pour son camp d'internement des Alliers, dans la banlieue d'Angoulême. 1940, alors que beaucoup d'Espagnols commencent à s'intégrer en travaillant rude sur de grands chantiers, comme le camp d'aviation de Châteaubernard, d'autres partent en train pour une destination inconnue, ce sera Mauthausen. 1944, le climat se tend alors que la guerre se termine, les nouveaux "indésirables" se retrouvent maintenant du côté des collaborateurs, les Espagnols, eux, fournissent une véritable armature de bras et de chefs à la Résistance charentaise. Autre façon de s'intégrer.... Depuis coule le temps des souvenirs... Fruit d'une enquête rigoureuse de plusieurs années, mêlant travail d'archives et entretiens personnels avec des dizaines d'Espagnols et de brigadistes installés en Charente, ce texte établit une correspondance subtile entre les "grandes idées du siècle" et leurs répercussions directes sur le parcours au jour le jour de ces réfugiés devenus des Charentais comme les autres. En cela, il est à la fois saga et mémorial, le roman vrai des indésirables espagnols. L'illustration de couverture cherche à symboliser la réussite de l'intégration espagnole en Charente, après-guerre: elle est une reproduction de l'Etude pour la partie de campagne (premier état) que Fernand Léger réalisa en 1953 (huile sur toile conservée à Munich, Gal. Berggruen, autorisation ADAGP, cliché Lauros-Giraudon).
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