Quatrième de couverture :
Voici un célèbre recueil d'aphorismes et maximes de la littérature chinoise. Plus particulièrement pratiqués au XVIIe siècle, entre la dynastie des Ming et des Qing, ces " propos détachés " se nourrissent de trois courants spirituels (confucianisme, taoïsme et bouddhisme). L'auteur de l'Ombre d'un rêve, Zhang Chao, y adopte une attitude de retrait et de mépris de la réussite sociale. Esthète autant que moraliste, il exprime des réflexions sur l'art de se comporter en ce monde. Ses propos brefs et lacunaires illustrent à merveille la tradition chinoise du vide suggestif. L'Ombre d'un rêve a en outre ceci d'exceptionnel qu'il reproduit les commentaires des amis ou disciples qui réagissent aux propos du maître. En résulte une sorte d'" entretien infini " qui fait souvent preuve de beaucoup d'humour. De Zhang Chao, connu également pour une anthologie d'anecdotes et notes de lettrés contemporains, on sait qu'il est né en 1650 et qu'iI a publié sans doute après 1698 l'Ombre d'un rêve qui, à l'instar de Propos sur la racine des légumes de Hong Zicheng (Zulma, 1995) est traduit ici pour la première fois en français.
Présentation de l'éditeur :
Voici un livre de propos qui empruntent à l'étoffe des rêves. Ecrit par un lettré chinois contemporain de Pascal et La Bruyère, il prend la forme d'une conversation avec des amis où l'on sent l'inflexion d'une voix qui franchit le temps pour nous murmurer ses désirs et ses songes : un art de vivre aussi chatoyant et fragile qu'une perle de rosée et un art de la suggestion où l'inexprimé se révèle aussi nécessaire que le blanc en peinture. Si j'étais un arbre, je serais l'ailante au bois inutilisable ; si j'étais une herbe, je serais celle qui sert à la divination ; si j'étais une mouette, je serais la mouette qui joue avec les innocents ; si j'étais un quadrupède, je serais le bélier mythique qui transperce les méchants ; si j'étais un insecte, je serais un papillon ; si j'étais un poisson, je serais celui qui s'ébat dans tous les océans. Le premier des souhaits devrait être : si j'étais un homme, que ce soit un rêve (You Hui'an). J'ajouterai : si j'étais un rêve, je serais l'ombre de ce rêve (You Huizhu).
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