Présentation de l'éditeur :
La famille Flurin est une des plus anciennes de la vallée de Cauterets, depuis le dix-huitième siècle par les Flurin et Bruzaud, depuis le seizième siècle par les Soubie. Les archives conservées soigneusement dans la bibliothèque familiale, constituent de précieux témoignages sur la vie de la communauté Cauterésienne.
Le troisième de trois générations de médecins thermaux à Cauterets, après son grand-père Paul Flurin (1865 à 1905) et son père Henri Flurin (1907 à 1957) qui fut aussi maire de Cauterets, René Flurin a exercé à Cauterets pendant 40 ans (1951 à 1990) la médecine thermale et l'ORL, après avoir été interne et chef de clinique thérapeutique des hôpitaux de Paris. Notre auteur a consacré de nombreux travaux et publications aux eaux thermales de la station et à leurs propriétés. Médaille d'Or de l'Académie de Médecine pour ses travaux sur les eaux minérales, défenseur et promoteur de la médecine thermale, il fut longtemps le président du Syndicat de médecins des stations thermales et de la Société Française d'Hydrologie. Il a aussi participé activement au développement de la station de sports d'hiver de Cauterets avec la construction du téléphérique, à l'établissement du Parc National et à la protection du patrimoine naturel ainsi qu'à l'animation culturelle en tant que conseiller municipal de 1953 à 1977, mais aussi en tant que président de la Société Médicale et de l'Association des Amis de l'Orgue de Cauterets. Passionné d'histoire depuis le temps de ses études secondaires, René Flurin a publié plusieurs études sur l'histoire de Cauterets : «Cauterets au temps de Louis XVI», «Cauterets au temps de Napoléon et de la Reine Hortense», «Cauterets au temps de Louis Philippe et de Victor Hugo», «Cauterets station thermale et climatique des Pyrénées».
Voici enfin une nouvelle édition revue, corrigée et notablement complétée de l'histoire de Cauterets, depuis la formation géologique des hautes vallées jusqu'à la station d'aujourd'hui au seuil du 3e millénaire. A travers la succession des siècles, le lecteur y trouvera une histoire des sources thermales sulfurées et de ses visiteurs célèbres, de la ville et de ses habitants, de l'église et de l'école, des chemins, des transports et des routes, des sports d'hiver et du pyrénéisme, de la vie paysanne et pastorale, des distractions et des fêtes. Cauterets chanté et décrit par tant de poètes et de grands écrivains, dont on trouvera ici l'écho dans quelques beaux textes. De nombreux documents iconographiques, dont certains originaux inédits, viennent illustrer le texte.
Une passionnante aventure, celle de l'effort solidaire des générations successives qui, d'une vallée sauvage et d'accès difficile, ont fait une des grandes stations thermales, hivernales et montagnardes de notre temps.
Comme l'écrivait un des premiers lecteurs de cet ouvrage : "ce travail est d'une qualité historique incontestable et constituera désormais l'ouvrage de référence sur Cauterets."
Extrait :
Extrait de la préface de Jacques Longué :
Que René Flurin et François Boyrie me demandent de rédiger une préface pour l'ouvrage à deux mains qu'ils consacrent à Cauterets, si je n'avais pas connu profondément, et que l'on me pardonne l'expression, affectueusement, les deux hommes, il y avait de quoi flairer le piège.
Ce sont pour moi deux grands Messieurs (au sens où l'entendent les gens de ma génération), du Cauterets du XXe siècle. Des témoins engagés, pour reprendre les termes de Raymond Aron. Leurs noms auraient suffi pour donner à ces pages la résonance qu'elles méritent.
François Boyrie, pour les écoliers, c'était l'éternel "champion des Pyrénées ", titre qui a l'époque nous semblait plus envié que celui que nous opposaient les Tarbais avec leur " Foch, maréchal de France ". Devant le magasin qu'il venait d'ouvrir sur ce qui sera toujours pour les Cauterésiens " la place Saint-Martin ", il fartait ses skis dans une senteur de résines et de goudrons chauds, et affûtait d'un coup de lime les carres de ses skis à semelle d'hickory (nous n'avions à l'époque que des planches de frêne sans carres). Avec son profil d'aigle, il nous apparaissait comme le hautain seigneur des immenses champs de rêve qui avaient nom Marcadau, Oulettes, Vignemale, Aratille, Péterneille, noms d'autant plus envoûtants qu'il nous fallut attendre la fin de l'occupation pour découvrir les sites féeriques qu'ils désignaient. François Boyrie, le premier pyrénéen à organiser des sauvetages sur paroi. Et qui forma au CIMP plus de 30 000 montagnards. Mais aussi, je lui dois la confidence, quelle carte de visite ! Titulaire de la carte d'accréditation du SIRPA (non, je n'ai pas dit du Sherpa : Service d'information et de relations publiques des Armées), plus que ce document, le vrai sésame, quand je pénétrais dans les hautes sphères militaires largement étoilées, c'était de dire que j'étais de Cauterets. Et alors les généraux me demandaient : "Comment va François ?". La glace était rompue.
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