Extrait :
QU'EST-CE QUE L'OFFSHORE ?
DÉFINITION
Offshore signifie en anglais «au large». Il évoque dans son sens premier l'exploitation de pétrole au large des rivages. Aujourd'hui, le terme offshore se traduit plus souvent par délocalisation et concerne à la fois les délocalisations des prestations de service et les délocalisations industrielles. Le sens du mot a encore évolué et désigne aujourd'hui spécifiquement une prestation de service, réalisée pour tout ou partie dans un pays autre que celui dans lequel se situe le bénéficiaire.
Ce phénomène inclut :
° La délocalisation d'activités, c'est-à-dire le fait de fermer une activité dans un endroit pour la transférer dans un pays tiers, les clients de cette activité restant dans le pays d'origine ;
° La non-localisation d'activités, c'est-à-dire le fait d'installer ex nihilo dans un pays une activité dont le client se situe dans un autre pays.
Pendant plusieurs années, dans les articles traitant d'offshore, les définitions ont varié, excluant ou non les non-localisations. Le rapport d'information de la commission des finances du Sénat du 22 juin 2005 sur «La globalisation de l'économie et les délocalisations d'activités et d'emplois» donne la définition suivante : «Fondamentalement, sur un plan micro-économique, la délocalisation regroupe tous les arbitrages réalisés par les entreprises dans un sens défavorable à la localisation des activités et des emplois sur le territoire français.[...] Le phénomène prend trois formes : transfert d'un site vers un pays étranger (délocalisation pure), regroupement à l'étranger d'activités de services disséminées sur plusieurs sites en France (délocalisation diffuse) et localisation d'activités à l'étranger, alors qu'elles auraient pu l'être en France (non-localisation, qui ne prend évidemment pas en compte l'implantation dans un pays afin d'y conquérir des parts de marché).» Dans ce livre, le mot offshore suivra cette définition, sans faire la distinction entre les délocalisations pures et les délocalisations diffuses. Il désignera donc à la fois les délocalisations et les non-localisations.
Présentation de l'éditeur :
Et si demain l'on découvrait que nos impôts sont traités à Bucarest ?... Et si demain l'on découvrait que les logiciels de défense nationale sont réalisés à Bombay ?... Et si demain l'on découvrait que toutes nos données bancaires sont stockées et administrées à New Delhi ?... Et si demain l'on découvrait que les versements de tous les salaires sont effectués de Prague ?... Nombreux sont ceux qui ont annoncé le déclin irrésistible de l'économie française avec l'arrivée massive des produits estampillés «Made in China». Que diront-ils lorsqu'ils apprendront que les services de la banque, de l'assurance, de la sécurité sociale, des impôts et de la défense nationale deviennent «Made in India» ? Mais les services ne sont pas estampillés par leurs pays d'origine. Comment savoir où ils sont produits ? L'offshore, délocalisation des services : face cachée ou côté obscur de la mondialisation ?
Préface de Paul Hermelin, Directeur général de Capgemini.
Thomas Houdré est diplômé de l'École polytechnique, ingénieur du Corps des Mines. Il a travaillé un an dans le département contrôle de gestion chez Renault à Londres. Il a pris la direction de la division territoriale de Normandie de l'Autorité de Sûreté Nucléaire en juillet 2007.
Mathias Lelièvre est diplômé de l'École des mines de Paris, ingénieur du Corps des Mines. Il a travaillé au département marketing chez Saint-Gobain à Shanghai pendant un an. Il a pris la direction de la division territoriale d'Île-de-France de l'Autorité de Sûreté Nucléaire en septembre 2007.
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