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Présentation de l'éditeur :
Premier livre d'art dédié au prestigieux spectacle des fontaines royales et à l'aventure, trop peu connue, de leur approvisionnement en eau, ce livre expose la diversité des projets et des techniques mis en oeuvre. Puis le lecteur est invité à découvrir, de bosquet en bosquet, le jeu somptueux des lumières et des eaux. Ce magnifique ouvrage, préfacé par Michel Tournier, est aussi disponible en anglais.
Pascal Lobgeois est né à Antony en 1964. Ingénieur passionné d'Histoire, il porte un regard nouveau sur les Grandes Eaux : son intérêt pour les sciences appliquées l'a amené à se pencher sur le système d'approvisionnement en eau des fontaines de Versailles. Il en retrace la titanesque aventure, trop peu connue du grand public, et fait partager son admiration pour les prouesses des techniciens du Grand Siècle.
Jacques de Givry est né à Paris en 1939. 11 se consacre à la photographie des paysages et des hauts-lieux d'inspiration, dont il aime révéler les aspects inédits. Il auto-édite la plupart de ses livres (dans ses collections «L'Esprit des lieux» et «Mémoire et Lumières») pour mieux en maîtriser la conception et la réalisation. Il souhaite contribuer par ses images à la mise en valeur et à la sauvegarde du patrimoine.
Les fontaines du Roi-Soleil
Le parc de Versailles a fait l'objet d'un grand nombre d'albums et de livres d'art, souvent somptueux, mais ne s'écartant que rarement de l'inventaire de ses hauts lieux incontournables : perspectives grandioses, parterres fleuris, miroirs d'eau, statuaire omniprésente, bosquets secrets.
Le présent ouvrage est le premier à délaisser le splendide écrin (déjà exploré par Jacques de Givry dans «Versailles - l'âme du parc» et dans «Versailles - féerie des jardins») pour mieux se consacrer à la perle fine : les Grandes Eaux.
Ce spectacle, un des plus anciens et des plus prestigieux d'Europe, admiré par près d'un demi million de visiteurs chaque année, est le chef-d'oeuvre du Grand Siècle, parvenu toujours aussi vivant jusqu'à nous.
Vivant mais fugitif : les fontaines ne jouent que quelques heures chaque fin de semaine, à la belle saison. D'où la déception de nombreux touristes imprévoyants... Pourtant Louis XIV consacra plus du tiers des dépenses de Versailles à forcer la nature pour faire venir l'eau en un lieu qui ne possédait ni source ni rivière, à une époque où les pompes n'étaient actionnées que par les moulins et les chevaux. Il lui fallut livrer une rude bataille, qui mobilisa les Sociétés savantes et des dizaines de milliers d'hommes, afin d'alimenter les 2400 jets des fontaines de l'époque (il en reste un millier de nos jours). L'exigeant metteur en scène n'était autre que le Roi lui-même, et ses assistants - le jardinier le Nôtre, le fontainier Francine, le peintre Le Brun et l'architecte Hardouin-Mansart - avaient du génie.
Mais si l'eau avait été présente en abondance, comme à Tivoli ou à Vaux, le défi n'aurait pas été le même, et l'on peut se demander si l'oeuvre aurait atteint le même degré d'ingéniosité et de grâce. C'est pour mieux en apprécier les splendeurs qu'il était souhaitable de connaître la face cachée du spectacle, de réunir enfin dans un même ouvrage La bataille de l'eau et Les fontaines en fête.
Les auteurs formulent le voeu que cet éclairage contribue à susciter des études plus approfondies, soutienne les efforts des collectivités et de tous les acteurs de la conservation, voire de la renaissance, d'un patrimoine unique : le réseau hydraulique et les fontaines du Roi-Soleil.
Extrait :
Pascal Lobgeois est né à Antony en 1964. Ingénieur passionné d'Histoire, il porte un regard nouveau sur les Grandes Eaux : son intérêt pour les sciences appliquées l'a amené à se pencher sur le système d'approvisionnement en eau des fontaines de Versailles. Il en retrace la titanesque aventure, trop peu connue du grand public, et fait partager son admiration pour les prouesses des techniciens du Grand Siècle.
Jacques de Givry est né à Paris en 1939. 11 se consacre à la photographie des paysages et des hauts-lieux d'inspiration, dont il aime révéler les aspects inédits. Il auto-édite la plupart de ses livres (dans ses collections «L'Esprit des lieux» et «Mémoire et Lumières») pour mieux en maîtriser la conception et la réalisation. Il souhaite contribuer par ses images à la mise en valeur et à la sauvegarde du patrimoine.
Les fontaines du Roi-Soleil
Le parc de Versailles a fait l'objet d'un grand nombre d'albums et de livres d'art, souvent somptueux, mais ne s'écartant que rarement de l'inventaire de ses hauts lieux incontournables : perspectives grandioses, parterres fleuris, miroirs d'eau, statuaire omniprésente, bosquets secrets.
Le présent ouvrage est le premier à délaisser le splendide écrin (déjà exploré par Jacques de Givry dans «Versailles - l'âme du parc» et dans «Versailles - féerie des jardins») pour mieux se consacrer à la perle fine : les Grandes Eaux.
Ce spectacle, un des plus anciens et des plus prestigieux d'Europe, admiré par près d'un demi million de visiteurs chaque année, est le chef-d'oeuvre du Grand Siècle, parvenu toujours aussi vivant jusqu'à nous.
Vivant mais fugitif : les fontaines ne jouent que quelques heures chaque fin de semaine, à la belle saison. D'où la déception de nombreux touristes imprévoyants... Pourtant Louis XIV consacra plus du tiers des dépenses de Versailles à forcer la nature pour faire venir l'eau en un lieu qui ne possédait ni source ni rivière, à une époque où les pompes n'étaient actionnées que par les moulins et les chevaux. Il lui fallut livrer une rude bataille, qui mobilisa les Sociétés savantes et des dizaines de milliers d'hommes, afin d'alimenter les 2400 jets des fontaines de l'époque (il en reste un millier de nos jours). L'exigeant metteur en scène n'était autre que le Roi lui-même, et ses assistants - le jardinier le Nôtre, le fontainier Francine, le peintre Le Brun et l'architecte Hardouin-Mansart - avaient du génie.
Mais si l'eau avait été présente en abondance, comme à Tivoli ou à Vaux, le défi n'aurait pas été le même, et l'on peut se demander si l'oeuvre aurait atteint le même degré d'ingéniosité et de grâce. C'est pour mieux en apprécier les splendeurs qu'il était souhaitable de connaître la face cachée du spectacle, de réunir enfin dans un même ouvrage La bataille de l'eau et Les fontaines en fête.
Les auteurs formulent le voeu que cet éclairage contribue à susciter des études plus approfondies, soutienne les efforts des collectivités et de tous les acteurs de la conservation, voire de la renaissance, d'un patrimoine unique : le réseau hydraulique et les fontaines du Roi-Soleil.
Extrait de l'avant-propos :
On ne présente plus le château de Versailles, devenu l'un des symboles du rayonnement de la France dans le monde. Cette renommée englobe non seulement le Château, mais aussi ses jardins. Pour apprécier pleinement ces derniers, il convient de profiter du spectacle des Grandes Eaux, ce que font des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Or, si le grand public est familiarisé avec le Versailles des bâtiments et des parcs, il ignore le plus souvent un troisième aspect, tout aussi extraordinaire, celui de l'origine des eaux dont il admire la profusion de jets, de bouillons et de nappes. Il lui est difficile d'imaginer cette réalité à la (dé)mesure de Versailles : l'ampleur et la diversité des moyens qu'il a fallu mettre en oeuvre pour alimenter les fontaines et les bassins, du fait de la situation topographique du domaine royal et du contexte technique de l'époque. Il ne faut pas s'étonner si le principal motif d'orgueil de Louis XIV, par rapport à Versailles, fut d'avoir amené les eaux les plus abondantes là où la nature avait justement refusé d'en mettre.
Ce fabuleux défi mettra en jeu le prestige des plus hautes institutions, telle l'Académie des sciences, et nécessitera des moyens financiers énormes. Mais cette bataille de l'eau aura le grand mérite de favoriser un effort technologique exceptionnel.
On peut être amené à s'intéresser aux Grandes Eaux de Versailles de deux manières. La première est la plus simple et se déroule sur le devant de la scène : contempler le spectacle et s'émerveiller. La seconde est plus fortuite et se passe en coulisses : à l'occasion d'une promenade en Île-de-France, et même au-delà, on découvrira un aqueduc perdu dans le paysage, une rigole avec ses bornes à fleur de lys ou bien encore, un étang artificiel.
De telles rencontres peuvent se faire, sans même les chercher, dans un rayon de trente kilomètres autour de Versailles, et pour les plus lointaines au-delà de cent kilomètres ! Il en naîtra un étonnement, parfois mêlé d'incrédulité, devant la densité et l'étendue des vestiges éparpillés au gré des ondulations de terrain, entre la Seine et les confins de la Beauce. Ce sera bientôt un véritable puzzle qu'il faudra patiemment reconstituer pour que cet incroyable réseau hydraulique, aujourd'hui presque tombé dans l'oubli, dévoile ses secrets.
On ne présente plus le château de Versailles, devenu l'un des symboles du rayonnement de la France dans le monde. Cette renommée englobe non seulement le Château, mais aussi ses jardins. Pour apprécier pleinement ces derniers, il convient de profiter du spectacle des Grandes Eaux, ce que font des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Or, si le grand public est familiarisé avec le Versailles des bâtiments et des parcs, il ignore le plus souvent un troisième aspect, tout aussi extraordinaire, celui de l'origine des eaux dont il admire la profusion de jets, de bouillons et de nappes. Il lui est difficile d'imaginer cette réalité à la (dé)mesure de Versailles : l'ampleur et la diversité des moyens qu'il a fallu mettre en oeuvre pour alimenter les fontaines et les bassins, du fait de la situation topographique du domaine royal et du contexte technique de l'époque. Il ne faut pas s'étonner si le principal motif d'orgueil de Louis XIV, par rapport à Versailles, fut d'avoir amené les eaux les plus abondantes là où la nature avait justement refusé d'en mettre.
Ce fabuleux défi mettra en jeu le prestige des plus hautes institutions, telle l'Académie des sciences, et nécessitera des moyens financiers énormes. Mais cette bataille de l'eau aura le grand mérite de favoriser un effort technologique exceptionnel.
On peut être amené à s'intéresser aux Grandes Eaux de Versailles de deux manières. La première est la plus simple et se déroule sur le devant de la scène : contempler le spectacle et s'émerveiller. La seconde est plus fortuite et se passe en coulisses : à l'occasion d'une promenade en Île-de-France, et même au-delà, on découvrira un aqueduc perdu dans le paysage, une rigole avec ses bornes à fleur de lys ou bien encore, un étang artificiel.
De telles rencontres peuvent se faire, sans même les chercher, dans un rayon de trente kilomètres autour de Versailles, et pour les plus lointaines au-delà de cent kilomètres ! Il en naîtra un étonnement, parfois mêlé d'incrédulité, devant la densité et l'étendue des vestiges éparpillés au gré des ondulations de terrain, entre la Seine et les confins de la Beauce. Ce sera bientôt un véritable puzzle qu'il faudra patiemment reconstituer pour que cet incroyable réseau hydraulique, aujourd'hui presque tombé dans l'oubli, dévoile ses secrets.
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- ÉditeurJDG Publications
- Date d'édition2008
- ISBN 10 2911888111
- ISBN 13 9782911888113
- ReliureRelié
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