Présentation de l'éditeur :
«Une musique mélo, fade et fausse, s'égrenait mollement, une voix rachitique chantait El día que me quieras comme s'il s'était agi d'une chanson insignifiante sans nom et sans histoire. J'enlevai le casque et Charly me demanda :
- Vous comprenez maintenant pourquoi je dois le tuer ? Vous me comprenez, Octavio ?
Je hochai la tête. Je ne comprenais toujours pas ce qui le poussait, le soupçon d'une possible folie traversa à cloche-pied la cour de mon esprit avant que je ne l'en chasse.
Mais au fond, j'étais d'accord avec lui.
Moi aussi, j'avais envie d'assassiner Julio Iglesias.»
Lorsque sa tyrannique épouse succombe brusquement dans un hôtel marocain, Octavio éprouve un mélange de panique et de soulagement. C'est le moment que choisit Soldati, chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, pour débouler dans sa vie. Et la petite existence morne du timide Octavio devient une épopée délirante où l'on rencontrera des truands boliviens, des hippies échoués loin de Katmandou, un prix Nobel de littérature qui n'a jamais écrit une ligne, un chat acariâtre, une équipe de cinéma perdue dans le désert, des footballeurs en état de grâce, un nuage agaçant et... Carlos Gardel.
Né à Buenos Aires en 1959, Carlos Salem, journaliste et écrivain, réside depuis 1988 à Madrid où il écrit entre deux soirées poésie dans son bar, le Bukowski. Aller simple a reçu le prix Mémorial Silverio Canada à la Semana Negra 2008.
Traduit de l'espagnol par Danielle Schramm
Revue de presse :
«C'est une histoire de dingues et personne n'y croira, mais c'est génial !» s'écrie l'un des personnages de cet Aller simple, roman... plutôt dingue et donc assez génial de Carlos Salem. On connaît le polar déjanté, ceux de l'Américain Iain Levinson, de l'Italienne Grazia Verasani ou du Français Jean-Bernard Pouy. On découvre aujourd'hui la loufoquerie pure, grâce à cet auteur argentin basé en Espagne, et pour la première fois traduit en français...
Aller simple, roman de la dérision, devient mode d'emploi de l'irrévérence ! (Martine Laval - Télérama du 22 avril 2009 )
«Aller simple» est un petit bijou noir, plein d'humour et d'émotion. On y croise au fil des pages Charlie, réincarnation de Carlos Gardel, qui veut la peau de Julio Iglesias; Octavio, un brave type introverti dont la femme vient d'être assassinée et qui noie son chagrin dans la vodka; et Soldati, vendeur de glaces dans le désert marocain, chanteur de tango à ses heures perdues. (Marie-France Rémond - Le Nouvel Observateur du 7 mai 2009 )
Avouez-le : n'avez-vous jamais eu l'envie, à un moment ou un autre, d'assassiner Julio Iglesias ? A tous ceux qui ont eu déjà cette mauvaise pensée en écoutant le célèbre crooner ibérique, on conseillera de se ruer sur le déjanté Aller simple de l'Argentin Carlos Salem. Attention, le terme «déjanté» n'est, en l'espèce, pas utilisé à la légère...
Toute l'exubérance latino croise le polar le plus classique, que l'écrivain détourne avec une savoureuse malice. A chaque page sa surprise, sans qu'à aucun moment le récit - franchement drôle, délicieusement amoral - souffre d'une baisse de rythme, exactement comme dans un grand tango. (Baptiste Liger - Lire, juin 2009 )
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