La sorcellerie m�di�vale - Couverture souple

Yvanoff, Xavier

Couverture souple

ISBN 10 : 2915164959 ISBN 13 : 9782915164954

Editeur : JMG, 2008

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Pr�sentation de l'�diteur :

La magie et la sorcellerie ont des objectifs inchang�s depuis que le monde est monde : donner � l'homme la connaissance des secrets de la nature, satisfaire tous ses d�sirs, lui r�v�ler le pass� et l'avenir, le rendre riche, puissant, invisible. Elle veut aussi soumettre � sa volont� les �tres du monde suprasensible, r�veiller les morts de leur sommeil �ternel, d�fendre les sens du vieillard contre les atteintes de l'�ge, livrer au jeune homme les femmes qu'il convoite, d�barrasser l'amant de ses rivaux, l'ambitieux de ses ennemis...

� toutes les �poques de l'histoire, nul n'a jamais dout� que l'obtention facile de ces choses impliquait d'avoir recours � quelques puissances supranaturelles ou m�me d�moniaques. Et c'est bien cette facilit� que l'on reproche d'abord au sorcier. Alors que l'homme ordinaire lutte et travaille sous le regard de dieu pour obtenir sa maigre pitance, le sorcier se pr�lasse dans un bien-�tre forg� le plus simplement du monde � l'aide de quelques formules magiques ou gr�ce � la participation de quelque d�mon g�n�reux.

Ecrire l'histoire de la sorcellerie m�di�vale, depuis la chute de l'empire romain jusqu'� l'an 1493, c'est surtout prendre en consid�ration la mani�re dont cette p�riode va venir s'encastrer dans l'histoire de l'humanit�. Ce n'est que progressivement que nous verrons surgir ce qu'il conviendra d'appeler la sorcellerie sp�cifiquement m�di�vale.

Ouvrage m�thodique et richement document�, ce livre nous pr�cise que ce que l'on a appel� la grande chasse aux sorci�res n'est pas le fait du moyen �ge, mais de la Renaissance. Ce livre se nous pr�cise que ce que l'on a appel� la grande chasse aux sorci�res n'est pas le fait du moyen �ge, mais de la Renaissance. Ce livre se donne justement pour t�che d'explorer et de comprendre comment la gigantesque machine � broyer les �tres va se mettre progressivement en place aux cours des deux derniers si�cles de ce long cycle. Dire que le moyen �ge l'a r�ellement g�n�r�e serait peut-�tre une erreur puisqu'elle est loin d'en refl�ter l'esprit. Mais nul ne peut nier qu'elle va surgir au terme de cette p�riode et qu'il l'avait peut-�tre souvent port�e en lui. Ce sera au lecteur d'en juger, nous n'aurons fait que requ�rir son attention pour pr�senter honn�tement les r�alit�s qui en sont � l'origine.

Extrait :

Extrait de l'introduction :

Le po�te Catulle dit quelque part que pour bien �crire sur les sorciers et leurs mal�fices, il faut au moins avoir engross� sa propre m�re. On peut envisager que dans une telle optique, un acte aussi louable qui projette son effectuant dans un v�ritable regressus ad uterum, renvoie l'�tre � son origine biologique et lui conf�re du m�me coup la facult� d'appr�hender les ph�nom�nes les plus occultes de l'existence.
Avant de s'�tendre sur de telles consid�rations, il serait peut-�tre n�cessaire de rappeler ce que furent r�ellement la magie et la sorcellerie au cours des si�cles. Alors, l'ex�cution du forfait qu'il semblait indispensable de devoir accomplir pour acc�der � un savoir si cabalistique se montrera sans doute moins imp�rative. Ainsi pourrons-nous disserter honorablement sur ce sujet sans avoir re�u la fameuse initiation, acceptable ou d�plorable, sans laquelle rien n'�tait possible au d�part.
Cet effort de simplicit� exige donc d'�num�rer les privil�ges que l'on fut en droit d'obtenir par le truchement de ces distractions savantes, au Moyen �ge comme � toutes les �poques de l'histoire. Au milieu du XIXe si�cle, Charles Louandre avait tr�s bien cern� ces objectifs, inchang�s depuis que le monde est monde : �La sorcellerie veut donner � l'homme la connaissance des secrets de la nature, satisfaire tous ses d�sirs, lui r�v�ler le pass� et l'avenir, le rendre riche, puissant, invisible comme les esprits, l�ger comme les oiseaux. Elle veut aussi soumettre � sa volont� les �tres du monde suprasensible, r�veiller les morts de leur sommeil �ternel, d�fendre les sens du vieillard contre les atteintes de l'�ge, livrer au jeune homme les femmes qu'il convoite, d�barrasser l'amant de ses rivaux, l'ambitieux de ses ennemis�.

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