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Extrait :
PIAZZA DELLA SIGNORIA
SYMBOLES ALCHIMIQUES DU STUDIOLO
Palazzo Vecchio
Le laboratoire François Ier de Médicis
Le studiolo (cabinet de travail) de (Florence, mars 1541 - Florence, 19 octobre 1587), au sein du Palazzo Vecchio, fut décoré de François Ier avec la participation du peintre maniériste de le plus célèbre de l'époque, Giorgio Vasari.
Celui-ci fut chargé de la direction du projet (1570-1572) et fut assisté par les humanistes Giovanni Battista Adriani et Vicenzo Borghini.
Le studiolo était partagé en deux parties : un bureau et un laboratoire alchimique, une sorte de cabinet de curiosités dans lequel se réfugiait fréquemment François Ier, qui montrait peu de goût pour la politique. Le prince y pratiquait l'alchimie et y jouissait de sa collection d'objets rares, entouré d'une série de peintures de grand format qui constituaient une partie de sa collection. Les murs étaient ainsi décorés de 34 tableaux inspirés notamment de thèmes mythologiques et religieux. Mirabello Cavalori y contribua avec sa Fabrique de laine et Giovanni Battista Naldini peignit l'Allégorie des rêves, sans doute en évocation de la chambre de François Ier, voisine. Un portrait de la mère du duc, Eléonore de Tolède, oeuvre de Bronzino, présidait ce lieu.
Le studiolo était le refuge secret de François Ier, personnage au caractère complexe et taciturne. Après sa mort, en 1590, le lieu fut démantelé par son frère Fernand Ier et oublié pendant des siècles, à tel point qu'on en perdit totalement la trace dans le palais. Il ne fut reconstitué qu'au XXe siècle : en 1910, Giovanni Poggi, surintendant des Biens Culturels de Toscane, et Alfredo Lensi, chef du cabinet pour les Arts de la commune de Florence, redécouvrirent le local perdu grâce aux fragments qui restaient des fresques du plafond. Par miracle, il fut possible de restaurer les 34 toiles qui décoraient les murs à l'origine, ainsi que huit sculptures en bronze.
Pour son studiolo François Ier avait commandé à Vasari des peintures sur les quatre éléments (Terre, Eau, Feu et Air) de la Nature, sur lesquels l'alchimiste opère pour mener ses recherches philosophiques dans son laboratoire, symbolique de l'univers alchimique, lieu du ora et labora (prie et travaille), à la fois laboratorium et laboratoire.
Il est peu plausible que François Ier se soit livré à de réelles opérations alchimiques dans cet endroit : il s'est sans doute plutôt adonné à la lecture des textes alchimiques et n'aurait donc pas dépassé le stade d'une alchimie intellectuelle ou théorique (voir double page suivante). Il a néanmoins laissé une très précieuse collection de peintures inspirées par ce thème, notamment celle du plafond : Prometeo che riceve i gioielli dalla natura (Prométhée recevant les joyaux de la nature, 1570) de Francesco Poppi. Dans ce tableau, la Nature remet à Prométhée la quintessence nécessaire à la fabrication de la Pierre philosophale, symbolisant ici la création de l'Homme parfait doté d'un Esprit illuminé par le Feu de la Raison dont le flambeau est détenu par Prométhée ou Lucifer.
(...)
Présentation de l'éditeur :
SYMBOLES ALCHIMIQUES DU STUDIOLO
Palazzo Vecchio
Le laboratoire François Ier de Médicis
Le studiolo (cabinet de travail) de (Florence, mars 1541 - Florence, 19 octobre 1587), au sein du Palazzo Vecchio, fut décoré de François Ier avec la participation du peintre maniériste de le plus célèbre de l'époque, Giorgio Vasari.
Celui-ci fut chargé de la direction du projet (1570-1572) et fut assisté par les humanistes Giovanni Battista Adriani et Vicenzo Borghini.
Le studiolo était partagé en deux parties : un bureau et un laboratoire alchimique, une sorte de cabinet de curiosités dans lequel se réfugiait fréquemment François Ier, qui montrait peu de goût pour la politique. Le prince y pratiquait l'alchimie et y jouissait de sa collection d'objets rares, entouré d'une série de peintures de grand format qui constituaient une partie de sa collection. Les murs étaient ainsi décorés de 34 tableaux inspirés notamment de thèmes mythologiques et religieux. Mirabello Cavalori y contribua avec sa Fabrique de laine et Giovanni Battista Naldini peignit l'Allégorie des rêves, sans doute en évocation de la chambre de François Ier, voisine. Un portrait de la mère du duc, Eléonore de Tolède, oeuvre de Bronzino, présidait ce lieu.
Le studiolo était le refuge secret de François Ier, personnage au caractère complexe et taciturne. Après sa mort, en 1590, le lieu fut démantelé par son frère Fernand Ier et oublié pendant des siècles, à tel point qu'on en perdit totalement la trace dans le palais. Il ne fut reconstitué qu'au XXe siècle : en 1910, Giovanni Poggi, surintendant des Biens Culturels de Toscane, et Alfredo Lensi, chef du cabinet pour les Arts de la commune de Florence, redécouvrirent le local perdu grâce aux fragments qui restaient des fresques du plafond. Par miracle, il fut possible de restaurer les 34 toiles qui décoraient les murs à l'origine, ainsi que huit sculptures en bronze.
Pour son studiolo François Ier avait commandé à Vasari des peintures sur les quatre éléments (Terre, Eau, Feu et Air) de la Nature, sur lesquels l'alchimiste opère pour mener ses recherches philosophiques dans son laboratoire, symbolique de l'univers alchimique, lieu du ora et labora (prie et travaille), à la fois laboratorium et laboratoire.
Il est peu plausible que François Ier se soit livré à de réelles opérations alchimiques dans cet endroit : il s'est sans doute plutôt adonné à la lecture des textes alchimiques et n'aurait donc pas dépassé le stade d'une alchimie intellectuelle ou théorique (voir double page suivante). Il a néanmoins laissé une très précieuse collection de peintures inspirées par ce thème, notamment celle du plafond : Prometeo che riceve i gioielli dalla natura (Prométhée recevant les joyaux de la nature, 1570) de Francesco Poppi. Dans ce tableau, la Nature remet à Prométhée la quintessence nécessaire à la fabrication de la Pierre philosophale, symbolisant ici la création de l'Homme parfait doté d'un Esprit illuminé par le Feu de la Raison dont le flambeau est détenu par Prométhée ou Lucifer.
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- ÉditeurJonglez
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2915807329
- ISBN 13 9782915807325
- ReliureBroché
- Nombre de pages350
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Florence insolite et secrete
Edité par
Jonglez
(2011)
ISBN 10 : 2915807329
ISBN 13 : 9782915807325
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Description du livre Softcover. Etat : Bon. Ancien livre de bibliothèque. Légères traces d'usure sur la couverture. Edition 2011. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Good. Former library book. Slight signs of wear on the cover. Edition 2011. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur D-681-620
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