Présentation de l'éditeur :
Créé en mai 1943 à Staouéli pour des opérations non conventionnelles, le 1er bataillon de choc est avant tout un réservoir d'agents des services spéciaux d'Alger, destinés à être infiltrés, débarqués ou parachutés en France occupée. C'est aussi une unité de type para-commando composée de volontaires aux multiples capacités opérationnelles. Ces hommes qui seront de tous les combats ont versé leur sang pour libérer la France. En octobre 1944, à Bastia où il décorait le fanion du bataillon de sa première palme, le général de Gaulle n'affirmait-il pas : «Vous êtes ce que j'ai de plus pur pour refaire la France ?»
Raymond Muelle, un des vétérans de cette unité mythique, nous entraîne sur les traces de l'aspirant Morel pour nous faire revivre La glorieuse épopée du 1er bataillon de choc depuis Staouéli jusqu'à la capitulation allemande, en passant par la Corse, l'île d'Elbe, la Provence et l'Alsace.
En octobre 1940, lycéen à Orléans, Raymond Muelle franchit clandestinement la ligne de démarcation et gagne l'Afrique du Nord. Spahi au Maroc (1941), chasseur d'Afrique au Sénégal (1942), il est volontaire pour intégrer le 1er bataillon de choc en 1944, peu après sa sortie de l'école de Cherchell. Parachuté à la tête d'une section dans un maquis du Sud-Vercors, l'aspirant libère Grenoble le 22 août 1944 avant de rejoindre son unité devant Dijon. Il participera à tous les combats du bataillon jusqu'en mars 1945. Intégré dans l'armée d'activé, il sert en Indochine (1949-1954) dans la Légion étrangère parachutiste, puis participe, en Algérie et en métropole, aux opérations du 11e bataillon de choc et du service action. Il quitte l'armée en 1963, en raison de la tragique conclusion des «événements» d'Algérie. Il est chef de bataillon, Commandeur de la Légion d'honneur, médaillé militaire titulaire de 13 citations.
Extrait :
Extrait de l'avant-propos :
Le 22 mai 1943, une unité spéciale destinée à «apporter une aide de caractère spécifiquement militaire aux organisations de Résistance» est créée à Alger. Elle prend le nom de «bataillon de choc», son commandement est confié au chef de bataillon Fernand Gambiez. À propos de cette unité, des voix hautement autorisées ont prononcé des phrases pleines d'éloges. Ainsi, après les combats de l'île d'Elbe, le général de Lattre de Tassigny écrivait : «Si l'infanterie est la reine des batailles, le bataillon de choc mérite d'en être la reine des reines», et, plus tard : «Créé pour un destin d'exception, le 1er bataillon de choc n'attira jamais que des hommes exceptionnels. Arme nouvelle, forgée pour des exploits nouveaux, le bataillon donnera au premier appel sa mesure de la perfection. À chaque étape de l'itinéraire des victoires qui conduisit la Ire armée française jusqu'aux portes du Tyrol, le 1er bataillon de choc s'est vu confier les missions les plus dures. Il n'a pas connu d'échec.»
Et lorsque le général de Gaulle décorait le fanion du bataillon de sa première palme, sur la place de Bastia, il s'écriait : «Vous êtes ce que j'ai de plus pur pour refaire la France !»
En fait, nous avons seulement fait ce que nous avons pu pour rendre à la France son Honneur et sa Liberté et nous ne sommes pas les seuls à détenir ce privilège. Mais sans doute, malgré la peine, le sang et les morts laissés en route, n'étions-nous pas assez nombreux pour la reconstruire comme nous le souhaitions et d'ailleurs, à ce propos, nous ne nous souvenons pas qu'on nous ait demandé quoi que ce soit.
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