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Extrait :
LES RELATIONS
FRANCO-RUSSES :
UN CONTEXTE POLITIQUE
COMPLEXE
Comme la plupart des grandes puissances européennes, la France disposait dans le monde d'une zone d'influence étendue au gré des accords et des alliances entre les gouvernements.
La France au début du XXe siècle : «un grand pays»
Entre la Russie et la France existent des liens puissants, établis tout au long de l'Histoire, et qui prennent une ampleur nouvelle dans la seconde moitié du XIXe siècle, alors que l'Empire russe conforte son expansion en Asie. Les Français ont toujours été présents en Russie. Certains se distinguèrent aux XVIIe et XVIIIe siècles, principalement dans des activités commerciales-tels Jean-Baptiste Tavernier (entre 1630 et 1670), Jean Chardin (vers 1673) et la création de comptoirs pour des marchandises très prisées en Occident : peaux, fourrures, musc.
C'est surtout à la faveur de relations diplomatiques ouvertes au XIXe siècle que d'importants accords sont signés entre l'Empire russe et la France. Ces accords, avec attribution de marchés à des compagnies françaises, portent sur les apports scientifiques et les savoir-faire techniques qui manquent à l'Empire des Tsars. La France est, dans un sens, privilégiée au détriment de l'autre grande puissance d'alors, l'Angleterre avec laquelle les relations restent tendues, notamment en raison des velléités de conquête des Britanniques vers l'Asie centrale et de leur implantation aux Indes.
Après la défaite de 1856 en Crimée, la Russie engage la conquête de l'Asie centrale. C'est à l'occasion de la grande période d'expansion et de mise en valeur de l'Asie russe et de l'Orient sibérien, que s'ouvrent les principaux marchés avec les compagnies françaises. Il y a de nombreux Français dans l'Empire russe, les chiffres de 9 600 entrées sont enregistrés entre 1903 et 1910, soit à l'époque des voyages de Pierre Bonnet. Les Français sont en général attirés par des objectifs scientifiques (prospection de minerais, ethnologie, archéologie, géologie, géographie), industriels (transports, mines, métallurgie, hydroélectricité et textiles), commerciaux, artistiques (le photographe Nadar se rend en Russie d'Asie en 1890). Des missions scientifiques sont organisées par les ministères français (de l'Instruction publique, des Mines) en collaboration avec les Russes : notamment vers le Caucase, vers le tout jeune Turkestan, annexé au milieu du XIXe siècle.
Grâce à la diplomatie française, deux grands moments marquent les engagements réciproques entre les deux pays. Avec le décollage économique de la Russie, en 1888, débutent les fameux emprunts russes qui trouvent un écho magistral auprès des Français, sensibles à l'intérêt que peut représenter une collaboration avec un pays si vaste et si riche. En 1889, l'Exposition universelle à Paris permet à la Russie de montrer, pour la première fois, ses richesses alors mal connues des Français. Sous le règne d'Alexandre III, les accords politiques franco-russes de 1891 marquent une étape importante dans la collaboration entre les deux pays et renforcent davantage encore les relations politico-économiques déjà établies. Une escadre russe se rend à Toulon en 1893, et en 1897, le président Félix Faure effectue un voyage en Russie, à l'invitation du Tsar Nicolas II.
Les objectifs de coopération franco-russe tiennent à la fois à la géopolitique de l'Empire - d'où l'essor des moyens de transport, comme le chemin de fer, pour desservir les régions nouvellement conquises, au Caucase et en Asie centrale - et à des intérêts commerciaux et industriels via la recherche et la mise en valeur de nouvelles ressources naturelles dans l'immensité russe.
(...)
Présentation de l'éditeur :
FRANCO-RUSSES :
UN CONTEXTE POLITIQUE
COMPLEXE
Comme la plupart des grandes puissances européennes, la France disposait dans le monde d'une zone d'influence étendue au gré des accords et des alliances entre les gouvernements.
La France au début du XXe siècle : «un grand pays»
Entre la Russie et la France existent des liens puissants, établis tout au long de l'Histoire, et qui prennent une ampleur nouvelle dans la seconde moitié du XIXe siècle, alors que l'Empire russe conforte son expansion en Asie. Les Français ont toujours été présents en Russie. Certains se distinguèrent aux XVIIe et XVIIIe siècles, principalement dans des activités commerciales-tels Jean-Baptiste Tavernier (entre 1630 et 1670), Jean Chardin (vers 1673) et la création de comptoirs pour des marchandises très prisées en Occident : peaux, fourrures, musc.
C'est surtout à la faveur de relations diplomatiques ouvertes au XIXe siècle que d'importants accords sont signés entre l'Empire russe et la France. Ces accords, avec attribution de marchés à des compagnies françaises, portent sur les apports scientifiques et les savoir-faire techniques qui manquent à l'Empire des Tsars. La France est, dans un sens, privilégiée au détriment de l'autre grande puissance d'alors, l'Angleterre avec laquelle les relations restent tendues, notamment en raison des velléités de conquête des Britanniques vers l'Asie centrale et de leur implantation aux Indes.
Après la défaite de 1856 en Crimée, la Russie engage la conquête de l'Asie centrale. C'est à l'occasion de la grande période d'expansion et de mise en valeur de l'Asie russe et de l'Orient sibérien, que s'ouvrent les principaux marchés avec les compagnies françaises. Il y a de nombreux Français dans l'Empire russe, les chiffres de 9 600 entrées sont enregistrés entre 1903 et 1910, soit à l'époque des voyages de Pierre Bonnet. Les Français sont en général attirés par des objectifs scientifiques (prospection de minerais, ethnologie, archéologie, géologie, géographie), industriels (transports, mines, métallurgie, hydroélectricité et textiles), commerciaux, artistiques (le photographe Nadar se rend en Russie d'Asie en 1890). Des missions scientifiques sont organisées par les ministères français (de l'Instruction publique, des Mines) en collaboration avec les Russes : notamment vers le Caucase, vers le tout jeune Turkestan, annexé au milieu du XIXe siècle.
Grâce à la diplomatie française, deux grands moments marquent les engagements réciproques entre les deux pays. Avec le décollage économique de la Russie, en 1888, débutent les fameux emprunts russes qui trouvent un écho magistral auprès des Français, sensibles à l'intérêt que peut représenter une collaboration avec un pays si vaste et si riche. En 1889, l'Exposition universelle à Paris permet à la Russie de montrer, pour la première fois, ses richesses alors mal connues des Français. Sous le règne d'Alexandre III, les accords politiques franco-russes de 1891 marquent une étape importante dans la collaboration entre les deux pays et renforcent davantage encore les relations politico-économiques déjà établies. Une escadre russe se rend à Toulon en 1893, et en 1897, le président Félix Faure effectue un voyage en Russie, à l'invitation du Tsar Nicolas II.
Les objectifs de coopération franco-russe tiennent à la fois à la géopolitique de l'Empire - d'où l'essor des moyens de transport, comme le chemin de fer, pour desservir les régions nouvellement conquises, au Caucase et en Asie centrale - et à des intérêts commerciaux et industriels via la recherche et la mise en valeur de nouvelles ressources naturelles dans l'immensité russe.
(...)
à la fois scientifique, photographe et artiste, Pierre Bonnet (1879-1965) peut être considéré comme le Père de la géologie caucasienne. Témoins des m urs des populations rencontrées, curieux des lieux sauvages découverts au cours de cinq grandes expéditions réalisées entre 1909 et 1914, à la veille de l arrivée des Soviets, Pierre Bonnet et son épouse Nadedja, arménienne d origine, ont laissé un inestimable témoignage sur un temps révolu.Les carnets de voyage, l extraordinaire illustration de photographies, de dessins aquarellés, de croquis de terrain, constituent des documents attachants, offrant au lecteur l intimité des populations et l attrait des paysages de montagnes, singulièrement dangereuses, du sud du Caucase au début du XXe siècle.100 ans après exactement, grâce aux récits, aux cartes et photographies, les géographes Françoise Ardillier-Carras et Olivier Balabanian ont retrouvé les itinéraires des expéditions de Pierre et de Nadedja Bonnet et mis en valeur une uvre géologique magistrale ainsi que les traces d un passé disparu. Ils livrent pour la première fois des révélations rares et précieuses sur l Arménie de l époque des tsars, afin que la mémoire de tout un peuple ne sombre pas dans l oubli.Le témoignage du géologue Pierre Bonnet est un chef-d uvre de la littérature de voyage, alliant l exploration scientifique et l aventure humaine, illustré par plus de 170 photographies, cartes et dessins.
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- ÉditeurArdents
- Date d'édition2012
- ISBN 10 2917032308
- ISBN 13 9782917032305
- ReliureBroché
- Nombre de pages240
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état : Comme neufLimoges 2012. 1 Volume/1. -- Comme... En savoir plus sur cette édition
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Arménie russe. Aventures scientifiques à l'époque des tsars, 1909-1914 . Pierre Bonnet, un géologue français en Transcaucasie
Edité par
Les Ardents
(2012)
ISBN 10 : 2917032308
ISBN 13 : 9782917032305
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Description du livre Couverture souple. Etat : Comme neuf. Edition originale. Limoges 2012. 1 Volume/1. -- Comme Neuf -- Broché cousu. Couverture à rabats avec contre-plats illustrés chacun d'une carte couleur. Format in-4°( 27 x 21,7 cm )( 1110 gr ). --------- 240 pages. ********************** "" à la fois scientifique, photographe et artiste, Pierre Bonnet (1879-1965) peut être considéré comme le Père de la géologie caucasienne. Témoins des m urs des populations rencontrées, curieux des lieux sauvages découverts au cours de cinq grandes expéditions réalisées entre 1909 et 1914, à la veille de l arrivée des Soviets, Pierre Bonnet et son épouse Nadedja, arménienne d origine, ont laissé un inestimable témoignage sur un temps révolu.Les carnets de voyage, l extraordinaire illustration de photographies, de dessins aquarellés, de croquis de terrain, constituent des documents attachants, offrant au lecteur l intimité des populations et l attrait des paysages de montagnes, singulièrement dangereuses, du sud du Caucase au début du XXe siècle.100 ans après exactement, grâce aux récits, aux cartes et photographies, les géographes Françoise Ardillier-Carras et Olivier Balabanian ont retrouvé les itinéraires des expéditions de Pierre et de Nadedja Bonnet et mis en valeur une uvre géologique magistrale ainsi que les traces d un passé disparu. Ils livrent pour la première fois des révélations rares et précieuses sur l Arménie de l époque des tsars, afin que la mémoire de tout un peuple ne sombre pas dans l oubli.Le témoignage du géologue Pierre Bonnet est un chef-d uvre de la littérature de voyage, alliant l exploration scientifique et l aventure humaine, illustré par plus de 170 photographies, cartes et dessins. "" ************************** ref 25e36. N° de réf. du vendeur di-S-425w
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