Présentation de l'éditeur :
« Oserais-je vous dire que je m'interroge souvent devant Dieu sur les silences dont on pourra nous accuser dans quelques décennies ou siècles ? Quand je dis « nous », je ne pense pas seulement aux intellectuels éclairés dont les opinions ont si souvent suivi le « politiquement correct » ou le médiatiquement correct. Je pense à nous chrétiens et, premièrement, à nous évêques qui avons reçu mission de guider le peuple chrétien. » Mgr André Vingt-Trois. Avortement, Homosexualité, Islam, Immigration, Catéchisme, Écriture Sainte : depuis 40 ans, de nombreux catholiques français sont heurtés par des déclarations épiscopales qui leur paraissent en rupture avec ce qu'ils ont appris au catéchisme, en décalage avec l'enseignement du Magistère romain. Ils s'interrogent sur des prises de position politiques qui leur semblent dictées par la soumission aux normes de la tyrannie médiatique plus que par le souci du bien commun et conduisent certains fidèles à s'éloigner d'une Église qui donne le sentiment de renoncer à convertir le monde pour se faire le chantre d'un humanisme bien-pensant, le relais des mots d'ordre du « politiquement correct ». Analysant quelques-unes des plus saillantes de ces déclarations, Rémi Fontaine ne s'est pas contenté de brosser le tableau noir de l'état actuel de « l'Église qui est en France ». Il montre comment le ralliement de nos évêques à l'idée d'une « laïcité apaisée » et l'abandon de la doctrine de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ sont à l'origine des ambigüités de leur prédication. Son livre est l'expression de la protestation publique d'un fidèle du rang en même temps qu'une réclamation adressée à la hiérarchie de l'Église.
Extrait :
Extrait de la préface :
«Évêque, c'est par toi que je meurs»
L'apostrophe de Jeanne à son juge Cauchon, évêque de Beauvais, traverse l'Histoire. Elle incarne l'une des nombreuses facettes du mystère de l'Église. L'Église, toujours sainte, est cependant composée de pécheurs même parmi ceux qui se sont totalement consacrés au Christ par l'état ecclésiastique ou religieux, les danses macabres médiévales n'hésitaient pas à peupler l'enfer de laïcs mais aussi d'évêques et de moines.
C'est devenu un lieu commun que de s'interroger sur la relation entre les réformes post-conciliaires (en particulier dans le domaine liturgique) et la baisse de la pratique religieuse qui participe logiquement à la déchristianisation des sociétés qui furent chrétiennes. On peut cependant se demander si la question liturgique n'est pas la partie émergée de l'iceberg des motifs de la désaffection de nombreux catholiques pour l'Église dans laquelle ils ont été baptisés. Lorsque Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris, déclare au Figaro, le 22 septembre 2005 : «On sait bien que le dialogue avec la Fraternité Saint-Pie X n'est pas d'abord conditionné par la liturgie. Cette question est un simple drapeau agité pour mobiliser des braves gens et leur faire croire qu'il s'agit du véritable enjeu (...) Le problème est bien ailleurs (...) Il réside dans leur refus du concile Vatican II, du dialogue interreligieux et du respect dû par tous à la conscience personnelle», il énonce une accusation grave et déshonorante mais perçoit également une vérité.
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