Présentation de l'éditeur :
Ce recueil d études a pour objet des traductions élaborées durant deux siècles de textes littéraires ou sacrés. Les « belles infidèles », où s élabore au XVIIe siècle un certain style de prose française, ne sont pas la seule voie des traducteurs. Un idéal de concision sans adjonction ni paraphrase apparaît chez Marolles qui distingue nettement la traduction, le commentaire et l imitation des auteurs. Mais la traduction littéraire touche à la question des genres, que mettent en jeu les travestissements burlesques de l épopée virgilienne par Scarron, Furetière et les Perrault, qui sont, par bien des traits, des traductions, les interprétations du Cantique des Cantiques comme texte allégorique, comme poème d amour, ou comme pièce de théâtre. La traduction est par ailleurs un travail qui fait partie du programme pédagogique de Comenius; elle est ici replacée dans son cadre théologique. On trouvera aussi une description des modalités selon lesquelles elle est pratiquée par Lacurne de Sainte Palaye sur une oeuvre médiévale, Aucassin et Nicolette , et par Casanova, qui traduit ou plutôt transpose en Italie des romans de Mme Riccoboni et Mme de Tencin. Deux études portent sur l oeuvre de José Marchena, traducteur aussi bien des Lettres Persanes que des pièces de Molière. Hölderlin a pratiqué, incompris de ses contemporains, une traduction des textes grecs, qui s attachait à en suivre les lois de création et à créer une nouvelle langue poétique. Enfin, un aperçu nous est fourni des méthodes et de l avancement d une entreprise en cours, l Histoire des traductions en langue française.
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