Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l'étudiant en droit Piotr Kokorine s'approche d'une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne. Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s'écroule mort. Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l'affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Pétrovitch Fandorine. De l'enquête préliminaire et des interrogatoires qui vont suivre, Fandorine découvre que la victime, d'un nihilisme forcené, s'est tuée à la suite d'un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l'a provoqué à la "roulette russe". Sans famille, Kokorine lègue par testament une grosse fortune à la baronne Margaret Esther, une citoyenne britannique qui vient de créer à Moscou le premier "esthernat", un établissement qui recueille et élève les petits orphelins. Lors d'une soirée privée organisée chez l'ancienne égérie de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu'ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en murmurant "azazel".
Le premier volet de cette série se lit avec beaucoup de plaisir car Akounine utilise aussi bien les références à la littérature russe que divers thèmes du roman feuilleton à rebondissements. Fandorine, que l'on retrouve dans Le Gambit turc, est un orphelin, obligé de travailler très jeune. Il se révèle un limier subtil qui affronte le mal dans une lutte opiniâtre. --Claude Mesplède
Moscou, mai 1876 Par un superbe après-midi de printemps, les promeneurs du parc Alexandre sont témoins d'un incident surprenant,: un jeune homme se précipite aux pieds d'une demoiselle et lui demande abruptement de l'épouser, menaçant de mettre fin à ses jours sous ses yeux en cas de refus. Quand l'intéressée se réfugie dans les jupes de sa duègne, l'inconnu sort un revolver de sa redingote et se brûle la cervelle. La police moscovite découvre très vite qu'il ne s'agit là que du premier -acte d'une série de disparitions aussi sanglantes qu'inexplicables. Un jeune fonctionnaire débutant du nom d'Eraste Fandorine est inopinément mis sur l'affaire. Sa première enquête le conduira à l'autre bout de l'Europe et seule sa perspicacité lui permettra de mettre au jour, au péril de sa vie, une conspiration internationale.
Le père de cet Eraste Fandorine dont on suit avec Azazel la première d'une série de sept aventures, s'il signe ses oeuvres du pseudonyme de Boris Akounine, n'est autre qu'un essayiste et traducteur d'origine géorgienne du nom de Grigori Tchkhartichvili. Accueillis triomphalement, ses livres viennent de franchir la barre du million d'exemplaires vendus en Russie.