Extrait :
Extrait de la préface de Christiane Chaulet Achour :
Claire Lechat de Kersaint, duchesse de Duras, née à Brest en 1777, alors que la monarchie va vers sa fin, connaît, jeune fille, deux expériences traumatiques importantes, communes à d'autres aristocrates : l'exécution de son père et l'émigration hors de France. Son père, le capitaine de vaisseau comte de Kersaint, fait partie de la noblesse éclairée du XVIIIe siècle qui a soutenu la cause de la Révolution. Mais, député girondin, il s'oppose à la condamnation de Louis XVI et sera décapité (quelques mois après son divorce, rendu légalement possible depuis peu et prononcé le 31 mai 1792).
Claire a été très marquée par ce père brillant. Elle a quinze ans quand elle doit prendre en mains les affaires familiales, étant donné l'inaptitude de sa mère à les conduire. L'amiral a laissé des biens à la Martinique qu'il faut récupérer. Elles s'y rendent toutes deux, avant d'aller aux États-Unis où la jeune fille retrouve une amie de couvent reconvertie à une vie totalement différente de celle qu'elle menait en France avant la Révolution. Après avoir rétabli sa fortune, Claire de Kersaint part pour Londres où elle épouse, par amour, en 1797, Amédée Bretagne Malot Durfort de Duras, dont elle aura deux filles, Félicie, en 1797, et Clara, en 1799.
De même que de nombreux aristocrates, Madame de Duras rentre en France après le 18 Brumaire. Elle vivra sous l'Empire à la lisière de la forêt de Chinon, dans le château d'Ussé (acquis en 1807) qui aurait accueilli Charles Perrault et dont il se serait inspiré pour La Belle au bois dormant... Elle est très liée à Madame de Staël et, surtout, à Chateaubriand. Avec la Restauration, son mari est nommé maréchal. La famille s'installe alors à Paris où la duchesse tient un salon des plus courus. Elle use de son influence pour faciliter la carrière diplomatique de Chateaubriand, qui lui doit ses ambassades en Suède et à Berlin et sa présence au Congrès de Vérone.
Présentation de l'éditeur :
"So che conoscete la duchessa di Duras" disse un giorno Goethe a von Humboldt. "Siete un uomo fortunato! Eppure, ella mi ha fatto tanto male: alla mia età, non bisognerebbe lasciarsi commuovere a tal punto... Esprimetele tutta la mia ammirazione". Pur essendo senz'altro uno dei più prestigiosi, Goethe non era però sicuramente l'unico ammiratore di M.me de Duras: tra i suoi estimatori vi furono Chateaubriand, Hugo, Sainte-Beuve (che vedeva in lei una "sorella" di M.me de Staël). Pubblicato nel 1824, "Ourika" divenne infatti in brevissimo tempo quello che oggi si definirebbe un libro di culto, tant'è che nei magasins de mode andavano a ruba nastri, camicette, cappelli e gioielli "à l'Ourika". Ancora oggi, a quasi due secoli di distanza, questo breve, intensissimo romanzo conserva tutto il suo fascino sottile - e la vicenda della piccola schiava nera, portata in dono dal governatore del Senegal al maresciallo di Beauvau e destinata a soccombere a un destino che non potrà essere che tragico per aver "infranto l'ordine della natura", per aver concepito "una passione delittuosa", "un amore colpevole" (e forse soprattutto per aver desiderato una impossibile "fusione dei cuori"), ancora ci commuove. "Da un lato" scrive John Fowles "Ourika affonda le radici nel Seicento francese, in Racine, La Rochefoucauld e Mme de La Fayette, mentre dall'altro si protende fino al tempo di Sartre e Camus. E la cartella clinica di un outsider, dell'eterno étranger nella società umana".
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