Synopsis :
L'unité est si parfaite, dans l'alchimie, tant immense et riche l'universalité, que, sans sortir de l'atmosphère de mes Memoranda, régulièrement publiés dans La Tourbe des Philosophes, il m'est facile et agréable de satisfaire au numéro qui fut choisi, au siège de Vincennes et qui sera consacré à Orphée. Participent ainsi, à ce vaste sujet, les spécialistes excellents qui constituent l'équipe habituelle, collaborant au bulletin, parmi les amis d'Atlantis. En conséquence, pour ma part et quelques instants, pour la raison aussi que le livre ne peut plus guère attendre, je reviens auprès d'Émile Pons, auprès de Swift, ainsi qu'au permanent objet de leurs vies laborieuses et différemment passionnées. Ordinairement on ignore - c'est pourquoi j'y insiste - que feu Émile Pons, membre de l'Institut, s'adonna, dans l'ensemble, au même linguistique divertissement que Grasset d'Orcet, il y a cent ans, développa dans La Revue Britannique. De cette longue suite de chroniques savantes et révélatrices, Bernard Allieu et Alain Barthélemy, chacun le sait, parmi les étudiants ès nobles-sciences, ont accompli un effort de rassemblement qui est d'intelligence remarquable. Voici le titre donné, par les deux pionniers de l'alchimie du Verbe, à leur travail, énorme et tellement précieux, dont beaucoup attendent, non sans impatience, le troisième tome : Matériaux cryptographiques. L'éminent universitaire qui établit, pour les Oeuvres de Jonathan Swift, à la Bibliothèque de la Pléiade, un Glossaire des Langues gullivériennes ; Émile Pons estima que le nardac de Lilliput cachait bonnement le canard. Il extirpa et « révéla », sans se gêner, du vocable swiftien, le substantif français, par la substitution d'une syllabe à l'autre ; la première s'accolant à la deuxième, de manière inversée : nard ac. Orphiques Considerations Eugène Canseliet
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