Synopsis
Après Constance, c'était devenu invivable, chez moi. J'ai donc engagé une femme de ménage, mais elle ne prenait pas au sérieux la poussière. Quand elle m'a demandé de l'héberger, j'ai hésité, mais je ne détestais pas l'idée d'avoir une femme à demeure. La cohabitation a créé des liens, entre nous. Puis Constance est revenue, j'ai pris peur. J'ai décidé de m'enfuir. J'ai emmené avec moi ma femme de ménage. C'est elle qui a voulu.
Revue de presse
Jacques cherche une femme de ménage. C’est de cet événement somme toute banal de la vie du narrateur que démarre l’intrigue de ce deuxième roman de Christian Oster. Il faut dire que derrière la volonté du personnage de mettre de l’ordre dans son appartement, il y a un désir plus profond de rompre avec le passé.
Constance, sa compagne, vient en effet de le quitter. De la relation employée-employeur entre Jacques et une certaine Laura, jeune femme paumée un brin étrange dont il trouve le numéro dans une boulangerie de quartier, naîtra un sentiment de dépendance. Mais par-delà les relations entre les différents personnages de l’intrigue, qui s’avéreront plus compliquées qu’il n’y paraît, c’est surtout du sentiment de brisure que nous parle Christian Oster. Dans un style qu’on dirait largement emprunté à Marguerite Duras, fait de phrases courtes sans être lapidaires, de retours en arrière, de mots laissés pour compte qui reviennent, tels des litanies, Oster dépeint une intériorité. Une introspection qui s’avère rapidement une manière d’être étranger à soi-même.
Romancier des petites choses du quotidien, de l’impalpable, il laisse comme un sentiment de manque dans l’écriture. La phrase hachée n’est pas vraiment une ellipse, une façon pudique de se raconter, mais plutôt un vide, aseptisé. Un peu à la manière de l’écriture blanche d’un Camus, en moins réussi, semble-t-il. Jacques s’ennuie. Le parti pris de Christian Oster est peut-être aussi de nous faire partager ce moment... --Chloé S.-- -- Urbuz.com
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