Présentation de l'éditeur :
Une femme de l'aristocratie nippone doit quitter pendant la guerre son hôtel particulier de Tokyo pour aller vivre modestement dans un petit chalet de montagne. Sa fille Kazudo, mobilisée, travaille la terre. Son fils, Naoji, revient de la guerre intoxiqué par la drogue. Le frère et la sœur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir.Tels sont les " gens du Soleil couchant " (lancée par Osamu Dazai, cette expression a fait fortune au Japon, au point de qualifier aujourd'hui, jusque dans les dictionnaires, les membres déchus de l'aristocratie) ? En dépit de leur vie inquiète et désordonnée, ils ont gardé les meilleures traditions de leur pays. A cet égard, le testament de Naoji éclaire de façon émouvante son attitude devant la vie et devant le Japon. Kazudo veut un enfant, et sa foi en la vie force la sympathie, en dépit de ses écarts de conduite, de tout le nihilisme de son comportement et de son langage. Elle et son amant sont les " victimes d'une période de transition morale ".Document de première importance sur l'effondrement d'une société, Soleil couchant est aussi - et c'est ce qui donne à l'œuvre son accent dramatique si personnel - un document sur un homme en qui l'on s'accorde à reconnaître l'un des plus grands écrivains de son pays.
Biographie de l'auteur :
Né en 1909 dans une riche et puissante famille du Japon, Osamu Dazai a mené jusqu'à sa mort une vie folle et désespérée. Morphinomane, tuberculeux et alcoolique, il tenta plusieurs fois de se suicider. Auteur d'une excellente nouvelle, La femme de Villon, parue en 1947, puis de ses deux romans principaux, Soleil couchant et Le disqualifié, il avait commencé un autre roman à épisodes sous le titre anglais de Good Bye. En 1948, il réussit enfin à se tuer en se jetant dans les eaux débordantes du barrage Tamagawa, à Tokyo.
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