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C'est un tel classique qu'on a toujours l'impression de l'avoir déjà lu... ou vu : avec Michel Bouquet dans le rôle de Javert, ou bien Depardieu. Relire donc Les Misérables, publié par Victor Hugo en 1862, offre le plaisir de la reconnaissance et du recommencement. Toujours on sera emporté par la tension romanesque du livre, ses figures inoubliables, ses langues multiples - n'oublions pas que Hugo est le premier à introduire l'argot et la langue populaire dans le français écrit -, ses histoires et son temps. De la récidive malheureuse de Jean Valjean, frais libéré du bagne, à sa progressive rédemption, de l'enfance désastreuse de Cosette à son idylle avec Marius, de la figure sacrificielle de Fantine aux personnages sinistres de Thénardier et de Javert, le roman propose une belle leçon d'humanité vivante. "Je viens détruire la fatalité humaine, écrit Hugo, je condamne l'esclavage, je chasse la misère, j'enseigne l'ignorance, je traite la maladie, j'éclaire la nuit, je hais la haine. Voilà ce que je suis et voilà pourquoi j'ai fait Les Misérables." À lire à loisir, en trois volumes : I, II et III. --Céline Darner
Quatrième de couverture :
" Cet être braille, raille, gouaille, bataille, a des chiffons comme un bambin et des guenilles comme un philosophe, pêche dans l'égout, chasse dans le cloaque, extrait la gaieté de l'immondice, fouaille de sa verve les carrefours, ricane et mord, siffle et chante, acclame et engueule, tempère Alleluia par Matanturlurette, psalmodie tous les rythmes depuis le De Profundis jusqu'à la Chie-en-lit, trouve sans chercher, sait ce qu'il ignore, est spartiate jusqu'à la filouterie, est fou jusqu'à la sagesse, est lyrique jusqu'à l'ordure, s'accroupirait sur l'Olympe, se vautre dans le fumier et en sort couvert d'étoiles. Le gamin de Paris, c'est Rabelais petit. "
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