Quatrième de couverture :
Les Fleurs du Mal ne sont pas un recueil de pièces de circonstance juxtaposées au hasard, mais un ensemble de poèmes dont la diversité d'origine et de sujets est soumise à l'unité d'inspiration, encore renforcée dans notre édition de 1861, la dernière revue par le poète.Notre commentaire suit donc le développement dramatique de cette conscience en proie à l'idéal et fascinée par le présent. Produits d'une lente maturation, les poèmes ont révélé à Baudelaire leur valeur de situation dans cet ensemble qu'il enrichit sans cesse et qui doit donner à chacun d'eux le relief le plus «voyant».Aussi, pas plus qu'il ne peut se contenter de ces morceaux choisis qui martyrisent Les Fleurs du Mal, l'amateur de poésie ne peut renoncer à suivre l'itinéraire de Baudelaire selon les cycles de cette odyssée de la conscience dans le mal, chaque étape préparant la suivante selon une progression faite d'analogies et de contrastes.Dans cette Comédie du Mal - - au sens de La Divine Comédie - le cercle amorcé par les deux premiers poèmes, l'avertissement Au lecteur et Bénédiction, se renferme avec un des poèmes-phares du recueil, Le Voyage, conclusion de cette sombre symphonie dans laquelle Baudelaire rejette toutes les tentatives illusoires d'évasion pour ne célébrer que le véritable départ pour l'Inconnu : «Ô Mort, vieux capitaine, il est temps !levons l'ancre !»
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La seconde édition des Fleurs du mal, privée des six "pièces condamnées" en correctionnelle pour immoralité, paraît en 1861. Romantiques par la mélancolie à l'ombre de laquelle ils s'épanouissent, parnassiens par leur culte du Beau et la rigueur de leur composition (ils sont dédiés à Théophile Gautier), ces poèmes illustrent la théorie des correspondances horizontales entre les éléments visibles et invisibles, qui sont comme de "longs échos qui de loin en loin se confondent" pour s'élever en correspondances verticales "ayant l'expansion des choses infinies". Exploration du matériau grouillant qu'est la vie, cette quête spirituelle conduit le poète, tiraillé entre Spleen et Idéal, à travers diverses expériences pour échapper à la dualité déchirante. L'amour, un temps envisagé, est bien vite écarté au profit de l'activité qui caractérise les Tableaux parisiens. Mais la contemplation urbaine s'achève sur la vision presque hallucinatoire des brouillards matinaux. Viennent alors Le Vin et autres plaisirs artificiels, puis le vice, fleurs du mal qui n'offrent que mirage et dégoût. Dans une ultime tentative pour échapper au spleen, le poète pousse un cri de Révolte blasphématoire dont les répétitions ne sont plus des échos incantatoires, mais des piétinements stériles. Reste La Mort. --Sana Tang-Léopold Wauters
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