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Résumé de l'épisode précédent : Antoine Tarpagnan s'apprête à pousser la porte de L'Œil de verre, bouge sordide et mal famé niché en bordure du canal de l'Ourcq. Il est prêt à tout pour sauver son amoureuse, Gabriella Pucci, des griffes de son protecteur, le redoutable Edmond Trocard (dit "La Joncaille"). De son côté, Charles Bassicoussé – alias Horace Grondin – se remet péniblement de ses blessures. Hébergé dans une baraque misérable par "La Chouette" et son homme, le biffin Trois-Clous, le sous-chef de la sûreté n'a rien renié de ses sombres projets de vengeance. Tapi dans l'ombre, l'inspecteur Barthélemy attend son heure : il rêve de savoir quels terribles secrets dissimule l'énigmatique Grondin. Pendant ce temps, la Commune de Paris rêve de bâtir un monde meilleur...
Les Canons du 18 mars, premier volume de l'adaptation par Tardi du roman de Jean Vautrin, Le Cri du peuple, avait tenu toutes ses promesses. Emporté par sa passion pour le thème du livre – il pensait depuis longtemps à mettre la Commune en images – et son intérêt pour Paris et son petit peuple, Jacques Tardi trouvait ici un sujet à sa mesure. Sa description en noir et blanc de la capitale de la fin du XIXe siècle et son talent pour "croquer" les personnages démesurés de Vautrin faisaient du premier volet de cette fresque une réussite jubilatoire. Les jurés du Festival d'Angoulême, comme ses visiteurs, devaient d'ailleurs le récompenser de concert, lui décernant l'Alph-Art du meilleur dessin en même temps que celui du public. Il ne restait plus qu'à confirmer : c'est chose faite avec la deuxième époque, intitulée L'Espoir assassiné. Dès le départ, le ton est donné : Tarpagnan s'aventure dans ce piège qu'est L'Œil de verre, où défile la fine fleur de la pègre des faubourgs. Col-de-Zinc, Fil-de-Fer, Caracole et les autres portent des surnoms aussi piquants que la lame de leurs couteaux... L'histoire est lancée, tandis que l'autre Histoire, la grande, poursuit sa marche inexorable vers un dénouement que chacun sait tragique. L'écriture de Vautrin, mélange de gouaille populaire et d'argot de l'époque, donne toute sa dimension épique à ce récit. Le trait de Tardi s'en donne à c ur joie. Ses vues nocturnes des faubourgs et ses reconstitutions du pavé parisien emmènent ses lecteurs à la découverte d'un monde aujourd'hui disparu, celui du Paris d'avant-hier. Un Paris antérieur à celui décrit par Tardi dans le cycle des aventures d'Adèle Blanc-Sec comme à celui des années 50, cadre des enquêtes de Nestor Burma. Bref, ce Cri du peuple nous fait hurler de bonheur. Mais la fête ne sera vraiment complète qu'avec la parution du troisième tome : il permettra enfin de déguster dans son intégralité cette ode passionnée à l'utopie révolutionnaire. --Gilbert Jacques
Biographie de l'auteur :
Né en 1946, Jacques Tardi étudie à l'école des Beaux-Arts de Lyon, puis aux Arts Décoratifs de Paris. Il fait ses débuts en 1969 dans l'hebdomadaire Pilote et, en 1976, commence sa série "Adèle Blanc-Sec" chez Casterman, qui sera adaptée au cinéma en 2010. En 1982 sort "Brouillard au pont de Tolbiac", la première de ses quatre adaptations des enquêtes de Nestor Burma (d'après les romans de Léo Malet). Par la suite, Tardi met également en images des textes de Didier Daeninckx ("Le Der des ders"), Jean Vautrin ("Le Cri du peuple") ou Jean-Patrick Manchette ("Le P'tit Bleu de la côte Ouest", "La Position du tireur couché"...). Obnubilé par la boucherie de 14-18, à laquelle il a consacré trois livres ("C'était la guerre des tranchées", "Putain de guerre !" et "Le Dernier Assaut"), c'est pourtant dans la seconde guerre mondiale qu'il est plongé depuis 2012 pour sa trilogie "Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB", relatant l'emprisonnement de son père dans un camp de prisonnier entre 1940 et 1945. En parallèle de son travail d'auteur de BD, il a signé nombre d'illustrations pour des affiches de films et des pochettes de disques, et collaboré aux livres-disques de la chanteuse Dominique Grange "1968-2008... N'effacez pas nos traces", "Des Lendemains qui saignent" et "Chacun de vous est concerné".
Né en 1946, Jacques Tardi étudie à l'école des Beaux-Arts de Lyon, puis aux Arts Décoratifs de Paris. Il fait ses débuts en 1969 dans l'hebdomadaire Pilote et, en 1976, commence sa série "Adèle Blanc-Sec" chez Casterman, qui sera adaptée au cinéma en 2010. En 1982 sort "Brouillard au pont de Tolbiac", la première de ses quatre adaptations des enquêtes de Nestor Burma (d'après les romans de Léo Malet). Par la suite, Tardi met également en images des textes de Didier Daeninckx ("Le Der des ders"), Jean Vautrin ("Le Cri du peuple") ou Jean-Patrick Manchette ("Le P'tit Bleu de la côte Ouest", "La Position du tireur couché"...). Obnubilé par la boucherie de 14-18, à laquelle il a consacré trois livres ("C'était la guerre des tranchées", "Putain de guerre !" et "Le Dernier Assaut"), c'est pourtant dans la seconde guerre mondiale qu'il est plongé depuis 2012 pour sa trilogie "Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB", relatant l'emprisonnement de son père dans un camp de prisonnier entre 1940 et 1945. En parallèle de son travail d'auteur de BD, il a signé nombre d'illustrations pour des affiches de films et des pochettes de disques, et collaboré aux livres-disques de la chanteuse Dominique Grange "1968-2008... N'effacez pas nos traces", "Des Lendemains qui saignent" et "Chacun de vous est concerné".
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