Dans les vents du Coromandel - Couverture souple

Aubin, Yves

Couverture souple

ISBN 10 : 2221098056 ISBN 13 : 9782221098059

Editeur : Laffont, 2002

Synopsis

Robert Laffont. 2002. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 580 pages.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française

A propos du livre

Extrait :

Près de l’hôtel se trouvait un petit sanctuaire de vishnar. Les domestiques invités s’étaient rassemblés autour du feu. Ils ne prêtèrent aucune attention aux jeunes gens. Comme ceux-ci approchaient, un des Tamouls jeta dans le feu une galette de bouse de vache séchée, qui crépita en éclairant leurs visages sombres et leurs livrées de diverses couleurs. Au milieu d’eux, et entouré de leur respect, se tenait, assis en padmasana, un hindou âgé, très maigre, vêtu d’un simple morceau de toile blanche autour des reins. Il avait la tête complètement rasée. Le visage était très beau, où les yeux frappaient par la profondeur et la sérénité du regard. Johanna le savait par son ami Rangappa : c’était un sage de Kanchipouram, un sanctuaire célèbre situé à plusieurs lieues au nord de Pondichéry. Il s’était arrêté ici, ce soir, sur le chemin de Rameshvaram, au sud de la péninsule, où il se rendait en pèlerinage. S’avançant vers lui à pas lents, Johanna le salua en joignant les mains verticalement, puis en les portant à son front, à la manière hindoue.
– Vanakkam ! dit-elle.
– Vanakkam ! répondit-il gravement.
Ils échangèrent quelques mots en tamoul. La flamme qui montait, claire dans la nuit, les éclairait tous les deux. Rien n’était plus saisissant que le contraste entre ce vieillard tout pénétré de la sagesse de l’Inde, assis là, à demi nu, et cette jeune fille élégante dans sa robe de bal couleur corail.
Derrière elle, le petit groupe de ses amis observait la scène avec une indulgence amusée. Ils plaisantaient volontiers Johanna sur son intérêt pour les coutumes indigènes, qu’ils jugeaient plus bizarres, ou plus barbares, les unes que les autres.
– Qu’a-t-il ? interrogea le lieutenant de La Cotterais, qui avait suivi cette scène avec une attention particulière.
– Vanakkam ! Dieu te bénisse ! répondit Johanna en souriant.
Le lieutenant de Mainville venait de rejoindre le petit groupe. L’air surpris et amusé, lui aussi, par cette scène, il contemplait la jeune fille. Il n’avait pas entendu les propos du sage. Mais le sage ne l’intéressait pas. Il jugea inutile de s’attarder ici.
Avec une assurance mêlée d’ironie, il demanda à Johanna la permission de l’inviter à danser :
– Je n’ai pas encore dansé ce soir, dit-il. Vos amis ne verront pas d’inconvénient à ce que je vous enlève, j’imagine (il ne l’imaginait pas, en effet). Et vous m’expliquerez vos sentiments sur les Anglais.

Quatrième de couverture :

"Près de l'hôtel se trouvait un petit sanctuaire de Vishnou. Un des Tamouls jeta dans le feu une galette de bouse de vache séchée, qui crépita en éclairant les visages. Au centre, se tenait un hindou âge, très maigre, vêtu d'un simple morceau de toile blanche autour des reins. S'avançant vers lui à pas lents, Johanna le salua à la manière hindoue. Rien n'était plus saisissant que le contraste entre ce vieillard pénétré de la sagesse de l'Inde, assis là, à demi nu, et cette jeune fille élégante dans sa robe de bal couleur corail. Le lieutenant de Mainville, surpris et amusé par cette scène, contemplait la jeune fille. - Je n'ai pas encore dansé ce soir, dit-il. Vos amis ne verront pas d'inconvénient à ce que je vous enlève, j'imagine (il ne l'imaginait pas, en effet). Et vous m'expliquerez vos sentiments sur les Anglais." L'Inde du XVIIIe siècle aurait pu être française ! Ce qui aurait changé sans doute le cours du monde. Mais de mauvais conseillers poussèrent Louis XV à retirer sa confiance à Dupleix, et la France, indifférente, laissera les Anglais l'emporter. Au travers de la passion tumultueuse entre Johanna, nièce de Joseph Dupleix, gouverneur de Pondichéry, et Henri de Mainville, jeune officier venu servir en Inde, deux êtres que l'Histoire s'acharne à séparer, c'est toute l'époque de la Compagnie des Indes qui est ressuscitée : de Pondichéry à Karikal, de Chandernagor à Golconde, jusqu'à Haïderabad et Trinquebar...

Yves Aubin a toujours été passionné par l'Inde et notamment par Pondichéry. II y a fait des recherches approfondies et puisé dans son histoire pour écrire ce premier roman où il a su allier le souffle du conteur à la rigueur de l'historien. Ce grand roman d'amour est aussi une page d'histoire.

À propos de cette édition

• Éditeur: Laffont
• Date d'édition: 2002
• ISBN 10: 2221098056
• ISBN 13: 9782221098059
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 592