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MORT POUR LA FRANCAFRIQUE - Couverture souple

 
9782234075658: MORT POUR LA FRANCAFRIQUE
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Extrait :
De Benghazi à l'Élysée

Robert Dulas : J'avais quitté Paris en début d'après-midi, pour éviter les bouchons et rouler tranquillement plein sud, en écoutant d'abord RFI pour les dernières nouvelles africaines puis NRJ pour le fond sonore. C'était l'une des premières belles journées du printemps 2011 et j'éprouvais ce sentiment si rarement ressenti dans ma tumultueuse existence : la sérénité. La veille, j'avais présidé, à Paris, une cérémonie (nous disons plutôt «tenue») d'une loge maçonnique dont je suis le Grand Maître. Et comme je n'ai jamais aimé la vie parisienne, j'étais heureux de rentrer chez moi, à Montpellier, après une courte étape chez un ami lyonnais. Fidèle à mes habitudes, j'avais transformé ma voiture de location en un véritable central téléphonique ambulant avec pas moins de cinq appareils différents : deux téléphones satellitaires Thuraya qui me permettent d'appeler dans les coins les plus reculés d'Afrique et trois portables français «normaux», tous allumés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mais c'est le BlackBerry que j'avais laissé dans la poche de ma veste à l'arrière du véhicule qui se mit à sonner une, puis deux fois, sans que je puisse l'atteindre. Ces deux appels si rapprochés m'alertèrent sans trop m'inquiéter non plus. Je décidai de m'arrêter sur une aire de l'autoroute A7, à cent cinquante kilomètres de Lyon. Il était 17 heures, le 12 mai 2011, et je ne savais pas que ce coup de téléphone allait bouleverser ma vie.
C'est Karen, la secrétaire de Secopex, mon entreprise, qui avait, ces deux fois, cherché à me joindre. Je la rappelai et elle décrocha à la première sonnerie :
- Bob, avez-vous des nouvelles de Pierre ?
Karen semblait angoissée. Elle ne me laissa pas le temps de répondre et enchaîna : «J'ai reçu l'appel d'un journaliste américain. Il est à Benghazi et m'a demandé si je savais qu'un employé de Secopex était mort là-bas, qu'il s'appelait Pierre. Il m'a dit avoir vu son corps à la morgue...»
Je tentai de rassurer Karen : «Ne vous inquiétez pas, s'il s'était passé quelque chose, je serais au courant...» Une phrase à laquelle je ne croyais pas vraiment moi-même.

Benghazi. La deuxième plus grande ville de Libye, la capitale des insurgés depuis le début de la révolution anti-Kadhafi, trois mois plus tôt. Cinq employés de Secopex se trouvaient là-bas dont mon associé et meilleur ami, Pierre Marziali. La veille, je l'avais accompagné à l'aéroport avec l'un de ses adjoints, Georges Liolakis. Ils avaient embarqué pour un vol à destination du Caire. En effet, pas question de débarquer à Tripoli, la capitale libyenne toujours contrôlée par les troupes restées fidèles au colonel Kadhafi. Vers Benghazi la rebelle, l'accès le plus sûr passait par la frontière avec l'Égypte et douze longues heures de voiture. A Benghazi, Pierre devait rejoindre une première équipe de trois hommes débarqués en Libye dès le 18 avril, avec à sa tête un autre Pierre, qui avait connu son heure de gloire médiatique quelques années plus tôt. Ancien de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), Pierre Martinet a été à l'origine d'un énorme scandale lorsqu'il a raconté dans un livre paru en 2005 comment, employé par le service de sécurité de la chaîne de télévision Canal +, il avait espionné le rédacteur en chef des Guignols de l'info, Bruno Gaccio. Des révélations qui lui ont valu quinze mois de prison avec sursis auxquels se sont ajoutés six mois, dans un autre procès, pour «violation du secret défense». Dans nos métiers, la transparence est rarement récompensée...
Présentation de l'éditeur :
Le seul mort français de la guerre en Libye : Pierre Marziali. Le 11 mai 2011, lors d’un banal contrôle d’identité, ce patron d’une société militaire privée, Secopex, est abattu à Benghazi par un milicien anti-Kadhafi au visage cagoulé. A-t-il été victime d’une bavure ? Selon Robert Dulas, associé et meilleur ami de la victime, Pierre Marziali a été froidement exécuté.
Mais pourquoi et par qui ?
Au nom de la raison d’État ?

Dans Mort pour la Françafrique, Bob Dulas avoue pour la première fois que Secopex servait de paravent à un vaste réseau d’espionnage des groupes islamistes radicaux. Alors Pierre Marziali et lui, escortés par les Touaregs au nord du Mali, accueillis en VIP à Tripoli, snobés par les services spéciaux français mais reçus à l’Élysée, seraient-ils allés trop loin ?

Complété par une contre-enquête rigoureuse à base de documents exclusifs et de témoignages inédits, le récit de Robert Dulas est digne d’un thriller de John Le Carré : sauf qu’ici, tout est vrai !

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  • ÉditeurStock
  • Date d'édition2014
  • ISBN 10 2234075653
  • ISBN 13 9782234075658
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages335

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Dulas, Robert; Ladous, Marina; Leclaire, Jean-Philippe
Edité par STOCK (2014)
ISBN 10 : 2234075653 ISBN 13 : 9782234075658
Neuf Paperback Quantité disponible : > 20
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Le seul mort français de la guerre en Libye : Pierre Marziali. Le 11 mai 2011, lors d'un banal contrôle d'identité, ce patron d'une société militaire privée, Secopex, est abattu à Benghazi par un milicien anti-Kadhafi au visage cagoulé. A-t-il été victime d'une bavure ? Selon Robert Dulas, associé et meilleur ami de la victime, Pierre Marziali a été froidement exécuté.Mais pourquoi et par qui ?Au nom de la raison d'État ?Dans Mort pour la Françafrique, Bob Dulas avoue pour la première fois que Secopex servait de paravent à un vaste réseau d'espionnage des groupes islamistes radicaux. Alors Pierre Marziali et lui, escortés par les Touaregs au nord du Mali, accueillis en VIP à Tripoli, snobés par les services spéciaux français mais reçus à l'Élysée, seraient-ils allés trop loin ?Complété par une contre-enquête rigoureuse à base de documents exclusifs et de témoignages inédits, le récit de Robert Dulas est digne d'un thriller de John Le Carré : sauf qu'ici, tout est vrai ! - Nombre de page(s) : 340 - Poids : 420g - Genre : Pamphlets politiques Faits de société, Témoignages, Actualité, Biographies ESSAIS - DOCUME. N° de réf. du vendeur N9782234075658

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Leclaire, Jean-Philippe; Dulas, Robert; Ladous, Marina
Edité par STOCK (2014)
ISBN 10 : 2234075653 ISBN 13 : 9782234075658
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 1
Vendeur :
GF Books, Inc.
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Description du livre Etat : New. Book is in NEW condition. N° de réf. du vendeur 2234075653-2-1

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